Interventions sur "classe"

1070 interventions trouvées.

Photo de Alain DuranAlain Duran :

...e l'Ariège que je suis. Ces conventions avaient permis à une quarantaine de départements sur les 66 identifiés de contractualiser pour rechercher ensemble, en confiance serais-je tenté d'ajouter, les conditions propres à assurer une école de qualité et de proximité dans des territoires fragilisés par une baisse démographique tendancielle. On sait aujourd'hui que si rien n'est fait, on fermera des classes, ou pire, des écoles dans ces territoires. L'État s'est engagé à accompagner cette démarche en apportant de la visibilité, via des conventions triennales renouvelables, et en limitant le nombre de suppressions d'emplois, puisque pour la première fois, sur deux cartes scolaires consécutives, des dotations ruralité avaient été fléchées. Alors que pour les premières de ces conventions, signées en...

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

J'ai été agréablement surpris, monsieur le ministre, des annonces que vous avez faites depuis votre prise de fonction. Je pense non seulement au dédoublement des classes et à l'autonomie des établissements mais aussi au rétablissement des classes bilangues, à la fin des EPI, à la place réaffirmée des langues mortes, ainsi qu'à l'importance reconnue aux devoirs ou à la réaffirmation de l'importance du « par coeur » dans l'apprentissage. Sachez que votre réputation vous a précédé, perçant les murs épais du Palais du Luxembourg. Je m'en tiendrai à trois questions....

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

Merci pour vos interventions très instructives. Nous sommes très attachés à l'éducation et aux classes maternelles. Vous avez souligné le rôle de ces enseignants, les premiers à signaler les difficultés. On leur demande beaucoup et ils sont capables de beaucoup. Ils envoient des signaux, mais comment la prise en charge se fait-elle ? Auparavant, il y avait des maîtres des réseaux d'aide aux élèves en difficulté (Rased) qui les aidaient à intervenir auprès des enfants, ce qui permettait une répons...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

Merci, professeur Vert, de votre regard positif sur l'école maternelle où j'ai moi-même enseigné vingt ans dans une ZEP. L'école est soumise à l'exigence de la performance à tout prix et du classement. L'enfant doit savoir lire à la fin du CP mais c'est encore mieux s'il sait lire à Noël... Laissons du temps au temps - c'est la raison d'être des cycles : si l'enfant ne maîtrise pas la lecture à la fin du CP, il reste le CE1 pour que le déclic se produise. Vous l'avez dit, on ne met pas les enfants debout à un certain âge pour leur apprendre à marcher ! Pourtant l'école subit la pression de...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

...s interventions extrêmement intéressantes et pédagogiques. Mon groupe politique est favorable à l'entrée des enfants en maternelle dès deux ans et demi. En Bretagne, ils peuvent y entrer dès qu'ils sont propres. Cela faciliterait l'accompagnement des enseignants dans les diagnostics précoces. Quel est votre avis sur les équipes de Rased, en forte diminution ? En faudrait-il davantage ? Quid des classes moins nombreuses ? Ce sont à nos yeux des solutions d'amélioration de l'accompagnement des enfants présentant des troubles de l'apprentissage.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, rapporteur spécial de la mission « Enseignement scolaire » :

...it un gros tiers, alors que des capacités pourraient être mobilisées s'il y avait une forme d'annualisation du temps de travail. Cette rigidité de l'offre est donc pénalisante pour les élèves. Les chefs d'établissement sont, à cet égard, remarquables, puisqu'ils parviennent à « jongler » avec les moyens à leur disposition afin de prendre en compte les besoins de remplacement, les effectifs des classes, etc. De même, les enseignants sont parfois tenus de réaliser leur service sur deux ou trois établissements. Au total, les heures supplémentaires constituent donc un facteur de souplesse absolument indispensable, plus qu'un moyen de compenser un manque d'effectifs. Elles permettent en particulier de faire face aux rigidités du régime horaire des enseignants que je viens d'évoquer, mais aussi ...

Photo de Daniel RaoulDaniel Raoul :

...olution du nombre d'élèves dans le temps, qui justifie peut-être partiellement l'augmentation des heures supplémentaires. De même s'agissant de la mise en place d'un cycle de formation des jeunes enseignants, qui conduit à ce que les personnes récemment recrutées ne soient pas immédiatement opérationnelles. Peut-être faudrait-il cibler ces heures supplémentaires plus spécifiquement sur certaines classes, telles que les classes préparatoires aux grandes écoles et les sections de technicien supérieur, où l'implication des enseignants y est différente. Je n'accepte pas qu'un agrégé, en classe de sixième, soit astreint à 15 heures devant une classe, et un certifié à 18 heures. Je ne comprends pas cette différence d'implication pour les classes de lycées et de collèges, sauf pour les premières chai...

