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Nous sommes tous sensibles à la sécurité d'Israël. Je ne reviendrai pas sur les événements de cet été : 2 500 civils, dont 296 enfants, ont trouvé la mort ; 300 000 Palestiniens ont été déplacés, 20 000 ont été blessés, et 69 soldats israéliens ont été tués. D'où qu'elle vienne, la violence est inacceptable. Quel sera le bon moment pour faire la paix ? La colonisation est-elle une solution pour la sécurité d'Israël ? Quel est l'avenir de vos cousins et frères, pour reprendre l'expression d'Hael al Fahoum ?
M. Gorce a dit l'essentiel. Ne confondons pas le conflit israélo-palestinien avec la situation française. Notre vivre-ensemble est déjà assez fragile. Vous n'avez pas parlé de l'occupation : Israël occupe les terres d'un peuple, qui est en diaspora ou dans des camps... À faire la comptabilité des morts, Israël risque de perdre. Puisque le statu quo dure depuis des années, il faut bien que les pays européens interviennent. Ont-ils tort ? Des négociations sont-elles prévues...
...el des ancêtres, et du poids de ce Livre, elle ne cesse d'être l'enjeu de débats passionnés et d'une colonisation controversée. Comment négocier un symbole ? Tous les efforts déployés pour la normalisation du rapport des Juifs à leur terre se heurtent à l'obstacle de sa sacralisation. Chaque centimètre carré de territoire est converti en absolu, par les Juifs et, tout autant, en réaction, par les Palestiniens. Pourquoi cette terre ne peut-elle ressembler aux autres, ni devenir à ceux qui l'habitent aussi naturelle que l'air qu'ils respirent? L'Occident chrétien lui-même ne regarde pas avec indifférence ce petit coin du Moyen-Orient disputé où se trouvent les lieux saints : la Terre sainte le reste, et pour tous. C'est là qu'est né, il y a 66 ans, l'Etat moderne d'Israël, et là qu'attend de renaître l...
Le groupe CRC a déposé une proposition de résolution sur la reconnaissance par la France d'un Etat palestinien, qui a été inscrite par la conférence des présidents du 5 novembre dernier à l'ordre du jour du 11 décembre prochain. Constatant l'échec du processus d'Oslo et des négociations bilatérales, nous proposons une démarche nouvelle pour résoudre ce conflit vieux de soixante-dix ans : le statu quo n'est plus acceptable et nous devons sortir les Israéliens et Palestiniens du face-à-face sans issue dans ...
... suite de la publication de ma tribune dans Le Monde du 21 octobre dernier, dans laquelle je lançais un appel au gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine, que les initiatives parlementaires ont commencé à fleurir. Un tel enjeu requiert notre unité. Les démarches politiques européennes en faveur de cette reconnaissance interviennent alors que le blocage du processus de paix israélo-palestinien est manifeste. Le cycle de négociations mené par les Etats-Unis s'est conclu par un échec. Au coeur de l'été, le conflit meurtrier de Gaza a fait au moins 2 160 morts, dont 83% de civils palestiniens. L'échec de la diplomatie a repoussé la perspective d'un règlement définitif du conflit. Dans ce contexte, l'initiative parlementaire française a toute sa place. La reconnaissance d'un Etat palesti...
Vous nous avez présenté une feuille de route, avec une négociation sur deux ans afin d'aboutir à une décision, avant la reconnaissance de l'Etat de Palestine. La France est toujours apparue comme le pays du juste équilibre, qui a su concilier son amitié pour Israël et pour le peuple palestinien. Aujourd'hui, on a l'impression que l'adoption de la résolution nous priverait de la confiance d'Israël, et donc de notre rôle d'arbitre. Qu'en pensez-vous ?
