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...tenant de revenir sur la suppression de l'école le samedi matin. Vous présentez habilement cette mesure comme une forme de redistribution des heures d'enseignement en indiquant que les heures libérées bénéficieront aux 15 % d'élèves en difficulté. Cela ne trompe personne. D'ailleurs, vous reconnaissez vous-même que ce taux est abstrait et qu'il ne se répartit pas de manière égale dans toutes les classes et les établissements. Au lieu, comme a l'habitude de le faire le Gouvernement, de stigmatiser les uns et les autres - enseignants qui ne seraient pas présents dans leurs classes, élèves en difficulté, parents des « orphelins de seize heures »... -, de modifier les rythmes scolaires, notamment en supprimant l'école le samedi matin sans concertation, de mener une campagne médiatique caricaturant...
...chec dans ce domaine. Ne faudrait-il pas laisser à l'enseignant une grande liberté pédagogique ? L'année 2007-2008 est celle de la définition du socle commun des connaissances et des compétences, lequel devra devenir réalité à la rentrée de 2008. Permettez-moi à ce stade de mon propos de m'interroger sur la formation des instituteurs. N'est-elle pas parfois trop théorique ? Le « savoir faire la classe » n'est-il pas un apprentissage nécessaire, au même titre que les autres apprentissages ? Ne faut-il pas encourager les bonnes pratiques ? Et même, osons le dire, valoriser les maîtres efficaces ? J'espère que la réforme des IUFM permettra de déceler, au-delà des recrutements tenant compte des résultats universitaires, inévitables, de véritables vocations d'enseignants. Vous souhaitez aussi int...
...ation, me semble-t-il, car tout le monde s'accorde pour estimer que l'ignorance est à l'origine de bien des problèmes. Avec Antoine Sfeir et le professeur Dominique Akhoun, je considère qu'il faut absolument réintégrer l'histoire des religions à l'école, comme c'est le cas en Alsace et, désormais, en Allemagne. Ce dernier exemple est tout à fait intéressant : un manuel d'enseignement destiné aux classes élémentaires se trouve en cours d'achèvement et de validation en langue allemande. Pour faciliter le vivre ensemble et éviter l'écueil de l'ignorance, nous devons absolument nous efforcer de réintroduire l'histoire des religions dans l'enseignement. Mes chers collègues, si je n'avais pas épuisé mon temps de parole, je vous aurais parlé également de l'école en milieu rural ; de toute façon, les ...
...de l'éducation prioritaire comme un « objectif gouvernemental fort » et l'un des faits marquants de la première rentrée scolaire du quinquennat. Or la réalité est bien éloignée des promesses du chef de l'État, comme le montre l'examen des crédits de la mission « Enseignement scolaire ». Précisons, tout d'abord, que l'accompagnement éducatif consiste à offrir aux collégiens volontaires, après la classe et pendant quatre jours par semaine, deux heures d'encadrement pédagogique consacrées soit à l'aide aux devoirs et aux leçons, soit à la pratique culturelle et artistique, soit aux activités sportives. Le dispositif n'est pas individualisé. Finalement, cette mesure vise à satisfaire non pas une promesse du candidat Sarkozy, mais trois à la fois ! II me semble que les professeurs d'arts plastique...
...nts publics dans les mêmes conditions que celles qui sont envisagées par le code du travail, soit 25 % de plus que les heures dites « normales », comme l'a annoncé le chef de l'État le 29 novembre dernier ? De plus, la participation des enseignants à l'accompagnement éducatif sera-t-elle volontaire ou imposée ? Il serait pour le moins étrange que ce ne soit pas le professeur chargé des heures de classes qui aide ses élèves à faire leurs devoirs, mais l'un de ses collègues ! Quoi qu'il en soit, la lecture du bleu budgétaire ne rassure pas quant aux moyens réellement dédiés à la mise en oeuvre de l'accompagnement éducatif dans tous les collèges du pays à la rentrée 2008 : les 63 000 heures supplémentaires prévues viseraient à permettre le non-renouvellement de 3 500 emplois d'enseignants du seco...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre débat d'aujourd'hui est tout à fait à l'actualité : alors que l'effort de la nation en faveur de l'enseignement scolaire est comparable, sinon supérieur, à celui qui est consenti par beaucoup d'autres pays européens, nous apprenons qu'un classement récent, dit « PISA », montre une baisse du niveau des jeunes Français dans les connaissances fondamentales dispensées par l'enseignement scolaire.
