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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis bientôt une heure de débat, bien des choses ont été dites. Cela prouve que nos groupes sont partagés entre les opinions parfois contradictoires de leurs membres.
Sans faire preuve de juridisme excessif, je tiens à formuler quelques observations. Faut-il des lois mémorielles ? Quel est le rôle des historiens, des politiques, du Parlement ? Pour avoir été, dans une vie antérieure, à Aix-en-Provence, le disciple de l’un des plus grands spécialistes de l’histoire turque, Robert Mantran – j’ai d’ailleurs be...
Relisez les historiens français du XIXe siècle ou du XXe siècle. Ces derniers sont eux-mêmes très divisés dans leur manière d’appréhender la montée du nazisme, les réalités de la guerre de 14-18 ou de la Seconde Guerre mondiale. Laissons les historiens travailler, analyser, réfléchir, approfondir et se livrer à leurs recherches. Mais ne les ob...
Certainement pas, mais vous êtes là en tant que représentant du peuple, monsieur Carrère. Toujours est-il qu’il appartient à l’évidence au Parlement de chaque État d’exprimer les choix qui sont les siens et de prendre des décisions en conséquence.
Ainsi, le Parlement français a voté la reconnaissance de deux génocides : la Shoah, voilà plus de vingt ans, et le génocide arménien, voilà plus de dix ans. Mais la négation de ces deux génocides n’est pas sanctionnée de la même manière. Alors qu’il est passible de condamnations pénales de contester de manière outrancière la Shoah, …
Dès lors que les deux génocides ont été reconnus, il faut les traiter de la même manière.
Soit il ne fallait pas voter la reconnaissance des deux génocides, soit il faut sanctionner leur négation de la même manière.
À ceux qui s’interrogent sur le bien-fondé des lois mémorielles, je tiens à dire que, lorsque j’exerçais les fonctions d’inspecteur général de l’éducation nationale, j’étais le premier à affirmer que la responsabilité de qualifier les événements n’appartenait pas aux historiens. Or si elle n’appartient ni aux historiens ni aux acteurs politique...
Mais, et je le dis au gouvernement turc, toute histoire, y compris l’histoire de France, ne peut malheureusement pas être seulement glorieuse. Il y a parfois des souillures qu’il faut reconnaître pour aller de l’avant. À cet égard, la déclaration que Jacques Chirac a faite en 1995 est à l’honneur de l’ensemble des Français. Tout comme il est à...
Pas du tout ! Nous rappelons simplement que la France a les mêmes devoirs de protection à l’égard des membres de la communauté arménienne que des membres de la communauté juive. Les massacres d’Adana ne valent-ils pas les autres massacres ? Les massacres sont les massacres, les victimes sont les victimes et les descendants des victimes sont le...
Heureusement !
J’étais ambassadeur, à l’époque !
Avec seulement certains de vos amis socialistes !
C’est vrai !
Heureusement !
M. Peyronnet, entre autres, a évoqué la sacralisation, en quelque sorte, du rôle des historiens. Comme d’autres collègues présents dans cet hémicycle, je me sens quelque peu concerné et je voudrais que l’on en revienne à des choses plus simples. C’est une évidence, il revient aux historiens de faire le travail d’analyse, d’étude, d’approfondis...
Monsieur Carrère, d’habitude, c’est vous qui m’interrompez ! Quant à moi, je n’ai rien dit.
C’est vrai !
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la majorité du groupe UMP votera ce texte. Je ne rappellerai pas l’ensemble des arguments qui ont été avancés au cours de ce débat, toutefois, j’insisterai sur ce point : il faut cesser de vouloir faire des historiens les relais du pouvoir. Vous mettez sur les historiens une pre...
La puissance turque a une place suffisamment importante dans le monde pour s'exprimer par elle-même et pour être respectée. Lorsque nous disons aux 600 000 Français d’origine arménienne que nous reconnaissons ce qu’ils ont subi, nous affirmons que tous nos concitoyens - je le dis pour M. Gorce -, qu’ils soient Juifs ou Arméniens, ont, à parts ...