...par l'existence de deux Etats et la fin d'un statu quo insupportable. Des négociations bilatérales ne peuvent aboutir, malgré l'intervention des Etats-Unis. À juste titre, vous voulez élargir le cercle des intervenants et vous remettez au centre des discussions la notion de droit. L'intervention de l'ONU est donc indispensable. J'ai été il y a un mois et la semaine dernière dans les territoires palestiniens : à Gaza, l'urgence humanitaire est pressante : la reconstruction n'a pas redémarré à cause du blocus qui interdit l'arrivée du ciment et de l'acier. La situation très tendue me fait dire que nous n'avons pas forcément beaucoup de temps. À côté, je note une réelle dynamique et j'en remercie la Suède. En Grande-Bretagne, seulement douze voix contre ! Entre cette urgence et cette dynamique, nous...
La communauté internationale s'est enfermée dans des négociations directes qui ont fait la preuve de leur incapacité à aboutir depuis Oslo, il y a vingt-deux ans. Les forces en présence ne sont pas équilibrées et les tensions politiques internes sont réelles, tant en Israël qu'en territoires palestiniens. Les négociations bilatérales ne pourront donc pas aboutir : le processus de paix ne se fera que sous l'égide de l'organisme qui a créé l'Etat d'Israël et, de fait, l'Etat de Palestine en 1947. Notre résolution de reconnaissance de la Palestine doit donc faire référence à un processus de négociation sous l'égide de l'ONU.
Mes chers collègues, j'ai souhaité, avec notre collègue Michèle Demessine, vous présenter le déplacement d'une délégation du groupe d'amitié France-Palestine que j'ai conduite, dans les territoires palestiniens, au cours de la première semaine du mois de mars dernier. Cette délégation comprenait, outre notre collègue Michèle Demessine, notre collègue Esther Benbassa, qui s'excuse de ne pouvoir être présente, ce matin, parmi nous. Je voudrais les remercier l'une et l'autre, comme l'ensemble des membres du groupe d'amitié, pour leur participation à ces travaux. Aujourd'hui, vous le constatez toutes et t...
Je m'associe en tous points au rapport très complet de notre collègue Gilbert Roger, qui a eu le mérite de passer en revue toutes les difficultés en cause. Comme il l'a souligné, notre délégation a été frappée par les avancées continues de cette annexion rampante que constitue la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, dont la situation ne cesse de se dégrader. La population palestinienne souffre, notamment sa jeunesse, avec tous les dangers qui peuvent en résulter. Pourtant, elle résiste à cette situation difficile, et continue à assurer un développement de ses territoires. Ramallah, ville moderne, à l'urbanisation croissante, qui s'est profondément transformée en quelques années, en témoigne. Mais cette r...
...e la délégation du groupe d'amitié France-Palestine au coeur de cette région si fortement imprégnée de religion et, à la fois, si peu pacifique aujourd'hui, aura permis de mesurer la souffrance de ceux qui l'habitent. La situation ne porte pas à l'optimisme. J'aimerais interroger nos collègues Gilbert Roger et Michèle Demessine sur leur sentiment à l'égard du mur qui sépare Israël des territoires palestiniens. Ce mur de la honte, qui dégrade fortement, je pense, la vie quotidienne et, en particulier, nuit au tourisme, m'apparaît comme un paradoxe historique dans la mesure où, de la sorte, Israël inflige un « ghetto » à un autre peuple.
...rtant, ne répondent pas à un besoin de la population : entre un tiers et la moitié seulement des logements sont occupés, m'a-t-on dit. Ce phénomène d'expansion trouve son prolongement dans le mur, les clôtures électrifiées, les systèmes de contrôle, qui segmentent les territoires cisjordaniens, entravent les déplacements d'un lieu à un autre, et sont une forme de violence quotidienne infligée aux Palestiniens. Dans un tel contexte, sauf à susciter un nouvel espoir, une nouvelle Intifada n'est pas impossible. Depuis un mois et demi, un important mouvement de grève de la faim est observé, dans les prisons israéliennes, par les personnes en situation de rétention administrative. Des Palestiniens sont en effet détenus, pour des raisons politiques, depuis plusieurs années, sans qu'aucun grief officiel ne...
J'ai le sentiment que la question du conflit israélo-palestinien, essentielle aux plans symbolique, politique et économique, est aujourd'hui en train de se trouver réduite, par la communauté internationale, aux dimensions d'une question régionale. Or elle ne pourra pas trouver de réponse satisfaisante dans ces conditions. Il existe, actuellement, plusieurs facteurs d'inertie. D'abord, Israël pense avoir, à peu près, la maîtrise de la situation en termes de sé...