...plusieurs langues étrangères. Au lieu de dire que personne ne veut apprendre telle ou telle langue, il faut adopter une attitude permettant aux parents et aux élèves de comprendre qu'il est important de maîtriser plusieurs langues étrangères. Nous attendons de vous, monsieur le ministre, cette attitude proactive. M. Bodin et moi avons récemment rendu un rapport d'information sur la situation des classes préparatoires aux grandes écoles et dénoncé un resserrement de l'origine sociale des élèves de ces classes. C'est un problème social et politique grave, puisque les classes préparatoires fournissent une partie de l'élite de ce pays. Monsieur le ministre, allez-vous reprendre certaines des préconisations de ce rapport, adoptées à l'unanimité par la commission des affaires culturelles, afin de re...
M. Jean-Luc Mélenchon. N'oubliez jamais, après avoir énuméré cette longue litanie des échecs attribués à notre pays, que nous sommes tout de même la sixième puissance économique du monde. Il faut bien que nous ayons trouvé quelque part le moyen de l'être ! Nous n'avons aucune ressource qui fausserait le classement, sinon la matière grise de nos compatriotes, de nos travailleurs, de nos jeunes. Ne le perdez jamais de vue, et n'avalons pas tout rond ce que les journaux mettent en première page. Hier, selon le Boston College - bien connu de vous tous...
...urtout, d'un plus grand nombre de détenteurs d'un bac professionnel. C'est le coeur de l'affaire. Que se passe-t-il aujourd'hui ? Je sais que M. le ministre veut bien faire ; il écrit des communiqués touchants où il déclare que, pour améliorer l'accès au bac professionnel, il va faire passer celui-ci en trois ans. Je souhaiterais formuler deux remarques à ce propos. C'est d'abord une question de classes. L'objectif de 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat a commencé à être remis en cause lorsque nous sommes parvenus à peu près à ce pourcentage pour les filières de l'enseignement général. Et pourtant, au total, le résultat n'est que de 60 %. D'où vient la différence ? De l'enseignement professionnel, où la moitié de nos jeunes ne vont pas jusqu'au bac professionnel et s'arrêtent au B...
...ge. Il est navrant de constater que l'orientation vers des formations professionnelles se fait après un échec et par défaut dans la plupart des cas. Il faut créer des passerelles entre les différentes filières scolaires, et je souscris entièrement à votre initiative, monsieur le ministre, d'instituer un parcours de découverte des métiers et des formations pour tous les collégiens à partir de la classe de cinquième. L'égalité des chances, c'est aussi donner la possibilité à tous les parents, quels que soient leur lieu de domicile et leur appartenance sociale, de pouvoir inscrire leur enfant dans l'établissement de leur choix en fonction de ses ambitions et de ses qualités. La priorité a été donnée aux élèves boursiers et handicapés dès juin 2007. Les premiers résultats de l'assouplissement de...
...ées, lycées professionnels, nous avons vu le nombre d'illettrés diminuer progressivement et des jeunes accéder à la dignité par le travail. Je suis monté à cette tribune pour vous exposer, en tant qu'élu et militant de l'éducation nationale, ma conception de l'avenir. Bien sûr, en six minutes, je ne vous présenterai pas une doctrine complète. Je vous ferai néanmoins trois propositions. Dans les classes primaires des départements d'outre-mer, nous rencontrons les mêmes difficultés qu'en métropole, accrues par la nécessaire transition entre le créole et le français, accrues par notre passé colonial, qui n'est pas encore très loin, accrues par le fait que, d'un point de vue sociologique, nos départements sont encore pauvres. Mais c'est vrai aussi de vos banlieues de métropole, de vos quartiers dé...
Enfin, ne serait-il pas intéressant d'étudier la possibilité de mettre en place dans l'enseignement primaire des classes européennes ou des classes bilingues, à l'instar de ce qui se pratique dans les collèges ? Est-ce trop tôt ? Plusieurs expériences étrangères démontrent que cela est possible ! Je le répète, l'avenir de nos jeunes, l'avenir de nos enfants passe par la maîtrise d'une langue étrangère : ils en ont besoin s'ils veulent mettre toutes les chances de leur côté pour s'intégrer demain dans la vie activ...
