Amendement N° 148 3ème rectif. (Rejeté)

Reconquête de la biodiversité de la nature et des paysages

Avis de la Commission : Sagesse — Avis du Gouvernement : Favorable

Déposé le 20 janvier 2016 par : Mme Jouanno, MM. Médevielle, Gabouty, Mme Morin-Desailly, MM. Guerriau, Capo-Canellas, Cadic, Roche, Mme Gourault, MM. Marseille, L. Hervé, Longeot, Mme Billon.

Photo de Chantal Jouanno Photo de Pierre Médevielle Photo de Jean-Marc Gabouty Photo de Catherine Morin-Desailly Photo de Joël Guerriau Photo de Vincent Capo-Canellas Photo de Olivier Cadic Photo de Gérard Roche Photo de Jacqueline Gourault Photo de Hervé Marseille Photo de Loïc Hervé Photo de Jean-François Longeot Photo de Annick Billon 

Rétablir cet article dans la rédaction suivante :

Après le premier alinéa de l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La mise en culture de semences de céréales traitées avec des produits phytopharmaceutiques de la famille des néonicotinoïdes est interdite à compter du 1erseptembre 2017. »

Exposé Sommaire :

Cet amendement prévoit, conformément aux conclusions du rapport de l'ANSES du 12 janvier dernier, d'étendre le moratoire existant à l'enrobage des semences des céréales d'hiver par les produits phytopharmaceutiques de la famille des néonicotinoïdes. Les nénicotinoïdes sont une famille de pesticides, dont les scientifiques constatent une forte corrélation entre leur usage et la hausse de mortalité des abeilles (INRA). En 2015, le rapport du Professeur Neumann remis à l'agence européenne de sécurité sanitaire préconisait une réévaluation de l'ensemble des molécules de cette famille, et un maintien du moratoire existant déjà sur trois molécules.

Ces substances agissent sur les abeilles de façon sublétale : les abeilles ne meurent pas nécessairement mais deviennent désorientées ou ne travaillent plus. Leurs défenses immunitaires se trouvent par ailleurs affaiblies, les rendant ensuite très vulnérables aux virus.

Le consensus scientifique, aujourd'hui établi, devrait permettre l'action politique dans ce domaine.

La parole de la France au niveau européen doit être importante et sans faille pour porter cette question devant la commission européenne. Aussi, le législateur national dispose ici d'un biais pour accompagner l'action du Gouvernement en la matière.

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