316 interventions trouvées.
...tés du peuple juif, car nous avons connu la même morsure sanglante du terrorisme, du totalitarisme islamiste. Alors que faire, désormais ? D'abord, bien sûr, nous tenir aux côtés d'Israël. Je soulignerai simplement un point qui me paraît fondamental et que vous avez abordé, madame la Première ministre, dans votre intervention. Cette violence inouïe n'est pas l'expression désespérée de la cause palestinienne ; c'est la résurgence du totalitarisme islamiste. Que ce soit bien clair ! Le Hamas ne défend pas la cause palestinienne, il l'instrumentalise, il la défigure en l'islamisant, en la talibanisant, en la déshumanisant. Je ferai quelques rappels à l'adresse de tous les islamo-gauchistes qui se déshonorent en refusant de qualifier de terroristes les crimes qui ont été commis. Le Hamas n'est pas ...
...iés d'indicibles, mais, pour moi, ils doivent être nommés de manière très claire : ces monstruosités constituent les pires horreurs que le monde ait connues depuis les années 1990, durant lesquelles eurent lieu le génocide rwandais et le massacre de Srebrenica. Ici, c'est l'acte génocidaire le plus important contre le peuple juif depuis la Shoah et le temps des pogroms. Et les milliers de civils palestiniens, morts en raison des représailles israéliennes contre le Hamas, sont tout aussi insupportables. Toute vie sacrifiée est un drame pour l'humanité. Tout crime contre l'humanité mérite une réponse. Mais la sidération ne doit pas nous paralyser, mes chers collègues. Au contraire, nous devons nous élever et constituer de véritables remparts contre les forces obscurantistes. Le Hamas n'est pas une re...
...es parce qu'il est professeur et qu'il représente notre institution nationale, porteuse d'émancipation et chargée d'éclairer et de forger les esprits critiques. Les semeurs de terreur ont horreur de nos lumières, de la démocratie, de la laïcité, de la liberté d'expression ou encore du droit absolu des femmes à disposer de leur corps. J'en reviens, pour terminer, à la situation du conflit israélo-palestinien. Depuis trente ans, la solution à deux États n'est toujours pas mise en œuvre. Depuis 1995 et l'assassinat d'Yitzhak Rabin par un ultranationaliste israélien, l'esprit des accords d'Oslo n'est qu'un vague souvenir qui se dissipe progressivement dans les vapeurs de l'escalade des violences. La politique du gouvernement israélien en place n'est pas exempte de critiques. La tendance actuelle est e...
...ion à terme de la civilisation occidentale. Les attentats d'Arras et de Bruxelles qui ont suivi nous l'ont douloureusement rappelé. On comprend dès lors pourquoi le Président de la République a pu proposer, aujourd'hui, à Jérusalem, que la coalition internationale actuellement déployée en Irak et en Syrie pour lutter contre l'État islamique « puisse aussi lutter contre le Hamas ». La population palestinienne de Gaza est aussi l'otage de cette organisation terroriste, qui mène ses attaques militaires depuis des installations civiles. Rien ne serait pire que de vouloir confondre le Hamas avec la cause palestinienne et sa légitime revendication à disposer d'un État autonome. Le Hamas a franchi une ligne rouge pour qu'Israël ne puisse plus accepter le moindre accord. Dès lors, quelle solution adopter ...
...tion est grave. Cette région est, depuis plus de soixante-quinze ans, le théâtre de défis, de tensions et de conflits persistants. Par sa résolution 181 du 29 novembre 1947, l'assemblée générale des Nations unies a adopté le plan de partage de la Palestine, qui pose le principe de la création de deux États souverains et indépendants. En 1948, l'État d'Israël a été institué et le conflit israélo-palestinien est né. Il y a eu les guerres israélo-arabes, notamment la guerre du Kippour. Il y a ensuite eu une première intifada en 1987. Les accords d'Oslo de 1993, appelant à une solution à deux États, ont apporté un vent d'espoir. Malheureusement, il s'agit d'un processus inachevé. Depuis, l'histoire du conflit se poursuit. Elle est rythmée par de multiples épisodes de tensions plus ou moins aigus et pl...
... Ainsi, la France doit être à l'origine d'une nouvelle résolution de l'ONU, exigeant un cessez-le-feu et le respect des résolutions précédentes. La France doit pouvoir redire à l'État israélien que la libération de Marwan Barghouti est nécessaire. Nombreux sont ceux qui le reconnaissent, en Israël ou en Palestine, comme l'un de ceux qui peuvent devenir des hommes de dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Enfin et surtout, la France doit, au-delà des mots, s'attaquer réellement au Hamas. Je le redis, le Hamas ne peut pas représenter, pour les progressistes que nous sommes, l'avenir du peuple palestinien : la barbarie du 7 octobre dernier le démontre aux yeux du monde entier. Ses liens avec le Djihad islamique et d'autres organisations le placent factuellement dans le camp des ennemis de la libe...
