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M. Olivier Paccaud attire l'attention de M. le ministre des armées sur les faibles capacités d'abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire.
L'invasion de l'Ukraine par son voisin russe il y a tout juste un an a rappelé à tout un chacun que l'Europe n'était pas à l'abri d'une nouvelle guerre sur son sol. Les intimidations velléitaires, les sous-entendus menaçants et persistants provenant du Kremlin prouvent qu'elle pourrait un jour éclater sous sa forme la plus ravageuse, à savoir celle d'une guerre atomique. Considérer ce risque et prendre des mesures pour s'en prémunir n'a donc rien d'incongru.
Or, en 2017, la France comptait à peine un millier d'abris sur son sol, pour la plupart bâtis dans les années 1980. 600 de ces structures étaient de nature militaire et environ 400 autres étaient des abris civils privés. Rapportés à la population, ces chiffres confèrent à notre pays un taux de protection contre le risque nucléaire d'une insigne faiblesse puisqu'il est à peine supérieur à 0 % ! Ce constat est d'autant plus alarmant que nos voisins se sont montrés bien plus préventifs : en Allemagne et en Norvège près de 40 % de la population dispose d'un abri où se réfugier en cas de danger, ce taux grimpe à 70 % en Finlande et atteint même 104 % en Suisse où la construction d'abris est une obligation légale.
Ainsi, notre pays est cruellement sous-équipé en la matière alors même que ces structures présentent un intérêt de protection civile majeur et s'avèrent essentielles pour protéger la population, non seulement contre d'hypothétiques conflits armés mais également en cas de catastrophes naturelles ou industrielles.
Aussi il lui demande si, d'une part, le Gouvernement est en mesure de quantifier le nombre d'abris opérationnels en France et de donner des indications précises quant à leur répartition sur le territoire et d'autre part, si afin d'anticiper la réapparition du risque d'attaques nucléaires, il est envisagé d'accroitre le nombre d'abris militaires et de favoriser la construction d'abris privés.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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