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Mme Marie Mercier attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le mal-être actuel des enfants et adolescents. Le Haut conseil de la famille de l'enfance et de l'âge vient en effet de dresser un constat alarmant s'agissant d'une consommation en constante augmentation de psychotropes, révélateur d'un véritable problème de santé publique. Bien que la souffrance psychique des enfants soit détectée de plus en plus tôt, le nombre et l'accessibilité des places en établissements spécialisés ou hôpitaux ne cessent de diminuer et les moyens mis à disposition de la pédopsychiatrie réduits. On constate de ce fait des délais d'attente bien trop longs pour obtenir une consultation et avoir un suivi de qualité, laissant les familles dans le désarroi et le recours à la médicamentation comme étant la solution de repli. Ce phénomène touche actuellement des dizaines de milliers d'enfants. Ainsi, selon de récentes données de la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le taux de consommation aurait augmenté, entre 2014 et 2021, de + 48,54 % pour les antipsychotiques, + 62,58 % pour les antidépresseurs, + 78,07 % pour les psychostimulants et + 155,48 % pour les hypnotiques et sédatifs. La pression scolaire exercée sur nos jeunes, le harcèlement et le rôle joué par les réseaux sociaux sont aujourd'hui les principales causes de leur souffrance. Aussi, afin de pallier rapidement cette situation, elle souhaite savoir quelles mesures entend prendre le Gouvernement pour que la santé mentale de nos enfants soit reconnue comme l'une des priorités des politiques de santé.
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