Amendement N° 2 (Rejeté)

Élevage éthique juste socialement et soucieux du bien-être animal

Discuté en séance le 26 mai 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 20 mai 2021 par : MM. Montaugé, Kanner, Mmes Artigalas, Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Franck Montaugé Photo de Patrick Kanner Photo de Viviane Artigalas Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Denis Bouad Photo de Rémi Cardon Photo de Serge Merillou Photo de Jean-Jacques Michau Photo de Sebastien Pla Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Jean-Claude Tissot 

Alinéa 1

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Ces aides visent également à mettre en œuvre des mesures de soutien et d'accompagnement psychologiques pour les agriculteurs et les acteurs de l’abattage afin de leur apporter une écoute et leur proposer des mesures améliorant leur bien-être au travail.

Exposé Sommaire :

Cet amendement est un amendement d’appel.

Ses auteurs estiment que le lien souvent fort entre le bien être « humain » et le bien-être « animal » ne saurait être minimisé.

L’appétence pour les bêtes est un déterminant essentiel du choix que certaines femmes et certains hommes de vouer leur vie professionnelle à l’élevage.

Sans que cela soit systématique, on constate que dans certaines situations problématiques au regard du devenir de l’exploitation, il y a une corrélation significative entre bien-être de l’éleveur et bien-être de son élevage.

Il faut regarder la réalité sociale et économique en face. Le monde agricole, et particulièrement celui de l’élevage, souffre : faibles revenus, endettement, travail H 24 … autant de facteurs qui peuvent conduisent au burn-out, à une détresse parfois forte voire au suicide dans des situations extrêmes.

Ce mal-être est parfois renforcé par la méconnaissance croissante de trop nombreux citoyens envers le monde agricole qui se sent aujourd’hui injustement stigmatisé.

Les auteurs de cet amendement pensent également aux personnels travaillant dans les abattoirs qui sont confrontés au quotidien à la mort, et qui se trouvent par ailleurs globalement stigmatisés pour des comportements isolés, mais bien évidemment condamnables, qui ont été médiatisés ces dernières années.

L’objectif de cet amendement n’est pas d’établir une hiérarchie entre bien-être humain et bien-être animal. Il vise à rappeler la nécessité de prendre en compte les deux dans les politiques publiques agricoles et sociales, dans l’intérêt de notre société.

Cet amendement vise donc à compléter le champ de cette proposition de loi, que les auteurs de l’amendement soutiennent, afin d’y intégrer une dimension humaine.

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