... mieux placés pour le donner. Mais c'est aussi le seul conseil qui puisse demain faire échouer le plan du Hamas et de l'Iran, en tentant de sauver les accords d'Abraham. Les Européens l'ont relayé ; c'est aujourd'hui le Président français qui délivre le même message. La nature de la riposte de Tsahal montrera si ces conseils ont porté leurs fruits, si Israël parviendra à distinguer la population palestinienne des terroristes qui la prennent en otage depuis vingt ans, et s'il parviendra, dans ce monde où seules les images comptent, à montrer au monde qu'il le fait. Ce sera effroyablement difficile. Ne parlons même pas de la situation des otages et du risque de guerre au Nord, avec le Hezbollah et, pire, avec l'Iran. Il faudra ensuite répondre à une question essentielle : quelles sont les options à ...
...iolente riposte du gouvernement israélien, qui prend la forme d'une punition collective, par un siège destructeur et illégal de la bande Gaza, noyée sous un tapis de bombes qui tuent indistinctement combattants et civils. Toutes précautions prises, il ne fait pas de doute que les victimes civiles se comptent par milliers, dont de nombreux enfants. Notre solidarité s'étend naturellement au peuple palestinien et à toutes ces vies fauchées. Le droit à la sécurité d'Israël, auquel nous sommes profondément attachés, ne peut exister que dans le respect du droit international humanitaire. Ce n'est pas un droit à une vengeance aussi aveugle que contre-productive. Si la brève histoire du XXIe siècle nous a appris quelque chose, c'est que l'on ne gagne pas les guerres contre la terreur. Quand, pour se prému...
Il est indispensable que la France fasse de nouveau entendre cette voix, qu'elle la fasse résonner dans toute l'Europe. Depuis trop d'années, l'Europe a fait sienne, à propos du conflit israélo-palestinien, la vieille maxime d'Henri Queuille selon laquelle « il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ». Symbole s'il en est de lâcheté politique, ce principe porte pourtant une signification trop souvent oubliée : l'absence de solution provoquera une résolution simpliste du problème, dans la douleur ou par la violence. Il serait déplorable que nous en arrivions l...
Madame la présidente, madame la Première ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 4 mars 1982, le président François Mitterrand s'exprimait ainsi à la Knesset : « Je ne sais s'il y a une réponse acceptable par tous au problème palestinien. Mais nul doute qu'il y a problème et que non résolu il pèsera d'un poids tragique et durable sur cette région du monde. » Quatre décennies plus tard, le 7 octobre dernier, Israël a été confronté au lourd poids de la tragédie. Les Israéliens ont vécu un drame absolu : l'assassinat aveugle de plus de 1 300 personnes par le Hamas, essentiellement des civils, dont certains binationaux, et l'enlève...
...e, car libre, et constante dans le temps. C'est tout l'objectif de la déclaration des droits des peuples et des nations que Marine Le Pen a présentée il y a quelques semaines. Les grands principes énoncés dans cette charte, à commencer par l'égalité en dignité et en droits de tous les peuples et de toutes les nations, pourraient servir de guide pour trouver demain un règlement au conflit israélo-palestinien, prémices à la normalisation des relations interétatiques au Proche-Orient. Cette proposition pourra devenir un outil que la France, de tout temps créatrice de droits nouveaux, portera dans le monde. Notre pays retrouvera ainsi cette place si particulière dans le concert des nations que beaucoup de pays du Proche-Orient attendent de nouveau ; cette place qui lui permet en même temps d'assurer la...
Je souscris aux conclusions présentées par notre président et m'associe aux remerciements qu'il a adressés à nos hôtes de la Knesset et de l'Autorité palestinienne. J'ajoute que sans l'engagement de nos diplomates - nous étions parfois aux limites de l'incident diplomatique - nous n'aurions certainement pas pu faire un tour d'horizon aussi complet aux frontières nord et sud d'Israël, ainsi que dans les Territoires palestiniens, notamment à Gaza. Pour ma part, et en complément de ce que vient d'exposer le président, je voudrais mettre en évidence la vulné...
...pport : dans la situation actuelle, elles sont importantes. Sans rentrer dans les détails, j'ai fait remarquer au président que le rapport fait état de nos discussions et de nos impressions d'un côté et de l'autre, mais qu'il ne faut pas que cela efface la dimension totalement asymétrique de la situation. Comme nous le disons dans le rapport, le processus d'accession à la pleine souveraineté des Palestiniens sur les territoires occupés n'a jamais eu lieu. Il y a une puissance occupante et colonisatrice, et une autre qui subit la situation. La présence palestinienne ne doit pas être réduite à celle de plusieurs groupes plus ou moins radicaux. Il y a une non-reconnaissance des droits de 6 millions de Palestiniens, qui ne peuvent pas vivre normalement, ce qui rend la situation intenable. Nous avons pu...
