Déposé le 7 avril 2015 par : MM. Antiste, Cornano, Desplan, J. Gillot, S. Larcher, Mohamed Soilihi, Patient, Mme Jourda.
Après l’article 94
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Les entreprises exerçant une activité de caractère hôtelier installées au 1erjanvier 2015 dans les départements de la Guadeloupe et de la Martinique, ainsi qu’à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, peuvent bénéficier d’un moratoire jusqu’au 31 décembre 2019 sur leurs dettes auprès des caisses de sécurité sociale compétentes de leur département échues jusqu’au 31 décembre 2014 et sur les cotisations patronales de sécurité sociale à échoir au titre de l’année 2015.
II. – Toute condamnation pénale de l’entreprise ou du chef d’entreprise pour fraude fiscale en application de l’article 1741 du code général des impôts, ou pour travail dissimulé, marchandage, prêt illicite de main-d’œuvre, en application des articles L. 8224-1 à L. 8224-5, L. 8234-1, L. 8234-2, L. 8243-1 et L. 8243-2 du code du travail ou, après mise en demeure, le non-paiement des cotisations dues postérieurement à la signature du moratoire entraîne la caducité du moratoire.
En cas de condamnation pénale pour travail dissimulé, marchandage, prêt illicite de main-d’œuvre ou fraude au cours des cinq années précédant la promulgation de la présente loi, le bénéfice des dispositions du présent article est exclu.
III. – L’entreprise bénéficiaire du moratoire prévu par le présent article peut demander chaque année un certificat à la caisse de sécurité sociale compétente. Ce certificat atteste que l’entreprise est à jour de ses obligations sociales déclaratives et de paiement au sens du code des marchés publics.
IV. – Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret.
V. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale des I à IV est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Le secteur de l’hôtellerie souffre énormément dans les outre-mer et notamment en Martinique la majorité des hôtels sont déficitaires et obsolètes. En outre, ils doivent faire face à une forte concurrence dans la zone caraïbe. Le présent amendement vise à permettre au secteur de l’hôtellerie de bénéficier d’un moratoire jusque fin 2019 sur leurs dettes sociales. Cela permettrait d’éviter de nombreux dépôts de bilan dans des zones géographiques déjà fortement touchées par le chômage. Ce moratoire leur permettrait également de rendre ces entreprises éligibles aux fonds structurels européens, pour la rénovation des hôtels, mais également pour la formation du personnel, via le FSE.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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