Interventions sur "classe"

1070 interventions trouvées.

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon :

...ipent pas à votre concert de louanges. Pour que les postes d'AVS soient attrayants, il faut un statut véritable, un métier reconnu, une formation digne de ce nom. Je suis enseignant de formation et ma commune compte une Clis. J'ai bien vu que soixante heures ne suffisaient pas. Il faut aussi une rémunération décente et un emploi durable. Les enseignants sont très satisfaits d'avoir un AVS dans la classe, c'est un atout. Attention à ne pas souligner des réticences, ce serait contraire au but poursuivi... Va-t-on vers la mise en place d'un vrai métier ?

Photo de Patricia SchillingerPatricia Schillinger :

Je suis maire d'une commune de 3 000 habitants pleine de bonne volonté. Mais les classes étant surchargées, il n'y a pas suffisamment de places pour accueillir un enfant handicapé avec son AVS-i. Nous allons néanmoins faire des travaux, pour près de 3 millions d'euros, dans l'établissement afin de pouvoir les accueillir. Or, actuellement, la commune voisine possède un établissement spécialisé, dans lequel les parents choisissent le plus souvent de scolariser leurs enfants handicapés...

Photo de Anne-Marie PayetAnne-Marie Payet :

... la plus proche donne de bons résultats la plupart du temps, mais ce n'est pas forcément possible, par exemple dans le cas d'un handicap mental. J'ai été directrice d'école et j'ai essayé d'intégrer un enfant dans cette situation, il hurlait sans cesse et après quinze jours j'ai dû renoncer. Il faut compter aussi avec la réticence des enseignants... A La Réunion, nous avons fait se rencontrer des classes ordinaires et des classes de sourds-muets. Le cours commun, avec interprète en langue des signes, est une expérience originale mais aussi contraignante pour qu'elle se déroule bien : en tout cas, pour effacer les réticences, rien de tel que la visite dans les lieux où se déroulent de telles expériences, lorsqu'elles sont couronnées de succès.

Photo de Serge LagaucheSerge Lagauche :

...t utilement compléter une formation initiale sur les besoins spécifiques en matière d’apprentissage des enfants de 2 à 6 ans. De nouvelles modalités de formation devraient en conséquence être envisagées. Il conviendrait de mettre en place une formation continue non plus facultative, mais obligatoire, mettant l’accent sur les méthodes de pédagogie différenciée, permettant la prise en charge d’une classe hétérogène ou d’élèves en grande difficulté sur le plan scolaire ou comportemental. Si l’école doit donner à tous un bagage commun, elle doit aussi permettre à chacun de trouver la voie de sa réussite sociale et professionnelle. La nécessité de ne laisser personne sur le bord de la route, sans abaisser pour autant le niveau général, doit conduire à mettre en place des enseignements et des méthod...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

L’individualisation de la pédagogie constitue le nouvel horizon des politiques éducatives depuis plusieurs années. Des dispositifs d’aide personnalisée ont progressivement été installés en primaire, puis au lycée professionnel, et le seront bientôt au lycée général et au lycée technologique. Le cadre formel de la classe ne suffit manifestement plus pour accompagner l’ensemble des élèves vers la réussite scolaire. C’est pourquoi, sans remettre en cause l’uniformité des programmes et des objectifs sur le territoire national, il est nécessaire d’adapter la pédagogie à la diversité des élèves et d’accorder plus d’attention à ceux qui en ont le plus besoin. Nous retrouvons là l’enseignement de Montaigne, qui estimait...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Toutefois, la réussite des dispositifs dépendra d’une authentique rénovation des méthodes pédagogiques. Les heures d’aide personnalisée ne doivent pas, en effet, décalquer simplement la classe habituelle. Elles doivent, au contraire, promouvoir une façon d’enseigner différente. Si les enseignants doivent conserver une large autonomie dans le choix des méthodes et des supports, il faut les accompagner dans leur travail de réflexion pédagogique. Ils ne doivent pas être laissés à eux-mêmes. Leur formation initiale et continue devra les préparer à répondre aux besoins différenciés des enf...

Photo de Marie-Agnès LabarreMarie-Agnès Labarre :

...ous les élèves » révèle que 21 % de nos jeunes éprouvent des difficultés sérieuses en lecture au terme de la scolarité obligatoire. Oui, plus d’un jeune sur cinq n’a pas acquis les bases fondamentales de l’enseignement primaire à 16 ans ! Qui sont ces élèves réputés faibles ? Sont-ils nés au mauvais endroit au mauvais moment ? Ne sont-ils pas plutôt nés, c’est le cas de le dire, dans la mauvaise classe ? La France, toujours selon la Cour des comptes, est l’un des pays où le destin scolaire d’un enfant est fortement corrélé à ses origines sociales. Quelques chiffres suffisent à le rappeler : en 2008, 78, 4 % des élèves issus de catégories sociales favorisées ont obtenu un bac général, contre 18 % des élèves venant d’un milieu social défavorisé ; 20 % d’une classe d’âge sort du système scolaire ...

