Amendement N° 2008 rectifié (Rejeté)

Convocation du parlement en session extraordinaire

Discuté en séance le 22 juin 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 14 juin 2021 par : MM. Wattebled, Decool, Menonville, Capus, Alain Marc, Médevielle, Lagourgue, Mmes Mélot, Garriaud-Maylam, M. Grand.

Photo de Dany Wattebled Photo de Jean-Pierre Decool Photo de Franck Menonville Photo de Emmanuel Capus Photo de Alain Marc Photo de Pierre Médevielle Photo de Jean-Louis Lagourgue Photo de Colette Mélot Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Jean-Pierre Grand 

Alinéa 1, première phrase

Remplacer l’année :

2030

par l’année :

2035

Exposé Sommaire :

Le texte initial de l’article 30 envisage la suppression totale de la fiscalité différenciée dont bénéficient les transporteurs routiers de marchandises en application de la Directive 2003/96/CE du 27 octobre 2003, dite « directive énergie » d'ici à 2030.

L'objectif de l'amendement présenté ici est de fixer la date de fin de remboursement partiel de la TICPE sur le gazole professionnel d'ici à 2035. En effet, il est difficilement concevable d'arrêter totalement la vente des véhicules de transport routier de marchandises principalement à énergies fossiles avant cette date.

Par exemple, un véhicule électrique coûte aujourd’hui cinq à six fois le prix d’un camion diesel, avec une autonomie largement moindre et cela sans compter le coût des bornes de recharge. La technologie hydrogène fondée sur un hydrogène décarboné n’est quant à elle pas encore mature.

Ainsi, les motorisations alternatives au diesel ne pourront probablement pas être produites en masse en 2022, ni en 2030. Il en est de même pour les infrastructures d’avitaillement ou de recharge.

Il est impératif de tenir compte de l'ensemble de ces éléments ce que fait d'ailleurs l'article 25 du présent projet de loi. Dans le cas contraire, il s’agirait d’une taxation purement punitive, dans la mesure où les transporteurs ne peuvent disposer ni des véhicules ni des infrastructures d’avitaillement suffisants.

Enfin, augmenter la fiscalité en France sans tenir compte des différentiels de fiscalité sur le gazole en Europe handicaperait un peu plus les entreprises françaises déjà lourdement concurrencées, aussi bien dans leurs transports internationaux que nationaux.

Par exemple, le prix minimal au niveau européen est aujourd’hui de 33 €/hl. En France du fait d’augmentations successives depuis 2015, ce taux est de 45.19 €/hl pour les professionnels du transport. De nombreux Etats membres européens appliquent une fiscalité différenciée. L’Espagne applique, à titre d’illustration, le minimum européen de 33€/hl, ce qui donne un avantage compétitif aux transporteurs espagnols qui, de surcroît, achètent le carburant moins cher en cuve ou à la pompe.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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