Déposé le 30 mars 2018 par : M. Richard, rapporteur.
I.- Alinéa 5
Après les mots :
une heure
insérer les mots :
à une heure et demie
II.- Alinéa 12
Après la référence :
III
Rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
. Il fixe la durée d’émission prévue au IV et procède à sa répartition.
Tirant les conséquences de la jurisprudence constitutionnelle, l’article 2 du projet de loi prévoit de répartir les clips radio et télévisés de la campagne officielle des élections européennes de la manière suivante :
- 3 minutes pour chacune des listes de candidats (fraction n° 1);
- 2 heures réparties par les présidents des groupes parlementaires, au prorata de leur nombre de députés et de sénateurs (fraction n° 2);
- et une heure « corrective » attribuée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) (fraction n° 3).
D’après les simulations réalisées par le rapporteur, les deux premières fractions pourraient conduire à la répartition suivante pour les élections européennes de 2019:
- 47 minutes 33 secondes : En marche !
- 35 minutes 47 secondes : les Républicains
- 20 minutes : le Parti socialiste ;
- Entre 10 et 15 minutes : Union des démocrates, radicaux et libéraux et Modem ;
- Entre 5 et 6 minutes : la France insoumise et le Parti communiste ;
- 3 minutes : Front national, Debout la France, Lutte ouvrière, etc.
La fraction n° 3 doit permettre au CSA de rééquilibrer ces temps d’émissionpour qu’ils ne soient pas « hors de proportion avec la participation (des partis et groupements politiques) à la vie démocratique de la Nation».
Le CSA disposerait, pour ce faire, d’une heure d’émissionà répartir entre les listes de candidats, en plus des fractions nos 1 et 2. Cette enveloppe peut toutefois s’avérer insuffisante, surtout si des partis ou groupements politiques non représentés au Parlement s’affirment quelques mois avant le scrutin(à l’image de l’émergence du parti En marche ! avant les élections législatives de 2017).
Dans ce contexte, cet amendement propose de donner plus de souplesse au CSA dans la gestion de cette fraction « corrective » : en plus du temps d’émission d’une heure (prévu par le projet de loi), le CSA pourrait décider « d’ouvrir » un maximum de 30 minutes supplémentaires s’il estimait qu’une telle décision était nécessaire pour traiter équitablement les listes de candidats aux élections européennes.
Ce dispositif s’inspire de la décision n° 2017-651 QPC du 31 mai 2017 du Conseil constitutionnel, qui avait autorisé le CSA à majorer le temps d’émission de certains candidats aux élections législatives, tout en le plafonnant.
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