Interventions sur "réacteur"

316 interventions trouvées.

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Monsieur le directeur général, Orano reste mondialement reconnu pour son savoir-faire dans le recyclage des combustibles usés, dont on ne dira jamais assez qu'il permet de réduire considérablement le volume des déchets radioactifs. Mais pour aller au-delà et envisager la fermeture totale du cycle du combustible, il faudra s'orienter vers les réacteurs de quatrième génération. Votre entreprise s'investit-elle aujourd'hui sur le sujet aux côtés du CEA ? La réorganisation de la filière nucléaire française avait notamment pour objectif de mettre un terme aux querelles de clocher entre l'ex-Areva et EDF, qui nous ont sans doute coûté quelques contrats à l'exportation. Maintenant que les rôles des uns et des autres sont parfaitement clarifiés, po...

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

...esse. Quelles sont les perspectives économiques attendues en termes de projets sur le site de Malvési, à Narbonne, ainsi qu'en termes d'emplois ? Par ailleurs, connaît-on les disponibilités des ressources mondiales d'uranium à moyen et long terme ? C'est une question qui me paraît être essentielle en termes de compétitivité et de durabilité de l'énergie nucléaire. Aujourd'hui, le combustible des réacteurs représente une faible part du coût globale, mais si les ressources d'uranium se raréfient et que leur prix augmente fortement, cela peut remettre en cause la compétitivité du nucléaire par rapport aux autres modes de production d'électricité - à moins qu'apparaisse une technologie nucléaire plus sobre en uranium naturel ou que l'on dispose de technologies permettant d'extraire l'uranium à un coû...

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

...Par ailleurs, il existe un débat sur les déchets entre déchets conventionnels et déchets radioactifs. Certains pays européens, pour des déchets faiblement radioactifs, pourraient recourir à un traitement purement conventionnel. Cette question s'est invitée dans le grand débat et préoccupe nos concitoyens. En outre, quel est le prix réel de l'électricité nucléaire compte tenu du démantèlement des réacteurs ? Enfin, des recherches sont-elles menées pour renforcer la sécurité de nos centrales face au dérèglement climatique ?

Photo de Sylviane NoëlSylviane Noël :

Monsieur le directeur général, lors de la présentation de la PPE, en novembre dernier, le Président de la République a émis le souhait de voir passer la part du nucléaire dans le mix énergétique de 75 % à 50 %. Ce sont donc quatorze réacteurs qui vont fermer, dont la moitié dans moins d'une dizaine d'années, en comptant ceux de Fessenheim. Dans ces circonstances, pensez-vous que la mise en oeuvre d'un nouveau programme électronucléaire dans les années à venir soit possible ?

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

...tion d'une autorité de sûreté avec les entreprises qu'elle contrôle ? Pourrait-on, par exemple, aller vers une logique plus partenariale qui associe le plus en amont possible l'ASN avec les exploitants, plutôt que de constater des écarts de conformité en bout de chaîne ? Comment l'ASN pourrait-elle collaborer avec le CEA et les acteurs de la filière pour la définition des exigences de sûreté des réacteurs de quatrième génération ? Vous avez évoqué votre responsabilité en matière de contrôle des sources médicales mais il existe aussi des risques importants dans le milieu industriel, par exemple pour radiographier les tuyaux, que pouvez-vous nous en dire ? Estimez-vous que les moyens qui sont accordés à l'ASN par le projet de loi finances pour 2019 vous permettront à la fois d'atteindre vos objec...

Photo de Serge BabarySerge Babary :

...lle de l'énergie (PPE), qui pourrait s'avérer structurante pour la filière nucléaire, comment l'ASN peut-elle, dans ce cadre, contribuer à faire émerger des choix de société éclairés, comme c'est prévu dans ses missions ? Comment doit-elle se préparer aux conclusions de la PPE s'agissant de son activité, en particulier si elle devait influer sur le calendrier des quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MW, dont la concertation publique a débuté sous l'égide du HCTISN ? Ma seconde interrogation porte sur le contrôle de la sûreté nucléaire, qui repose, en France, sur le principe d'exploitant nucléaire responsable et sur le contrôle de l'ASN. Quelle est votre vision du principe de responsabilité de l'exploitant ? Quelle forme devrait, selon vous, prendre le contrôle de l'ASN ? Doit-il uni...