Photo de Bernadette BourzaiBernadette Bourzai :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, j’interviens à la place de Mme Françoise Cartron, retenue en Gironde. Je voudrais évoquer la situation de l’école maternelle, en partant d’un constat : seulement 8 % des élèves ayant redoublé la classe de cours préparatoire obtiendront un jour le baccalauréat… Ce seul chiffre illustre l’importance essentielle de l’école maternelle pour la réussite à l’école primaire, bien sûr, mais aussi pour le reste du cursus scolaire. La préscolarisation doit être au cœur de nos réflexions sur une politique d’éducation permettant la réussite de tous les élèves. En effet, l’école maternelle est un lieu privil...

Photo de Daniel MarsinDaniel Marsin :

...e optique, d’élargir des voies d’insertion aussi indispensables que l’enseignement professionnel et agricole et de revaloriser ces filières. Nous sommes pour l’heure dans une logique de filières hiérarchisées, qui ne prend quasiment pas en compte, ou très mal, la perspective de l’insertion professionnelle. Les premières victimes de cette « culture de la désorientation » sont les enfants issus des classes sociales les moins favorisées. Il me paraît indispensable de développer davantage de passerelles entre la filière générale, la filière professionnelle et les entreprises. Le développement des stages, notamment en entreprise, est essentiel pour une bonne orientation et une meilleure intégration professionnelle des jeunes. Mais, dans ce domaine, trouver un stage est souvent laissé à l’initiative d...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...ère se désengage des actions partenariales pour laisser la place à une politique de la ville aléatoire, empilant les dispositifs sans lisibilité et consacrant les inégalités territoriales. Ainsi, l’égalité des chances devient un enjeu à géométrie variable, alors que notre système éducatif a besoin de justice sociale. Le collège unique ne peut évidemment rétablir la situation. L’hétérogénéité des classes suppose en effet une formation des enseignants adaptée aux besoins spécifiques des élèves, y compris ceux qui sont en situation de handicap. Or l’affaiblissement de la formation professionnelle des maîtres éloignera encore plus ceux-ci des réalités de la classe… Une réflexion approfondie sur le temps scolaire des adolescents est également nécessaire. Certes, vous l’avez entamée, monsieur le min...

Photo de René-Pierre SignéRené-Pierre Signé :

...s graves, de l’ordre de l’illettrisme. C’est dès le primaire que l’on peut identifier les premiers signes de décrochage. Le fait que celui-ci touche une large proportion d’enfants d’employés, d’ouvriers ou d’inactifs illustre l’incapacité de l’école à gommer les retards initiaux. En outre, en milieu rural, les communes, particulièrement fragiles, sont confrontées chaque année à des fermetures de classes ou d’écoles, ce qui freine leur développement, les ramenant au rang de hameaux. La question de l’organisation scolaire et de son lien avec la réussite se pose alors de façon aiguë. La réussite scolaire ne devrait pas être corrélée aux origines sociales et territoriales. Par ailleurs, la sélection dès le primaire génère, dans les familles modestes, la peur d’une relégation scolaire précoce, souv...

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

...’est ma vision de cette réforme que je voudrais exposer ici. La conception même du collège doit changer : en effet, celui-ci ne doit pas être considéré comme le premier cycle du lycée. La rupture entre l’école primaire et le collège est trop brutale ; le collège doit d’abord être le prolongement de l’école élémentaire. Sachant qu’un des objectifs fixés par la loi d’orientation est que 80 % d’une classe d’âge parvienne au niveau du baccalauréat, je souhaiterais que l’on ne parle plus de classe de sixième à l’entrée au collège, mais tout simplement de première année de collège. Concernant l’organisation temporelle, l’enseignement au collège devrait être découpé en deux cycles et se dérouler sur quatre ou cinq ans, en fonction de la capacité de progression des élèves : plus de découpage par class...

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Aux termes de l’article 41-1 du code de procédure pénale, le procureur de la République peut, préalablement à sa décision sur l’action publique, s’il lui apparaît qu’une telle mesure est susceptible d’assurer la réparation du dommage causé à la victime, de mettre fin au trouble résultant de l’infraction ou de contribuer au reclassement de l’auteur des faits, faire procéder, avec l’accord des parties, à une mission de médiation entre l’auteur des faits et la victime. De nombreuses associations de défense des droits des femmes font valoir que la médiation pénale est perçue comme « mettant sur un pied d’égalité la victime et l’auteur des violences », voire comme le symbole d’une « coresponsabilité » dans la commission des vio...