Puis M. Yannick Bodin, rapporteur de la mission d'information, a exposé les propositions, concrètes et pragmatiques du rapport, déclinées autour de 4 axes : lever l'autocensure en aidant les jeunes à oser les classes préparatoires, encourager l'accès et le suivi des étudiants en classe préparatoire, multiplier, mieux coordonner et évaluer les expérimentations et prolonger la réflexion dans plusieurs domaines. Il a indiqué que la première priorité consistait à lever l'auto-censure, car il faut véritablement aider les jeunes à oser les classes préparatoires. Dans ce domaine, les équipes éducatives ont un rôle...
...n globale des actions mises en oeuvre, d'identifier et de mutualiser les bonnes pratiques en diffusant une « boîte à outils » aux réseaux d'étudiants-tuteurs. a présenté enfin le quatrième axe de propositions, qui consiste à tracer des pistes pour prolonger la réflexion de la mission, ceci dans quatre directions. S'agissant de la première question : « Faut-il simplifier l'offre de formation des classes préparatoires ? », le rapporteur a relevé le caractère poussé de la spécialisation des classes préparatoires, qui favorise les familles les plus initiées à ces subtilités et conduit à une dispersion des moyens et des structures. C'est pourquoi la mission appelle de ses voeux une réorganisation des premières années des filières des classes préparatoires autour de « troncs communs », ce qui facil...
a salué le travail très approfondi réalisé par la mission. Elle a déclaré apprécier la sincérité de l'état des lieux ainsi que les propositions concrètes avancées pour transformer la situation. Elle a estimé louable également de replacer le sujet dans le contexte global du système d'enseignement supérieur, ce dernier étant organisé sur la base d'une dualité entre les classes préparatoires et les grandes écoles, destinées à former l'élite, et les universités, qui ont fait face au phénomène de massification de l'enseignement supérieur en accueillant tous les autres étudiants et dont l'image souffre d'une certaine dévalorisation. Elle a soulevé aussi le problème de l'absence de lien entre les classes préparatoires et la recherche. Par ailleurs, elle a soutenu nombre d...
a jugé nécessaire de ne pas trop tarder à généraliser un tel dispositif, compte tenu en particulier des insuffisances du maillage du territoire en classes préparatoires. Enfin, après avoir estimé déterminante la question des moyens financiers des jeunes concernés, elle s'est interrogée sur le débat de l'articulation entre les classes préparatoires et l'université et a émis des doutes quant à l'impact de la loi les libertés et responsabilités des universités sur ce sujet.
a félicité lui aussi le président et le rapporteur de la mission d'information pour la qualité de leur rapport sur ce sujet à la fois difficile et passionnant. Estimant que ce rapport donnait matière à réflexion, il a jugé qu'il méritait une très large diffusion. Il a souligné ensuite la différence entre savoir et imagination, les classes préparatoires pouvant se voir parfois reprocher de formater les étudiants.
a considéré que la mission avait adopté la bonne démarche, en examinant d'abord non pas les relations entre les grandes écoles et l'université, mais la diversité sociale dans les classes préparatoires, sur laquelle elle fait des propositions concrètes. Il s'est réjoui que ce travail ouvre la voie à d'autres chantiers, la question de la diversité sociale ne se posant pas que dans les classes préparatoires. Il a souligné, par ailleurs, l'attractivité des filières sélectives en général (classes préparatoires mais aussi sections de technicien supérieur ou institut universitaires de ...
A cet égard, M. Pierre Laffitte a plaidé en faveur d'une diminution de la charge de travail dans les classes préparatoires et d'une adaptation des programmes de sciences, qui sont parfois en retard par rapport aux progrès de la recherche et aux attentes des grandes écoles. A l'issue de ces interventions, la commission a autorisé, à l'unanimité, la publication des conclusions de la mission sous la forme d'un rapport d'information.
Reconnaissant que l'accompagnement éducatif après la classe constituait, dans son principe, une mesure positive, M. Yannick Bodin a souligné, néanmoins, les tâtonnements dans sa mise en oeuvre, concernant le nombre de professeurs volontaires et des autres intervenants qui seront chargés de l'assurer d'une part, son coût et son financement, d'autre part. Il a considéré que cette mise en oeuvre serait d'autant plus difficile que la suppression de plusieurs ...