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Je ne suis pas du tout d'accord avec Daniel Raoul. Le problème, c'est que vous faites passer des concours très difficiles à des gens, et vous les nommez ensuite pour enseigner en classe de sixième ! Le système a explosé au nom d'un égalitarisme stupide. C'est certes le même travail, mais le malheureux qui a passé le concours n'est pas responsable de se trouver devant une classe de sixième ! Faut-il aller jusqu'à interdire les nominations des agrégés dans le premier cycle ? Le vrai sujet des horaires, au-delà du nombre d'heures, c'est la totale inadaptation de nos établissements...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

... collège (PEGC), qui enseignaient deux matières, 21 heures par semaine. On a unifié, en mettant ces professeurs à 18 heures. En tant que certifié, je n'étais pas hostile à une fusion avec les agrégés, mais ces derniers ont quand même passé un concours plus difficile, et il faudrait les affecter par niveau. Ainsi, Maurice Druon avait évoqué à l'époque le collège universitaire qui aurait inclus les classes de terminale et les premières années de faculté, qui auraient été assurées uniquement par des agrégés. En tout cas, c'est bien difficile car le milieu enseignant est très conservateur, sociologiquement, et tient beaucoup à sa liberté : il est l'ennemi de toutes les réformes. Enfin, je citerai Maurice Faure, mon mentor en politique : il y a deux ministères qu'il ne faut jamais prendre : l'éduca...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, rapporteur spécial de la mission « Enseignement scolaire » :

...est marginal. Le recours aux heures supplémentaires découle davantage de l'établissement d'exercice et de sa taille que de la discipline concernée. L'organisation territoriale de l'éducation nationale est en effet un problème majeur. Comme l'a mentionné Daniel Raoul, les 54 000 postes créés ne sont incontestablement pas tous opérationnels. Je ne dispose pas de la moyenne du nombre d'élèves par classe en Allemagne et au Royaume-Uni, mais nous allons y remédier, afin de pouvoir comparer des choses qui sont comparables. Vous avez évoqué la réussite de l'annualisation dans le supérieur, c'est effectivement une bonne référence. Je crois qu'il faut aujourd'hui en faire une potentielle solution, du moins en ce qui concerne les classes de terminale et les classes préparatoires aux grandes écoles. Vo...

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet, rapporteure :

Merci pour ce vibrant plaidoyer. Je vois que M. Soussan a gardé toute son énergie. Comment et par qui le financement de la construction et de la mise en place des établissements est-il assuré ? Comment et par qui s'effectue le choix et le paiement des enseignants ? Quel est leur statut ? J'ai bien compris la rupture d'égalité entre les classes sous contrat et les autres, et votre plaidoirie pour un enseignement religieux. J'ai compris que certains élèves n'étaient pas musulmans. J'en déduis que le voile n'y est pas obligatoire : merci de me le confirmer. Ces questions techniques sont extrêmement importantes pour ne pas créer la suspicion. Mieux les choses sont dites, plus nous serons à même d'être efficaces.

Photo de Claude KernClaude Kern :

...nt l'émulation auprès de leurs camarades, contribuent à la mixité sociale et scolaire. Je sais que, de manière réciproque, certains Länder s'interrogent également sur l'avenir de l'enseignement du français. En ce qui concerne l'enseignement de l'allemand dès le primaire, nous éprouvons de fortes difficultés à trouver des enseignants, malgré l'accord du rectorat et des communes pour constituer des classes bilingues. En Allemagne, le recours aux locuteurs natifs dans l'enseignement est beaucoup plus répandu et la qualification de professeur plus facile à obtenir. Il s'agit-là d'une piste à suivre. La semaine passée, lors d'une visite dans une entreprise implantée dans le Land du Bade-Wurtemberg, le chef de l'entreprise, située à dix kilomètres de la frontière, m'a fait part de ses difficultés à re...

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

...tablissements bavarois. En mars 2015, il y avait 6 357 enseignants d'allemand, en équivalent temps plein, et le nombre de postes ouverts aux concours - CAPES et agrégation - augmente significativement : en 2010, 199 postes ; en 2012, 340 postes et 514 postes en 2015. À partir de la rentrée 2016, tous les élèves débuteront l'apprentissage de leur LV1 au cours préparatoire et celui de leur LV2 en classe de cinquième. Tout ne va peut-être pas très bien, mais la réforme du collège va permettre, je l'espère, de développer l'enseignement des langues. Enfin, je partage l'avis de notre collègue Claude Kern. Le recours aux locuteurs natifs dans l'éducation nationale serait une très bonne chose, ne serait-ce que pour pallier le manque d'enseignants pour donner aux élèves une dimension interculturelle....

