Les amendements de Raymonde Le Texier pour ce dossier
20 interventions trouvées.
Cet amendement vise à lever une ambiguïté savamment entretenue auprès de l'opinion publique. En effet, des salariés - les plus jeunes, sans doute - peuvent encore croire qu'ils vont décider eux-mêmes de travailler plus dans l'espoir de gagner un peu plus. Évidemment, nous savons qu'il n'en est rien, puisque c'est l'employeur qui, seul, décide ...
Madame la ministre, je n'ai pas dû m'exprimer clairement. Je vous posais une question relativement simple, afin de recueillir votre point de vue : comment peut-on s'assurer qu'un salarié qui refuse d'effectuer des heures supplémentaires ne sera pas licencié ? J'ai donné tout à l'heure des exemples tellement basiques que j'en avais presque hont...
L'objet de cet amendement est de permettre au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail d'être informé par l'employeur du volume d'heures supplémentaires effectué par les salariés. La pression exercée sur les salariés dans les entreprises ne cesse de s'accroître, avec des conséquences que nous avons déjà évoquées : une anxiété...
Cet amendement tend à insérer dans le projet de loi une précision qui ne se trouve, pour le moment, que dans l'exposé des motifs. Nous avons pris note avec intérêt des intentions du ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique de régler enfin la dette de l'État à la sécurité sociale. L'expérience prouve cependant qu'il n'...
Mme Raymonde Le Texier. Je veux, tout d'abord, me réjouir de la discussion qui vient d'avoir lieu puisqu'elle a permis de rappeler que l'État ne payait pas ses dettes et qu'il était récidiviste en la matière. On pourrait peut-être réfléchir à l'instauration d'une peine plancher !
L'amendement n° 171 vise les salariés à temps partiel. Il serait souhaitable que les femmes, car ce sont elles qui sont concernées à 82 %, se voient proposer en priorité les heures supplémentaires que l'employeur veut faire effectuer par le personnel. Bien entendu, nous savons que ce n'est pas la panacée, et nous n'avons cessé de le dire. Il ...
Madame la ministre, je vous ai écoutée avec attention, et j'ai également pris connaissance avec beaucoup d'intérêt du discours que vous avez précédemment prononcé à l'Assemblée nationale. Il était plus explicite que les propos que vous avez tenus devant nous ; il l'était même sans doute trop, et une « plume » en a corrigé les aspérités, tant il...
C'est ainsi qu'à vous entendre le monde du travail est un pays merveilleux où, par l'accomplissement de soi, on atteint la réussite, un monde qui met l'ensemble des professions sur un pied d'égalité : le grand patron comme le petit employé savent l'un et l'autre ce qu'est une grosse journée de travail, avez-vous dit. Dommage que leur feuille de...
Et ce n'est pas terminé, cher collègue ! L'égalité a ses limites, mais le cynisme, lui, n'a pas de bornes.
Vous allez devoir me supporter quelques instants de plus à cause de vos interruptions incessantes, cher collègue ! Madame la ministre, vous avez donc déclaré à l'Assemblée nationale : « J'entends dire parfois à propos du travail et de la concurrence qu'il engendre : c'est la guerre de tous contre tous. Voilà un véritable contresens. Car à la g...
Bien sûr, les causes d'un suicide sont multiples, mais la récurrence du phénomène est significative et traduit la violence du critère de rentabilité quand il devient l'unique référence pour organiser la vie au travail.
Mme Raymonde Le Texier. Monsieur Marini, vous n'aimez pas ce que je dis, mais, moi, je n'aime pas ce que vous faites !
À Mulhouse, pour certaines activités, le nombre de salariés a été divisé par quatre alors qu'une même productivité est exigée. Chez IBM, le rapport des médecins du travail livre une photographie glaçante du mal être au travail : course à la productivité, pression accrue aux résultats, harcèlement moral, individualisation des carrières, multipli...
À vous entendre, on pourrait croire que, si les entreprises délocalisent dans ces pays, ce n'est pas uniquement parce que les salaires sont dérisoires, la protection sociale inexistante et le droit du travail absent, mais parce qu'au moins, là-bas, quand on est exploité, on dit encore merci !
Toujours selon vous, madame la ministre, l'égalité des chances « nous offre à tous les mêmes outils pour réussir », le travail « nous départage » et « Entre l'égalité de tous sur la ligne de départ et les performances de chacun à l'arrivée, le travail fait de l'individu le seul responsable de son propre parcours. » À bon entendeur salut ! Vous ...
D'après vous, cette loi, consiste « à valoriser tout au long de leur vie, depuis leurs études jusqu'à l'organisation de leur succession, les femmes et les hommes de France les plus courageux, les plus entreprenants ». Et vous avez cité des exemples, montrant que, pour vous, quand on parle de patrimoine, la référence de base, c'est un patrimoine...
Les études le montrent : lorsque des parents sont deux fois plus riches que la moyenne de leur génération, leurs enfants sont en moyenne une fois et demie plus riches que leurs contemporains, et on retrouvera les mêmes écarts à la génération suivante. Grâce à vous, le phénomène devrait encore s'accentuer. Quelle escroquerie que de faire croire...
Et ne faites pas semblant d'ignorer qu'aujourd'hui un grand nombre d'heures supplémentaires ne sont pas payées. Au nom de la survie de leur entreprise ou simplement du fait de l'impossibilité de se les faire payer, nombre de salariés ne touchent qu'une partie des heures supplémentaires effectuées.
Mme Raymonde Le Texier. Madame la ministre, je vous invite moi aussi à vous rendre gare du Nord, non pas, comme vous l'avez proposé dans votre discours à l'Assemblée nationale, à la sortie de l'Eurostar ou du Thalys, pour voir arriver tous ces « exilés fiscaux », comme les banquiers de la City.
Je vous propose de descendre deux étages plus bas, au départ des trains de banlieue, ces mêmes trains que j'ai empruntés quotidiennement pendant les quarante années de ma vie professionnelle. Vous apprendrez beaucoup plus sur les réalités de votre pays en voyant tous ces gens qui rentrent, épuisés, d'un travail qui ne leur permet souvent même ...