Interventions sur "réacteur"

316 interventions trouvées.

Photo de Jean-Jacques MichauJean-Jacques Michau, rapporteur :

... sécurité, de la recherche ou de la gestion des déchets, les associations environnementales ou encore les services de l'État. Nous avons échangé avec les élus concernés par la centrale de Fessenheim, sur son arrêt et son démantèlement, et le directeur de la centrale de Golfech, sur sa résilience climatique. Le déplacement de notre commission sur le chantier de l'EPR (European Pressurized Reactor, réacteur pressurisé européen) de Flamanville a aussi constitué un temps fort pour prendre conscience des réalités de terrain. Un chantier nucléaire, c'est une logistique impressionnante ! Nous avons échangé avec les ambassades d'Allemagne et de Belgique, les premiers sortant du nucléaire et les seconds s'y réengageant. Enfin, l'audition de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) nous a permis de connaître...

Photo de Jean-Pierre MogaJean-Pierre Moga, rapporteur :

...a mobilité notamment, et pour stocker l'électricité. Dans ce contexte, la stratégie française prévoit 6,5 GW de capacités d'électrolyseurs d'ici à 2030, et la stratégie européenne 40 GW. De plus, un projet important d'intérêt européen commun (PIIEC) soutient quinze entreprises françaises dans ce domaine. Lors du discours de Belfort, le 10 février dernier, l'exécutif a annoncé la prolongation des réacteurs actuels au-delà de 50 ans, la construction de 6 EPR et l'étude de 8 autres. De plus, il a confirmé le soutien budgétaire au nucléaire, dont un SMR (Small Modular Reactor, petit réacteur modulaire), et à l'hydrogène, prévu par les plans de relance et d'investissement. Ces annonces sont tardives et insuffisantes : il faut construire plus d'EPR et de SMR qu'annoncés, les construire plus vite et sur...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

...logique doit être garantie pour l'énergie nucléaire et pour l'hydrogène bas-carbone, sur le plan de la fiscalité. Enfin, nous appelons à dimensionner la sûreté et la sécurité nucléaires. De nouveaux risques peuvent être mieux intégrés : la résilience au changement climatique, composante de la sûreté, et la cyber-résilience, composante de la sécurité. Une sélection en amont des sites des nouveaux réacteurs et l'institution de plans d'adaptation pour ceux existants peuvent permettre de répondre au premier défi. Les moyens des opérateurs de la sûreté doivent être consolidés, tandis qu'une culture de la sûreté et de la sécurité doit être promue. De plus, l'effort de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour superviser les installations ukrainiennes et, au-delà, protéger par des conven...

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

 « Quatorze réacteurs de 900 MW seront arrêtés d'ici à 2035. Ce mouvement commencera avant l'été 2020, avec l'arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim. Restera alors à organiser la fermeture de douze réacteurs entre 2025 et 2035. » Ainsi parlait M. Emmanuel Macron en novembre 2018. Tout cela pour lancer en novembre 2021 : « Nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires » C'est un exemple typiq...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

...t par l'incapacité de la France à gérer des situations de crise. Alors que l'hiver promet d'être difficile, comment se fait-il que l'État n'ait pas déjà trouvé des moyens de faire des économies d'énergie ? La France était un pays leader dans le nucléaire ; nous avons clairement été déclassés, les gouvernements successifs n'ayant pas suffisamment anticipé. Je suis stupéfait que la fermeture de 24 réacteurs pour maintenance n'ait pas été prévue. Serions-nous dans la même situation s'ils fonctionnaient ? À l'heure où je vous parle, nous importons de l'électricité d'Espagne, de Suisse, d'Allemagne, du Royaume-Uni. Le manque de volonté politique nous a mis dans une situation difficile. On aurait dû anticiper le vieillissement du parc nucléaire. Combien de temps faudra-t-il pour installer les nouveau...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

Je vais essayer d'éviter les caricatures en restant dans la rationalité. Je ne reviendrai pas sur la sûreté, la sécurité, le traitement des déchets, sur les problèmes rencontrés dans le refroidissement des centrales avec les aléas climatiques. Les problèmes rencontrés par le parc nucléaire français ne sont pas dus aux environnementalistes, mais aux fissures apparues dans les réacteurs, au Grand Carénage et à la Covid-19. Ces problèmes sont d'ordre structurel. Nous avons un objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030. Nous le savons tous : le nouveau nucléaire ne sera pas prêt avant 2035, voire 2040, dans le meilleur des cas. Comment fait-on pour atteindre notre objectif ? Les chiffres du groupe EDF sont on ne peut plus fantaisistes. ...