J'apporterai, en réponse, quelques éléments de précision. Notre déplacement est intervenu peu de temps après la visite du Président de la République en Israël et en Palestine. Comme, de ce fait, nous disposions déjà d'informations d'ordre diplomatique, les travaux de notre groupe se sont principalement concentrés sur la vision palestinienne de la négociation avec Israël, ainsi que sur le développement économique des territoires occupés. En ce qui concerne les Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, notre délégation avait adressé aux autorités israéliennes une demande de visite, appuyée par le ministre français des affaires étrangères et relayée par notre Consul général à Jérusalem, mais cette demande n'a pas pu abouti...
Je m'interroge sur l'importance de la communauté française dans les territoires palestiniens. Quand, il y a quelques années, je me suis rendue à Ramallah avec d'autres parlementaires européens, on nous avait dit qu'il ne se trouvait pas de Français installés sur place.
Une solution politique au conflit entre Israël et la Palestine passerait d'abord, me semble-il, par un changement de point de vue du côté d'Israël. Or pourquoi le peuple israélien paraît-il aujourd'hui, en majorité, favorable à une politique plus dure, envers les Palestiniens, qu'elle ne l'était du temps de Rabin ?
Il y a régulièrement eu des radicalisations de positions, de la part des Israéliens ; il faut s'attacher à les dépasser. Les Français et les Allemands sont bien parvenus à établir la paix, et à réaliser l'Union européenne, après la Seconde Guerre mondiale... Comme l'a relevé notre collègue Daniel Reiner, pour le moment, le premier qui accepterait un compromis, parmi les Israéliens comme chez les Palestiniens, serait politiquement mort. Mais ce que veulent d'abord beaucoup d'Israéliens, aujourd'hui, ce sont des touristes, que la situation actuelle dissuade de se rendre en Israël !
Je crois que l'on se trouve, aujourd'hui, dans une situation de dépassement des blocages. Le Fatah et le Hamas se sont réconciliés, ce qui permet potentiellement un accord avec Israël dans lequel les Palestiniens représenteraient l'ensemble de leurs territoires, y compris Gaza. Le statut de l'Autorité palestinienne au sein de l'Organisation des Nations unies l'autorise désormais à engager des recours, au plan juridique, qui seront, pour Israël, plus contraignants que les démarches antérieures. Le mur - sans vouloir paraître cynique - a réglé la plupart des problèmes de sécurité ; ce mur est franchi chaqu...
Mes collègues m'ont confié la responsabilité de présider le groupe d'amitié France-Palestine. Le Président de la République m'a demandé de l'accompagner lors de son voyage officiel de novembre 2013 dans la région. Or, en ce qui concerne le boycott, je n'ai pas entendu ce que vous dites. J'ai entendu les Palestiniens dire qu'on ne peut pas boycotter les produits israéliens, mais, en même temps, qu'il n'est pas acceptable de voir des marchandises produites dans les colonies circuler librement. En Europe, nous avons connu des drames lourds. Ma commune, à dix kilomètres à l'Est de Paris, a été complètement incendiée pendant la guerre de 1870, puis lourdement touchée en 1914, et de manière encore pire en 1940. ...
...a appris que « tout allait s'arranger ». À Eilat, où les accords devaient être finalisés, Yasser Arafat est venu, puis reparti rapidement, car les négociations « ne marchaient plus ». Que s'est-il passé ? Par ailleurs, je constate à travers l'Histoire que les déclarations, les appels à la haine, n'ont rien changé au fond du problème. Mais, dans ce cas, cela ne cache-t-il pas une situation où les Palestiniens craignent que les Américains poussent à un résultat (Obama étant libre politiquement), débouchant sur un accord de principe, qui s'effondrera devant la difficulté de surmonter les détails ? Enfin, j'aimerais réagir sur le volet international des négociations. Dans le Quartet, c'est l'Union européenne qui paie le plus. Mais on ne tient pas compte de l'Europe lorsqu'il s'agit de négocier. Pour c...