Amendement N° 325 2ème rectif. (Rejeté)

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 100 100 100 100 )

Déposé le 27 juin 2018 par : MM. Bonhomme, Pellevat, Mmes Micouleau, Di Folco, M. Mandelli, Mmes Gruny, Kauffmann, M. Bazin, Mmes Chain-Larché, Thomas, Garriaud-Maylam, Delmont-Koropoulis, M. Piednoir, Mme Billon, MM. Rapin, Pointereau, Mmes Anne-Marie Bertrand, Lamure, M. Sido.

Photo de François Bonhomme Photo de Cyril Pellevat Photo de Brigitte Micouleau Photo de Catherine Di Folco Photo de Didier Mandelli Photo de Pascale Gruny Photo de Claudine Kauffmann Photo de Arnaud Bazin Photo de Anne Chain-Larché 
Photo de Claudine Thomas Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Annie Delmont-Koropoulis Photo de Stéphane Piednoir Photo de Annick Billon Photo de Jean-François Rapin Photo de Rémy Pointereau Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Élisabeth Lamure Photo de Bruno Sido 

Après l'article 11 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement nomme une commission d’experts indépendants qui lui remet, dans un délai d’un an, un rapport sur les impacts économiques, sociétaux et sanitaires qu’aurait la ratification de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur pour la filière agricole, ainsi que sur les risques liés à la dégradation de la qualité alimentaire, notamment quant aux différences de normes d’hygiène potentiellement existantes.

Exposé Sommaire :

Actuellement en cours de négociations, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les quatre pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) inquiète agriculteurs comme associations de consommateurs. En cause, les différences de règlementations entre les deux régions qui font peser la menace d’une concurrence peu loyale entre les producteurs européens et ceux du Mercosur. Par exemple, les farines animales ou l’utilisation d’antibiotiques comme activateur de croissance y sont autorisés à la différence de l’Europe où ces procédés sont interdits. De même, alors que cet accord pourrait conduire à l’importation de près de 70 000 tonnes de viande bovine sud-américaine par an, il est important de se questionner en amont sur les procédures de traçabilité et de certification sanitaire pratiquées dans cette région afin que cet accord ne soit préjudiciable à la qualité nutritionnelle et hygiénique de l’alimentation des consommateurs européens. Par ailleurs, la récente découverte de fraude de l’exportateur de volailles brésilien BRF, qui aurait falsifié ses analyses relatives à la présence de salmonelle dans celles-ci, démontrent le risque que peut poser ce type d’accords d’un point de vue sanitaire et hygiénique.

C’est pourquoi cet amendement propose la remise d’un rapport par une commission d’experts indépendants nommés par le Gouvernement prenant en compte d’une part les impact économiques, sociétaux et sanitaires sur la filière agricole, mais aussi les risques liés à la dégradation de la qualité alimentaire des consommateurs européens notamment en lien avec les procédures d’hygiène appliquées aux producteurs du Mercosur.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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