Photo de Amel GacquerreAmel Gacquerre :

Je vais faire fi de tout dogmatisme. Nous sommes tous d'accord pour dire que nous avons besoin du nucléaire au sein de notre mix énergétique. Le Président de la République a annoncé la réalisation de six réacteurs : est-ce suffisant ? Nous savons que non, mais avez-vous des estimations à disposition ? De plus, aurons-nous à l'avenir les compétences nécessaires pour faire fonctionner ces réacteurs ? La réflexion est-elle engagée ? La question est urgente, pour rassurer nos industriels.

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

...ce au mur. M. Fabien Gay, pour ce qui est des centrales à charbon, nous n'avons pas le choix. En 2021, pendant quelques jours, nous avons atteint la capacité maximale de transport d'électricité ; il en ira peut-être de même en 2022 et 2023. La réouverture est indispensable. M. Henri Cabanel, il est nécessaire de réaliser des investissements plus rapidement. Les premières ouvertures des nouveaux réacteurs sont envisagées pour 2035 seulement. Pour gagner un peu de temps, il serait intéressant, sans pour autant fragiliser les études et la sécurité, de bousculer le calendrier administratif. Mme Martine Berthet, concernant le bouclier, il est indispensable de pérenniser les aides au niveau national comme la stratégie européenne ; la demande est très claire, de la part des collectivités et des entrep...

Photo de Jean-Pierre MogaJean-Pierre Moga, rapporteur :

...Simplement car il n'y a pas eu de vent en 2021. Voilà qui m'a profondément marqué. Nous avons donc besoin de toutes les énergies, ainsi que d'une sobriété raisonnée. Le nucléaire est bien indispensable. Quant aux formations, voilà 20 ans que nous parlons de la fin du nucléaire. Comment motiver ainsi de jeunes ingénieurs ? Les formations semblent être remises en route, pour pouvoir construire des réacteurs comme dans les années 1980, car il nous faudra des soudeurs et des ingénieurs. M. Franck Montaugé, nous devons aussi reconnaître qu'entre la Covid-19, le phénomène de corrosion sous contrainte et les aléas climatiques, l'alignement des planètes a été mauvais. M. Daniel Salmon, nous avons interrogé le directeur de la centrale de Golfech. L'eau de la Garonne en amont de la centrale est à 27 voir...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet, rapporteur :

Mme Amel Gacquerre, nous considérons que, dès 2023, le Gouvernement devra officiellement lancer, non pas six, mais quatorze nouveaux réacteurs nucléaires. Mais nous allons plus loin. L'enjeu, c'est évidemment la sécurité. Nous avons interrogé l'ASN : pourra-t-on prolonger nos centrales au-delà de soixante ans ? En fonction de cette réponse, qu'elle ne peut pas nous apporter précisément aujourd'hui, et selon le degré de réindustrialisation de la France, nous devrons nous doter de nouvelles capacités de production au-delà des quatorze r...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

Qu'en est-il des vingt-quatre réacteurs à l'arrêt ? Pourquoi n'a-t-on pas anticipé ces enjeux de maintenance ?

Photo de Jean-Pierre MogaJean-Pierre Moga, rapporteur :

Nous sommes face à un mauvais alignement des planètes. Tout d'abord, la Covid-19 a affecté la disponibilité des équipes de maintenance, si bien qu'un certain nombre d'interventions prévues ont dû être différées. Ensuite, on a découvert le phénomène de corrosion sous contrainte, qui a lui aussi entraîné des arrêts. C'est notamment le cas à la centrale de Golfech. Nos réacteurs ont pour ainsi dire tous été construits à la même époque. C'est une force, du fait de la standardisation ; mais c'est aussi une faiblesse, car lorsqu'un problème survient sur un réacteur il affecte rapidement tous les autres. Le phénomène de corrosion sous contrainte ne met pas en péril la longévité des réacteurs, mais ils imposent divers travaux. Enfin, pour préserver la faune et la flore, tel...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret, rapporteur :

...ns nul doute, quelle que soit l'issue de l'élection nationale. À cet égard, je partage totalement la position de Mme la présidente. Je souhaiterais vous entendre sur les enjeux suivants : En premier lieu, dans la mesure où il s'agit d'une reconduction, pouvez-vous nous présenter votre bilan à la tête du CEA ? Je voudrais, tout d'abord, que vous reveniez sur l'arrêt du projet de démonstrateur de réacteur à neutrons rapides Astrid, dont le Sénat, mais aussi le grand public ont beaucoup débattu. Vous avez indiqué devant notre commission, en 2019, que cet arrêt ne portait que sur l'avant-projet de réacteur, que les connaissances accumulées seraient capitalisées et que l'ambition du CEA en matière de « fermeture du cycle », c'est-à-dire en matière de recyclage et de remploi du combustible usé, demeur...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

