Amendement N° COM-38 (Satisfait)

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales

Déposé le 9 avril 2021 par : MM. Gontard, Benarroche, Mme Benbassa, MM. Dantec, Dossus, Fernique, Labbé, Mme de Marco, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Taillé-Polian.

Photo de Guillaume Gontard Photo de Guy Benarroche Photo de Esther Benbassa Photo de Ronan Dantec Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Joël Labbé Photo de Monique de Marco Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Sophie Taillé-Polian 

Alinéa 5

Rédiger ainsi cet alinéa :

(En millions d’euros courants)
202020212022202320242025
Crédits de paiement de la mission « Aide publique au développement ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 2513 9254 8005 6476 3887 166

Exposé Sommaire :

En cohérence avec notre précédent amendement, cet amendement vise à prolonger la programmation des crédits aide publique au développement jusqu'en 2025.

La crise économique actuellement en cours et la contraction de la richesse nationale invite à raisonner non seulement en proportion du revenu national brut mais également en valeur absolue. Les crédits de la mission budgétaire "Aide publique au développement" étant le meilleur vecteur pour ce faire.

De plus, le présent projet loi devrait avoir pour priorité d’améliorer la qualité de l’APD, à l’heure où la plupart des augmentations observées depuis 2017 résultent de la comptabilisation de flux qui ne quittent en réalité jamais le territoire français, ou du moins ne représentent pas d’argent additionnel pour les pays en développement. Déjà en 2018, près de 16% de l’aide ne quittait pas le territoire français. Coûts d’accueil des réfugiés, bourses et frais d’écolage, allègements de dette : si le bien-fondé de ces flux n’est pas à questionner, ces canaux, comptabilisés dans le volume total d’APD, ne bénéficient pas directement aux populations dans les pays en développement. C’est sans compter la comptabilisation croissante des financements destinés à soutenir des projets du secteur privé (comme la comptabilisation depuis 2018 d’une partie des financements de la filiale de l’AFD Proparco), à l’origine d’une augmentation de l’APD en trompe-l'œil d'environ 500 millions d’euros entre 2018 et 2019. Cette tendance s’est accrue en 2021 : la comptabilisation de l’allègement de dette a explosé de 1867% cette année, et représente ainsi 77% des augmentations d’APD prévues pour 2021. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que les nouvelles règles de l’OCDE en permettent une double comptabilisation qui gonfle artificiellement les statistiques de l’aide.

Au-delà de la transparence et la visibilité financière que permet l’extension de la programmation jusqu’en 2025, cet objectif tangible pour l’ensemble formé par la mission “aide publique au développement” et le FSD permet donc aussi la mise en œuvre de garanties pour la qualité de l’APD française, à l’heure celle-ci doit avoir le plus d’impact concret sur le terrain.

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