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Jean-Jacques Panunzi
Question orale N° 589 au Ministère auprès du Ministère de l'intérieur et des outre-mer et du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


Permanence de moyens aériens de lutte contre les incendies en Corse

Question soumise le 6 avril 2023

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M. Jean-Jacques Panunzi attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée des collectivités territoriales et de la ruralité sur la lutte contre les incendies en Corse.

La Corse, qui est l'île la plus boisée de Méditerranée, connaît chaque année des incendies importants et ravageurs et plus seulement durant les deux mois d'été. Le réchauffement climatique est devenu une évidence et ses conséquences sur l'inflammabilité de la végétation méditerranéenne se traduisent par des feux au démarrage foudroyant et au développement tellement rapide que la présence de moyens aériens sur place, tant en alerte sol qu'en alerte vol, est devenu incontournable.

Le Canadair 415 est l'outil adéquat pour intervenir en cadence élevée sur les départs de feux avant qu'ils ne se propagent fortement. Il remplit ses soutes d'un total de 6 000 litres d'eau et de retardant en 12 secondes seulement et transporte sa charge à la vitesse de 4 kilomètres à la minute.

A ce jour, la sécurité civile possède une flotte vieillissante de 11 appareils tous regroupés à Nîmes, donc un peu plus éloignés de la Corse que lorsqu'ils étaient basés à Marseille, avec une heure trente de trajet pour gagner l'île. Pendant la saison estivale, ils sont répartis entre les Landes, la Provence et la Corse. Cette dispersion est régulièrement remplacée par des regroupements lorsque des incendies s'avèrent incontrôlables, conduisant à l'abandon temporaire par les appareils de leur secteur d'affectation.

Des gains substantiels peuvent être réalisés dans le cadre d'une gestion globale des moyens avec moins d'heures de vol et de trajet, une capacité d'intervention plus rapide et une bonne prévention ajoutée à l'efficacité des intervenants au sol.

La dégradation climatique justifie de régionaliser les moyens de lutte contre les incendies et d'instaurer une permanence des moyens via des unités de bombardier d'eau basées en Corse pour pouvoir disposer d'une protection optimale face aux incendies.

Ces unités se substitueraient à celles affrétées depuis le continent et aux 2 trackers basés à Bastia. Une rationalisation des coûts de fonctionnement peut être envisagée en sollicitant des retraités de la sécurité civile ou d'anciens pilotes basés en Corse qui seraient rémunérés le seul temps de leur mission d'astreinte, sachant qu'à l'année une heure et demie d'entraînement par semaine suffit par appareil et par pilote, et que peut être envisagé un partenariat avec les régions méditerranéennes voisines afin d'intervenir sur leurs territoires moyennant une compensation financière. L'Union européenne pourrait être sollicitée également en termes de financement.

Dans le contexte actuel d'urgence climatique, il lui demande si elle souscrit à cette proposition d'instaurer une présence permanente d'unités de bombardiers d'eau en Corse afin de prévenir les feux et d'intervenir dans les meilleurs délais dès qu'un incendie est identifié.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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