Photo de Jean-Pierre DecoolJean-Pierre Decool :

...n actuelle prévoit que les déchets nucléaires très faiblement actifs provenant d'installations nucléaires soient entreposés dans des sites spécialisés. Or, ils n'existent pas encore. Quelles sont les valorisations possibles de ces déchets et quelles seraient les conséquences de leur libération ? Le vieillissement du parc nucléaire européen ouvre un nouveau marché à la France. L'âge moyen des 129 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans l'Union est de trente ans. En l'absence de prolongation, 90 % des réacteurs seraient fermés d'ici 2030. Il faudrait 4 000 experts en démantèlement par an alors que l'Europe n'en forme que 2 800, dont une grande partie se réoriente vers les énergies renouvelables. Que proposez-vous pour doter la France d'une filière de démantèlement digne de sa puissance nucléair...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

...imer devant des parlementaires impliqués, pour des raisons diverses, sur les sujets afférant au nucléaire. Parmi vos responsabilités, j'évoque ici un dossier qui m'est, comme à notre collègue Bruno Sido, cher : l'évaluation de la sûreté du projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) des déchets de haute activité et à vie longue. L'IRSN intervient également sur la mise en service du réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville. Il oeuvre sur la performance du système de radioprotection dans le domaine médical et participe à l'organisation de la gestion des crises radiologiques ou nucléaires, sujet dont l'actualité mondiale nous rappelle parfois avec brutalité l'importance.

Photo de Ronan Le GleutRonan Le Gleut, sénateur :

Dix mille tonnes de combustible usé provenant des 58 réacteurs nucléaires d'EDF sont entreposées dans les piscines de La Hague. Pour faire refroidir les combustibles radioactifs, la France privilégie les piscines. Que pensez-vous, d'une part, du projet de piscine centralisée d'EDF, d'autre part, de l'entreposage à sec, que ce soit en casemate ou en silo de béton ?

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

...hantiers stoppés. Il ne faut pas exclure qu'à un moment ou à un autre, un gouvernement se dise qu'il est important de ne pas décider. Votre rappel à l'ordre, je le partage totalement. Il m'éclaire même, parce qu'on n'imagine pas que le débat sur la programmation pluriannuelle de l'énergie puisse ne pas intégrer un rappel de la loi de 1991, notamment pour la problématique de la transmutation. Le réacteur Superphénix était sans doute prématuré, mais les propositions du CEA apparaissent solides et mériteraient une réponse. Cette réponse impacte évidemment directement la PPE. À partir du moment où la réponse est positive, la part de l'électronucléaire peut rester à un niveau raisonnable qui, sans être impérial, permettrait de financer, en particulier, la gestion des déchets. Comme l'a rappelé le pro...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice :

...emercie moi aussi les intervenants et salue notamment la présentation très éclairante de Mme Merle. Je crois qu'il faut retenir les leçons du passé, notamment des projets qui ne sont toujours pas en phase de réalisation à l'heure actuelle, et ne pas se lancer trop vite et trop fort dans des technologies qui n'ont peut-être pas d'avenir. Je me réjouis que les recherches s'orientent vers de petits réacteurs, car je pense que la transition énergétique impliquera, à l'avenir, de s'adapter et d'aller vers ce type d'équipements, y compris au niveau international. Parmi les critères essentiels à considérer, figurent, selon moi, la question des déchets et celle de la sûreté. Je m'interroge, comme mes collègues parlementaires, sur les choix qui devront être faits.

Photo de Christian NamyChristian Namy, sénateur, vice-président :

...Je voudrais, avec Christian Bataille, saluer ici la pertinence de cette nouvelle édition, ainsi que l'investissement de l'ensemble des participants au groupe de travail du PNGMDR : les représentants des associations, les industriels et les administrations. S'agissant de la deuxième partie de notre évaluation, nous estimons que l'effort de recherche sur le retraitement des combustibles usés et le réacteur à neutrons rapide ASTRID, qui en constitue le complément indispensable, doit être non seulement poursuivi, mais même accéléré, si la France veut conserver sa position dominante dans ce domaine. Concernant le problème de la gestion des grands volumes de déchets très faiblement radioactifs issus des démantèlements, nous encourageons les membres du groupe de travail du PNGMDR à poursuivre les trava...

Photo de Christian NamyChristian Namy, sénateur, vice-président :

Je me demande s'il n'aurait pas été préférable que l'ASN prenne le temps de la réflexion, un ou deux mois, avant de décider l'arrêt des réacteurs, comme elle l'a fait une fois ces derniers mis à l'arrêt.

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille, sénatrice :

...ition énergétique, au même titre que d'autres aspects importants, par exemple sur la transparence et l'information des riverains. Concernant l'encadrement de la sous-traitance dans les opérations d'exploitation des centrales pensez-vous, comme d'autres intervenants, que des améliorations sont encore à apporter à cette loi pourtant récente ? Sur votre décision de renforcer les contrôles sur douze réacteurs nucléaires, l'élue du Nord que je suis constate qu'il y a deux unités concernées à Gravelines, ce qui en fait la centrale la plus impactée, avec celle du Tricastin. Est-ce que d'autres contrôles pourraient être engagés, sur d'autres sites ? À ce stade, au-delà de la concentration élevée en carbone, d'autres anomalies ont-elles pu être relevées ou bien est-ce encore un peu tôt ? Enfin, certaines ...

