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Laurent Duplomb
Question écrite N° 2420 au Ministère de l'agriculture


Souveraineté alimentaire de la France

Question soumise le 11 août 2022

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M. Laurent Duplomb appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur l'attente d'une revalorisation du revenu paysan, la stratégie de montée en gamme, un choix stratégique qui pèse lourd sur la balance commerciale de la France, en laissant la place à l'importation de produits bas de gamme sans favoriser l'export, le déluge de normes et de règlements « environnementaux » et sanitaires venant de l'Europe et de la France. Tout cela pèse sur la compétitivité des agriculteurs et de l'ensemble des acteurs économiques du secteur. Le bilan annuel des lois, enregistré le 9 juin 2022, démontre une fois de plus que de nombreux articles de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (dite loi EGAlim) ont été préparés et adoptés à la hâte, sans étude d'impact suffisante, répondant aux attentes médiatiques sur les sujets agricoles et alimentaires. L'excès de réglementation et l'insécurité juridique qui l'accompagne étouffent notre agriculture. Il faut cesser d'opposer agriculture et écologie. Les agriculteurs sont les premiers écologistes : la nature est leur principal outil de travail. Ils co-construisent nos écosystèmes, préservent la qualité de nos sols et sont aussi à l'origine d'une grande part de notre économie et de notre souveraineté. Ils gèrent leurs terres, où le sol est régulateur du climat, en bons pères de famille. Dans cette spirale de déclin, le Gouvernement doit d'urgence reconsidérer l'agriculture à sa juste valeur économique et géopolitique, c'est-à-dire comme un pilier de sa puissance pour peser dans les affaires mondiales. Pour restaurer la balance commerciale et concilier environnement et production, il faut soutenir les leviers de production et l'innovation donc revenir sur les sur-réglementations et sur-transpositions. Le nouveau ministère s'appelant ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, il souhaite qu'il lui précise la dimension qui sera donnée à la production, en espérant que la souveraineté nationale et principalement alimentaire, sera au cœur de la politique agricole de la France et pas uniquement dans le titre.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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