Photo de François PilletFrançois Pillet, rapporteur :

...ait pas protégées. La médiation pénale constitue une mesure de prévention dans ce domaine. Si, par la suite, de nouveaux faits se produisent, la médiation pénale aura renforcé le dossier de la victime. Enfin, si vous interdisez la médiation pénale, dans un grand nombre de dossiers, le procureur ne renverra pas devant le tribunal correctionnel et il y aura souvent un simple rappel à la loi ou un classement sans suite. Je vous rends attentifs au fait que la mesure d’interdiction que vous souhaitez prendre ne s’appliquera pas dans les cas que vous envisagez. En revanche, dans les autres cas que vous n’envisagez pas, elle sera contraire à l’intérêt de celles que vous voulez, comme nous, protéger. Telle est la raison pour laquelle la commission émet un avis défavorable sur les trois amendements. ...

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

...ine socioprofessionnelle de ces élèves et sur la proportion d'entre eux dont la langue maternelle n'est pas le français ? Ne faudrait-il pas cesser de considérer le passage en sixième comme une rupture ? Ce n'est peut-être pas si grave de sortir de l'école primaire avec des lacunes, puisque la scolarité obligatoire dure jusqu'à seize ans. La sixième ne doit pas être considérée comme la première classe du lycée, comme au temps du lycée napoléonien ! Vous vous fondez sur des études internationales comparatives, mais comparaison n'est pas raison : il est beaucoup plus facile de maîtriser l'écriture quasi phonétique du finnois que l'orthographe française ! S'agissant des rythmes scolaires, vous avez parlé de la nécessité de prendre en compte avant tout les intérêts des enfants. Je rappelle toute...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

J'accorde moi aussi un rôle primordial à la formation des enseignants. Ils doivent être formés à s'occuper d'élèves handicapés, eux aussi concernés par l'individualisation. L'inspection est trop souvent considérée comme une sanction, plutôt que l'occasion de conseiller les professeurs et de dialoguer avec eux. Certes, les choses ont changé depuis que les inspecteurs arrivaient en classe inopinément. Mais il faut cesser de faire peser cette épée de Damoclès sur la tête des enseignants ! Je suis entièrement d'accord pour dire que rien ne peut se faire au niveau national. Lorsque j'étais enseignante, j'ai voulu expérimenter une nouvelle méthode pédagogique : emmener mes élèves dans une caserne de pompiers pour leur enseigner les premiers secours, plutôt que de rester en classe. Le...

Photo de Pierre MartinPierre Martin :

... maîtres, ce qui rend l'équation difficile. Il faut trouver des solutions à l'échec, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Je pense comme vous qu'il faut un directeur fort dans une école ou, pour employer une métaphore sportive, un capitaine capable d'animer une équipe. Les syndicats y sont très rétifs, mais le chef d'établissement doit pouvoir envoyer les maîtres les plus chevronnés dans les classes difficiles. Cela impliquerait de mieux valoriser ces postes, surtout en CP, classe des apprentissages fondamentaux. On a voulu étaler sur plusieurs années l'apprentissage de la lecture. Mais certains enseignants en ont profité pour se défausser sur leurs collègues ! Tout le monde a un rôle à jouer à l'école : les enseignants, les maires, mais aussi les parents, et pas uniquement ceux des élèv...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

Merci aux intervenants de ce regard porté sur l'école que nous partageons. L'angoisse des enseignants, la solitude dans l'exercice de ce métier sont réels. Vaincre l'échec scolaire impose une triple révolution. Tout d'abord, une révolution pédagogique : penser l'apprentissage des connaissances en termes de cycles, et non de classe, ce qui, de facto, élimine la question du redoublement ; accompagner les enseignants via des personnes relais pour travailler à la gestion de l'hétérogénéité des élèves, puis à la mise au point de techniques pédagogiques. Ensuite, une réorganisation de l'école autour de la notion d'équipe et de projet pédagogiques avec des inspecteurs dont le rôle serait moins de contrôler que d'impulser des init...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet :

...ite, comment rendre l'école enthousiasmante ? Personne n'en est satisfait aujourd'hui, que ce soient les collectivités ou les parents. Ceux qui ont des enfants bons élèves veulent dicter aux enseignants leur conduite, ceux qui ont des enfants mauvais élèves redoutent la discussion avec l'enseignant de peur d'avoir à parler de leur propre échec. Dans l'école de ma commune finistérienne, il y a une classe monolingue et une classe bilingue français-breton. La première ronronne tandis que l'on constate dans la seconde une synergie incroyable entre les parents d'élèves qui s'impliquent dans l'école, les enseignants qui ont du temps libre et les élèves. Ne pourrait-on pas s'inspirer de cette expérience ? Enfin, dernier point important pour moi, l'école doit porter un projet pédagogique inscrit dans la...