Photo de Bruno SidoBruno Sido, sénateur, premier vice-président :

...va falloir revoir les choses de cette façon. Là où on ne comprend plus très bien, c'est que les normes ont changé. Si des pièces ont été fabriquées suivant les anciennes normes et qu'on les examine à l'aune des nouvelles normes il existe un hiatus qui n'est pas ressorti clairement ce soir. Heureusement, vous l'avez signalé, il existe des marges de sécurité, ce qui permet de faire fonctionner les réacteurs. Beaucoup de domaines industriels sont très exigeants, mais dans le domaine nucléaire il est fondamental d'être plus exigeant qu'ailleurs. Par conséquent, il faut des contrôles plus sévères, plus pertinents et probablement plus fréquents, Je partage sur ce point le sentiment de Mme Monique Sené. Voilà ce que je retire de cette audition.

Photo de Jean-Jacques FilleulJean-Jacques Filleul :

Comment fonctionne l'IRSN par rapport à l'ASN ? Dans quelle mesure les deux organismes sont-ils complémentaires ? Cinq ans après Fukushima, la France a-t-elle achevé d'élaborer son programme post-accidentel ? La presse semble dire le contraire. La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a mentionné une prolongation de dix ans des réacteurs nucléaires. Quel est votre point de vue ? Avec Louis Nègre, nous travaillons depuis longtemps sur la qualité de l'air. Est-ce l'une des fonctions de l'Institut ? Dans ce cas, nous pourrions vous auditionner à ce sujet. Enfin, les EPR sont une catastrophe financière. C'est un fait avéré en Finlande, et l'on a quelques doutes en Angleterre. Qu'attendez-vous de leur fonctionnement ?

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

...? Quelle est la surface de la zone contaminée, et pendant combien d'années cette zone restera-t-elle contaminée ? Combien a-t-on recensé de décès de personnes contaminées et combien en attend-on ? Un certain nombre de personnes déplacées souhaiteraient revenir, mais ne le peuvent pas. À combien estime-t-on le montant des dégâts économiques ? On nous disait en France que nous avions les meilleurs réacteurs et les meilleurs opérateurs du monde : tout allait très bien, madame la Marquise. Cependant, après Fukushima, EDF a engagé à votre demande plusieurs milliards de travaux supplémentaires de sûreté. Pourquoi ne les avait-on pas prévus avant ? Cela décrédibilise la vision que nous avions jusque-là de l'énergie nucléaire. J'ai été rapporteur de la loi de transition énergétique, notamment sur la sû...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

Les Japonais estiment à 450 milliards d'euros le coût de la catastrophe de Fukushima. L'IRSN mènera-t-il des travaux sur la sécurité du système économique ? La société française ne survivrait pas à une catastrophe nucléaire d'un tel coût. Vous aurez, avec l'ASN, un rôle décisif dans le choix des réacteurs qui seront conservés. Ségolène Royal n'a jamais dit que la totalité des réacteurs seraient prolongés : certains seront arrêtés. Dans quelle mesure l'IRSN participera-t-il à ce choix ? L'échec de l'EPR met EDF en péril, de sorte qu'on envisage de recourir à un réacteur low-cost qui présenterait moins de garanties en matière de sécurité. Dans quelle mesure l'IRSN interviendra-t-il dans la mise en...

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

Voilà quasiment trente ans que l'accident de Tchernobyl a eu lieu. Sommes-nous en mesure de quantifier les dégâts sur la nature et la santé ? Quelle sera la durée de leur impact ? A-t-on réalisé des simulations sur un accident de ce type, en France, si tant est qu'il puisse se produire compte tenu de nos réacteurs ? Quelles en seraient les conséquences sanitaires et économiques ?

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Je suis heureux de pouvoir m'adresser à la conscience scientifique du CEA, pour reprendre votre propre expression. Confirmez-vous que la fusion thermonucléaire pourrait produire une énergie abondante pendant des milliers d'années en utilisant très peu de combustible ? Peut-on espérer un premier prototype d'ici 2050 ? Les réacteurs de quatrième génération sont attendus et vous avez évoqué une durée indéterminée : où en est-on plus précisément ? Le CEA est-il capable de démanteler dans son entier un site d'installation nucléaire ? D'autres organismes dans le monde disposent-ils de ce savoir-faire ? Peut-on bâtir une filière sur ce marché et la France peut-elle en être leader ? Où en est-on des nouveaux tests sur la cuve d...