Photo de Colette MélotColette Mélot :

... par la ministre, ce que je n'ai d'ailleurs pas manqué de lui signaler. Comme elle ne souhaite pas d'élitisme, on va niveler par le bas ! Proposer deux langues à tous les élèves de cinquième ne relevait certainement pas d'une nécessité, tant certains doivent consolider avant tout leur maîtrise du français. Cette hausse quantitative n'est nullement un gage de réussite scolaire. La mise en place de classes bilangues dans certains établissements avait suscité une grande motivation, notamment en zone d'éducation prioritaire, où ces classes accueillaient des élèves de milieux différents. Malheureusement, leur suppression conduira les parents de ces élèves à les inscrire dans l'enseignement privé. L'appétence pour les autres pays, et en particulier l'Allemagne, fait partie de notre histoire, et nous ...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

... trouve pas que les propos tenus ici soient à charge, tant ils corroborent la situation que j'ai pu constater dans mon département, les Côtes-d'Armor. Pourquoi une telle chute de l'apprentissage de l'allemand depuis des années ? La réforme des collèges, ainsi que la fusion entre les écoles maternelles et élémentaires dans notre région Bretagne, conduit à la diminution voire, pour les plus petites classes, à la fin de l'enseignement d'une première langue étrangère, du fait des suppressions de postes qui en résultent. Je rejoindrai notre collègue Claude Kern sur l'élitisme supposé des sections bilangues. Ces classes ont le mérite d'exister et il importe de développer de telles classes pour les autres élèves. L'environnement est important et ces sections bilangues accueillent également des élèves ...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...ntendre les différents avis sur la question et notre collègue Claudine Lepage a apporté un complément d'information tout à fait important. Je demeure néanmoins perplexe, car l'enseignement des langues vivantes a toujours été un souci en France. Pourtant, les nouvelles mesures se succèdent sans que l'on prenne le temps de les évaluer, afin de distinguer celles qui sont fructueuses. Le maintien des classes bilangues de continuité, qui implique l'apprentissage d'une LV2 dès le primaire, me semble constituer un moyen de diversion. Dans ma commune de Blagnac, nous proposions, il y a vingt ans, l'apprentissage de l'anglais, de l'espagnol et de l'allemand dès les classes primaires. La municipalité finançait en lieu et place de l'éducation nationale. Petit à petit, celle-ci a repris en charge cet enseig...

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

... de nombreux emplois sont disponibles en Allemagne, où le taux de chômage est inférieur à 5 %. Par ailleurs, nous avons un mal fou à recruter des locuteurs natifs du fait de la complexité administrative de leur embauche et surtout de la faiblesse des traitements versés aux enseignants en France par rapport à leur niveau outre-Rhin. Pour la rentrée prochaine et dans le contexte de l'abandon des classes européennes et des sections bilangues, 78 % des parents demandent l'apprentissage de l'anglais comme première langue. Il s'agit là d'un basculement total qui nous inquiète fortement et se solde par un abandon de l'apprentissage de l'allemand sur notre territoire. Malgré tous les efforts poursuivis et l'attractivité revendiquée, la situation de notre région frontalière est inquiétante ; elle se r...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

Il ne faut pas perdre de vue que l'enseignement des langues aux élèves dans les classes primaires et de collège n'a pas de fonctionnalité autre que méthodologique et pédagogique. Préparer les élèves au monde du travail est la tâche des lycées et de l'enseignement professionnel, puis de l'enseignement supérieur. Il importe que l'enfant, dès son plus jeune âge, puisse être familiarisé avec d'autres langues que la sienne et les apprendre avec des outils pédagogiques adaptés. Nous somm...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

... faut examiner ce budget. Le jugement synthétique que je vais émettre à son sujet pourra sembler brutal, voire caricatural. Nous observons en effet, d’une part, des dépenses importantes, typiques d’un membre de l’OCDE et qui ont doublé en quinze ans, et, d’autre part, des résultats jugés plutôt médiocres par les enquêtes PISA ; du moins nous situons-nous, à cet égard, dans la seconde moitié de la classe des pays de l’OCDE. En outre, notre système éducatif – cela constituera pour chacun d’entre vous, j’en suis persuadé, une préoccupation – est, en apparence, le système le plus conservateur des inégalités sociales entre les familles. Il semblerait que l’école, loin de les remettre en cause, perpétue ces inégalités. Voilà le bilan : médiocrité des résultats et conservatisme social du système scola...

Photo de Thierry FoucaudThierry Foucaud :

... justement rappelé Brigitte Gonthier-Maurin dans un rapport d’information en 2012. La critique récurrente sur les prétendus « surnombres » dans l’éducation nationale me semble dépassée, les coupes franches intervenues dans les effectifs sous le précédent quinquennat y ayant plus que répondu. Ceux qui appellent à des diminutions d’effectifs sont d’ailleurs les premiers à critiquer la fermeture de classes dans leur commune, leur département ou leur région. Je pense, pour ma part, que les créations de postes prévues dans le projet de loi de finances pour 2016 sont indispensables si l’on veut apporter une réponse aux besoins des élèves et des enseignants et contribuer à la réduction des inégalités sociales et à la résorption de la fracture territoriale. Cependant, la crise du recrutement est sévè...