Amendement N° COM-7 (Rejeté)

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Indépendance et impartialité des magistrats

Déposé le 20 octobre 2015 par : M. Reichardt, Mmes Imbert, Deromedi, Garriaud-Maylam, MM. Grosdidier, Danesi, Doligé, Mmes Di Folco, Gruny, MM. Delattre, Lefèvre, César, Laménie, Laufoaulu, G. Bailly, Grand.

Photo de André Reichardt Photo de Corinne Imbert Photo de Jacky Deromedi Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de François Grosdidier Photo de René Danesi Photo de Éric Doligé Photo de Catherine Di Folco 
Photo de Pascale Gruny Photo de Francis Delattre Photo de Antoine Lefèvre Photo de Gérard César Photo de Marc Laménie Photo de Robert Laufoaulu Photo de Gérard Bailly Photo de Jean-Pierre Grand 

Après l’article 52, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 802 du code de procédure pénale est complété par une phrase ainsi rédigée : « Le grief ne peut pas être présumé et doit être démontré, en fait et en droit, par la partie qui l’invoque. »

Exposé Sommaire :

Le présent amendement a pour objet de redonner du sens au principe selon lequel il n’y a "pas de nullité sans grief".

L’objet de la procédure pénale est d’imposer le respect de certaines règles dans le déroulement des opérations réalisées à l’encontre des personnes suspectées. L'inobservation de ces formalités substantielles est sanctionnée par une nullité lorsqu’il en est résulté une atteinte aux intérêts de la personne mise en cause. Il faut donc caractériser un grief.

Par une construction jurisprudentielle contra legem, la cour de cassation a établi de très nombreuses "présomptions de grief". Elle considère alors que tout manquement à la règle de droit est, en lui-même, une cause de nullité de la procédure. Cette jurisprudence mérite d’être infléchie en ce qu’elle va contre l’esprit de la loi, qu’elle heurte le bon sens et contredit l’objectif d’efficacité des procédures.

Il y a lieu, en conséquence, de préciser la rédaction de l’article 802 du code de procédure pénale de manière à exiger du demandeur à la nullité qu’il justifie en fait et en droit du préjudice qu’il subit, sans quoi les pièces de procédures ne devraient pas être annulées.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion