La réunion

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Debut de section - PermalienPhoto de Alain Milon

Je voudrais saluer la mémoire de Guy Fischer, membre de notre commission jusqu'en septembre dernier, décédé le 1er novembre. Depuis trois ans, il affrontait la maladie avec l'énergie et la lucidité que nous lui avons toujours connues. Je salue également sa décision de renoncer à tout traitement lorsqu'il a compris qu'il n'y avait plus rien à faire. Nous avions été heureux de le voir monter une dernière fois à la tribune, en juin dernier, pour défendre avec conviction sa proposition de loi sur les fusillés de la première guerre mondiale.

Sénateur depuis 1995, il a marqué notre commission par sa personnalité si attachante, la force de ses engagements et son humanisme. Avec lui, le respect et l'amitié ont toujours prévalu : c'était un Monsieur. Le communisme était pour lui la mise en commun, tout simplement. Instituteur de profession, il avait exercé ses fonctions dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, avant d'être durant de nombreuses années premier adjoint et conseiller général de cette ville. Il puisait dans cet enracinement local une grande partie du sens qu'il donnait à son mandat parlementaire. Pilier de notre commission, dont il fut vice-président, il a contribué très activement à ses travaux. Vice-président du Sénat pendant dix ans, il a présidé avec talent et fermeté les débats de notre assemblée.

Je me souviens de la manière si particulière qu'il avait de présenter ses propositions ou ses critiques, le sourire en coin et l'oeil malicieux, lorsqu'il savait aller un peu trop loin. Je crois sincèrement que tous ceux qui l'on côtoyé au Sénat seront unanimes à regretter l'homme chaleureux et le parlementaire exemplaire. En votre nom j'associe la commission des affaires sociales à la peine qu'éprouvent sa famille, ses proches et son groupe.

Mmes et MM. les sénateurs se lèvent et respectent une minute de silence.