... demandées à EDF. Dans un avis rendu il y a un an, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) souligne que l’ensemble des modifications post-Fukushima ne sera pas mis en place avant 2034 ! Un rapport publié par l’association négaWatt en 2021 précise également que sur vingt-trois mesures structurantes identifiées, seules douze ont été réalisées sur l’ensemble du parc, et qu’aucun réacteur n’est actuellement à niveau. Un autre sujet est celui des failles importantes en matière de sûreté liées à la sous-traitance, qui a pris une place considérable dans l’industrie nucléaire. La multiplication des entreprises sous-traitantes, dénoncée notamment par une commission d’enquête parlementaire en 2018, ou plus récemment par la Cour des comptes, conduit à une perte de compétences des explo...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

Ce problème se pose avec une acuité particulière pour les trente-quatre réacteurs de 900 mégawatts, qui abordent leur quatrième visite décennale. La question de la pertinence de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales fait partie des sujets à mettre sur la table. C’est pourquoi nous demandons un état des lieux indépendant et transparent de toutes les installations nucléaires en France, réacteur par réacteur. Cette mise à plat est d’autant plus indispensable ...

Photo de Rémi CardonRémi Cardon :

Madame la secrétaire d’État, le mardi 12 octobre 2021, le Président de la République disait vouloir investir 1 milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030, afin de développer les « technologies de rupture », notamment les « petits réacteurs » nucléaires. Le mardi 9 novembre dernier, il annonçait que la France allait construire de nouveaux réacteurs nucléaires sur son sol. Je suis ravi, madame la secrétaire d’État, que le Parlement s’autosaisisse de ce dossier pour débattre enfin de ces questions essentielles, et j’espère que tout n’a pas été déjà décidé. Si vous êtes dans le secret des dieux, ce que j’aime à penser, pouvez-vous no...

Photo de Marie EvrardMarie Evrard :

... les éléments pour sortir des idées reçues et des débats idéologiques sur le nucléaire. Nous l’avions d’ailleurs applaudi au terme de cette audition. Or il semblerait que certains d’entre nous préfèrent, par facilité ou par calcul politicien, verser dans la caricature et la position idéologique ou carrément agiter les peurs. Notre parc nucléaire a certes connu, le mois dernier, l’arrêt de quatre réacteurs, ce qui a réduit ses disponibilités. Faut-il pour autant en conclure que la souveraineté énergétique de la France n’est plus assurée ou qu’il faut sortir du nucléaire ? Au contraire, l’arrêt temporaire de réacteurs, c’est la vie normale du parc nucléaire, dans le cadre de sa maintenance ou de visites décennales. Nous devrions d’ailleurs tous saluer la rigueur de la filière et le haut niveau d’ex...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

...orts, l’agriculture, le bâtiment et les industries. Tous ces secteurs clefs affecteront fortement notre demande en électricité. Pour répondre à ces nouveaux besoins, notre mix électrique doit être justement proportionné entre les énergies renouvelables, absolument cruciales, et un nucléaire efficace, innovant, sécurisant et indispensable à l’équilibre de ce mix. La relance de la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays a été clairement évoquée en novembre dernier. L’innovation dans ce secteur est importante. Prenons l’exemple des petits réacteurs modulaires, les SMR. Ces réacteurs de petite taille présenteraient plusieurs avantages en matière de sûreté, même si leur coût semble encore prohibitif. Les technologies sont diverses, mais la sûreté des installations reste le point central...

Photo de Sophie Taillé-PolianSophie Taillé-Polian :

...clue du fait « de l’état des joints inter-bâtiments ». EDF parle même dans son communiqué de « marquage » au tritium plutôt que de pollution de l’eau. On tente donc de déguiser la réalité avec des mots, mais il s’agit bien d’une pollution de l’eau. Le 31 décembre 2021, rebelote ; cette fois-ci, c’est la direction de la centrale qui déclare à l’ASN qu’une partie des instruments de mesure d’un des réacteurs ne fonctionne plus. Le cahier des charges d’EDF impose pourtant que des mesures soient réalisées toutes les deux heures ; cela n’a visiblement pas été fait pendant deux jours… Il s’agit donc d’une centrale dysfonctionnelle. Et je ne parle même pas de la plainte déposée contre EDF par un ancien salarié, un lanceur d’alerte. La situation de tension et le harcèlement auxquels il faisait face étaie...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

En décembre dernier, EDF arrêtait les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz, dans les Ardennes, pour une vérification de potentiels défauts sur le circuit de refroidissement de sauvegarde, ainsi que les réacteurs de Civaux, dans la Vienne. Ces arrêts ont entraîné un défaut de production de l’ordre de 1 térawattheure, mais ils étaient nécessaires pour assurer le refroidissement du cœur du réacteur en cas d’accident. Nous saluons donc ces...