Amendement N° 962 2ème rectif. (Adopté)

Loi de finances rectificative pour 2020

Discuté en séance le 18 juillet 2020
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 16 juillet 2020 par : Mme Taillé-Polian, M. Patrice Joly, Mme Lubin, M. Lurel, Mme Van Heghe, MM. Féraud, Tourenne, Mme Meunier.

Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Patrice Joly Photo de Monique Lubin Photo de Victorin Lurel Photo de Sabine Van Heghe Photo de Rémi Féraud Photo de Jean-Louis Tourenne Photo de Michelle Meunier 

Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Dispositif exceptionnel d’aide à l’embauche

II. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire1 500 000 000400 000 000
Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire
Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire
Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire
Dispositif exceptionnel d’aide à l’embauche1 500 000 000400 000 000
TOTAL1 500 000 0001 500 000 000400 000 000400 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Le présent amendement, identique à celui déposé par le rapporteur général au nom de la commission des finances, vise à instaurer un dispositif d’aide à l’embauche qui serait bonifié pour tout recrutement de jeunes de moins de 26 ans en sortie de formation initiale. Le recours à ce type de dispositif en bas de cycle économique a fait les preuves de son efficacité, pourvu que son recours soit strictement délimité dans le temps.

L’emploi, et en particulier l’emploi des jeunes, constitue l’un des défis majeurs posés par la crise économique actuelle. Il convient par conséquent de prendre des mesures fortes pour éviter un phénomène de « génération sacrifiée ».

Ce dispositif pourrait prendre la forme d’une prime versée pour toute embauche réalisée sur une période d’un an, en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD) de plus de 6 mois, dont le montant pourrait s’élever à 500 euros par trimestre réalisé pour une durée de 2 ans (soit 4 000 maximum), avec une majoration de 50 % pour l’emploi d’un jeune de moins de 26 ans en sortie de formation initiale (6 000 euros maximum).

Afin de limiter les effets d’aubaine, son bénéfice pourrait être limité aux entreprises de moins de 250 salariés et aux embauches de salariés jusqu’à 1, 6 SMIC (sauf pour les embauches de jeunes, pour lesquelles l'aide serait versée sans limite de rémunération du jeune recruté).

Un tel dispositif devrait fluidifier les renouvellements de CDD, une enquête de la DARES ayant montré que leur non-renouvellement constitue la principale cause de réduction des effectifs lors de la crise sanitaire.

Les précédentes expériences (dispositif « zéro charges TPE » de 2009, « aide à l’embauche PME » de 2016) indiquent que ce dispositif devrait bénéficier spontanément à des secteurs fortement touchés par la crise (hôtellerie-restauration, industrie etc.).

Son coût pourrait représenter un total d’environ 4 milliards d’euros, dont le versement serait mécaniquement étalé sur 3 ans.

En conséquence, le présent amendement prévoit la création d’un programme ad hoc sur la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire ». Pour couvrir les besoins au titre du deuxième semestre 2020, une ouverture de crédits à hauteur de 1, 5 milliard d’euros en AE et 400 millions d’euros en CP serait demandée. Pour des raisons de recevabilité financière, celle-ci serait gagée sur les crédits du programme 356 alloués au financement du dispositif exceptionnel d’activité partielle.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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