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Interventions en hémicycle de Serge Dassault


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Remarquons qu'il y avait à l'époque beaucoup moins de délinquance. Un service civil obligatoire résoudrait ce problème. En ce qui concerne les incivilités, je suis heureux de constater que la police municipale et les maires disposeront d'un peu plus de pouvoirs. Toutefois, je voudrais aller plus loin : les troubles de voisinage, qui gênent te...

...devraient être traités directement par les maires, qui sont officiers de police judiciaire. Ces derniers devraient pouvoir infliger des amendes, fermer un restaurant et contraindre un bailleur à mettre de l'ordre auprès de ses locataires pour rétablir le calme. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, car le maire n'a aucune autorité pour le faire.

Venons-en au contrat première embauche. Le contrat première embauche pose un problème stratégique qui va conditionner l'avenir de l'emploi en France. Soit l'on s'oriente vers la flexibilité avec ce dispositif, et tout est possible, soit on le rejette, et l'on ferme la porte à toute embauche en France en ouvrant la voie à la délocalisation. Au...

M. Serge Dassault. Il existe une autre solution : revenir au socialisme et tout nationaliser !

Le poète Henri de Régnier a dit : « L'amour est éternel tant qu'il dure » ; pour ma part, je dirai que l'emploi est éternel tant qu'il dure.

En effet, rien n'est éternel : ni la vie, ni la santé, ni l'emploi. La santé est précaire, la vie est précaire. Tout est précaire et l'emploi n'y coupe pas, quel qu'il soit, y compris lorsqu'il se traduit par un contrat à durée indéterminé. C'est comme cela, et aucune loi, aucun code du travail, aucun contrat n'y changera rien.

Vous trompez les jeunes, car vous leur racontez n'importe quoi ! Vous le démontrez largement depuis ce matin. Personne, aucune loi ne peut obliger une entreprise à embaucher si elle ne trouve pas la compétence et la flexibilité nécessaires, avec le travail correspondant.

L'entrepreneur - je le sais bien, car j'en suis un - ne pense pas toute la journée à licencier son personnel. Il n'est pas stupide !

Au contraire, il ne cherche qu'à le garder, s'il est compétent et s'il y a du travail, quel que soit son contrat.

M. Serge Dassault. Qu'il soit en CDI ou en CPE, cela importe peu à l'entrepreneur : si le personnel est bon et si le travail est là, eh bien, il le garde ! Car un chef d'entreprise a besoin de personnel compétent et il ne le met pas à la porte, CPE ou pas. Ce n'est pas ainsi que cela se passe !

D'ailleurs, partout dans le monde où il y a la flexibilité, c'est-à-dire aux Etats-Unis, au Canada, au Danemark, en Grande-Bretagne, on constate que le taux de chômage est de 5 %. Quand la rigidité empêche de licencier, on n'embauche pas, et le chômage atteint 8% à 10 %. C'est ce qui se passe chez nous, et ce qui continuera éternellement à se p...

...car elle rassure les entrepreneurs, qui n'embaucheront pas s'ils ne peuvent pas licencier, non pas quand ils le veulent mais quand ils n'ont plus de travail.

Allez donc faire un tour dans les entreprises ! Vous n'y avez jamais mis les pieds ! Vous ne savez pas comment cela se passe ! (Protestations prolongées sur les travées du groupe CRC et du groupe socialiste.)

La flexibilité stimule l'emploi. La rigidité crée le chômage avec ou sans CDI. Mais flexibilité ne signifie pas abandon du chômeur. Bien au contraire, il s'agit de s'en occuper, de s'en occuper mieux qu'avant, et c'est précisément l'objet des maisons de l'emploi.