Je partage entièrement les propos de Pierre Laurent. Ce voyage était important, et j'en remercie le président Cambon. En cette période, le conflit israélo-palestinien passe en deçà des radars, on a l'impression de ne plus rien avoir à y faire ; il faut au contraire le rendre à nouveau visible. Cette délégation n'a pas toujours été facilement conduite. Nous avons dû insister, notamment pour nous rendre à Gaza, ce qui était très important. Je souscris totalement aux importantes recommandations du rapport. C'était la première fois que je me rendais dans cette r...
...endement. Depuis 1997, et plus encore à la suite de la deuxième intifada en 2000, la vieille ville d'Hébron comporte une enclave israélienne étroitement surveillée par l'armée - nous-mêmes étions en permanence suivis par des soldats israéliens. Cette situation se caractérise par une imbrication de la colonie au sein même de la cité, avec par exemple les rez-de-chaussée d'une rue appartenant à des Palestiniens, tandis que les étages et les terrasses sont condamnés et sous contrôle militaire, surveillés par des caméras. Le cycle des violences intercommunautaires est dur et tenace. On toucherait à l'absurde si cet exemple d'enfermement mutuel n'était pas le symbole du déni de toute fraternité humaine. On se demande d'ailleurs qui enferme qui... Pour autant, je ne souhaite pas réduire l'ampleur du confl...
Dans cette commission, où nos rapports sont souvent très suivis, je n'ai jamais entendu un rapport ayant autant de sens. Les pistes de réflexion proposées sont les seules que l'on puisse émettre : elles sont sages et clairvoyantes. Il faut reprendre la piste à deux États, organiser une conférence internationale, et reconnaître l'État palestinien. Je remercie la délégation pour ces témoignages. À Carcassonne, depuis longtemps, nous avons instauré un lien avec Gaza, mais depuis trois ans, les associations ne peuvent plus la rejoindre, alors que pendant de nombreuses années c'était possible. Je regrette que ce type de liens ne puisse plus être entretenu. Avec cet enfermement des Territoires palestiniens, je ne me pose pas la question de s...
...itaire à Gaza, complètement fermée. Mais ce qui est vrai à Gaza est également vrai dans les autres territoires, où la possibilité de vivre et de se déplacer s'est largement dégradée. Nous l'avons vu à Hébron, où la situation est la pire, mais sur tout le territoire les murs se multiplient. En Cisjordanie occupée, il y a un double système routier, un pour les colonies, et un autre, utilisé par les Palestiniens, avec des checkpoints partout. Il est impossible d'aller se faire soigner à Jérusalem ! La dégradation de la vie humaine est partout insupportable. Notre mission a démarré par la visite de Yad Vashem. Une guide, âgée, ayant vécu en France, nous a fait vivre l'émotion incroyable de cette histoire. Quand on passe de ce mémorial aux territoires occupés, le choc est particulièrement perturbant, et ...
J'ai échangé avec le personnel de l'Institut français. Des Palestiniens sont obligés de suivre des chimiothérapies à Jérusalem, et doivent réaliser un parcours du combattant, celui-ci restant au bon vouloir des soldats israéliens, qui peuvent les empêcher de passer au dernier moment. L'arbre de Noël des enfants du personnel est organisé chaque année à l'ambassade de France à Jérusalem, pour le personnel palestinien de l'Institut. Les demandes doivent être faites tro...
...ù il y avait également des refus. Il est très bien que M. Cambon ait fait passer le message : on ne doit pas permettre de trouver des prétextes pour nous interdire d'entrer à Gaza. Le rapport formule de belles recommandations. Mais quelle sera la suite ? Le Sénat pourra-t-il mettre les fers au feu pour relancer le processus ? Je n'aurais pas forcément exclu, dans un préalable, de faire discuter Palestiniens et Israéliens, devant la communauté internationale, de la solution à un seul État. Il faut pousser cette logique à son bout pour montrer que la solution à deux États est peut-être la moins bonne solution, mais qu'il n'y en a pas d'autre, pour paraphraser Churchill. Par ailleurs, j'étais sur un plateau télévisuel en direct de Tel-Aviv hier soir ; j'y suis invité régulièrement, car j'y représente...
Merci pour vos témoignages. Le conflit palestinien me fait parfois penser aux problèmes entre la France et l'Allemagne, ces deux États s'étant battus pendant des années pour le charbon et l'acier, avant que la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca) ne permette la paix. Là se rajoute l'aspect religieux : il faut accepter de partager Jérusalem, et que les deux religions cohabitent. Pour les Palestiniens, il y a aussi la solution de ...