Déposé le 13 juin 2016 par : M. Gorce, Mme Lienemann, MM. Durain, Néri, Masseret, Cabanel.
Rédiger ainsi cet intitulé :
Projet de loi d’urgence pour l’emploi
Alors que la priorité de nos concitoyens demeure la lutte contre le chômage, le projet de loi que nous présente le gouvernement n'exercera sur l'emploi qu'un effet marginal, ce qu'illustrent les rares lignes que lui consacre l'étude d'impact. C'est une autre voie qu'il faut prendre, qui mobilise les énergies, les ressources et les compétences au service de l'emploi, en particulier sur les bassins les plus touchés.
D'où l'idée d'un plan d'urgence, qui deviendrait l'intitulé du présent texte, dont l'ambition première devrait être de mettre enfin un "pilote" à la tête des politiques de l'emploi.
Localement, celles-ci sont rendues inefficaces par la multiplicité des interlocuteurs, le cloisonnement des partenariats et des ressources, les différences de traitement entre les demandeurs d'emploi selon leur statut antérieur.
Naturellement, un tel plan, s'il améliorera l'efficacité des dispositifs, ne suffira pas à entamer le bloc compact du chômage de masse qui écrase le pays depuis plus de 20 ans.
Un effort de relance centré sur les infrastructures, l'éducation, la recherche et la transition énergétique serait indispensable pour contrecarrer l'effet contra-cyclique des budgets adoptés depuis 2011 dont l'impact mesurable sur la croissance a toujours été négatif (comme l'a mesuré l'OFCE dans ses différents rapports).
Le drame de notre pays est que ses gouvernements successifs ont, depuis des années, sacrifié l'emploi au nom d'une politique européenne qui faute d'être équilibrée s'est faite au détriment de notre industrie et de nos emplois.
Marquer une volonté de rupture avec cette orientation constitue la motivation principale de cet amendement.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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