Amendement N° II-60 (Sort indéfini)

Loi de finances pour 2022

Déposé le 22 novembre 2021 par : Mmes Taillé-Polian, Poncet Monge, MM. Benarroche, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Guy Benarroche Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Mélanie Vogel 

I. – Créer le programme :

Revenu minimum garanti

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Écologie
Compétitivité11
Cohésion

dont titre 2

Revenu minimum garanti11
TOTAL1111
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à proposer de nouvelles pistes d’amélioration de notre système de protection sociale avec la mise en place d’un revenu minimum garanti.

Parmi les pistes à explorer figure celle du Revenu minimum garanti qui constituerait un revenu socle pour chaque citoyenne et chaque citoyen, premier pas vers la mise en place au revenu universel d’existence.

Les minima sociaux ne permettent pas, dans leur forme actuelle, de garantir à chacune et chacun un niveau de vie au-dessus du seuil de pauvreté. La surveillance des allocataires dans leur recherche d’emploi, le trop faible montant (500 à 565 euros) et l’absence d’automaticité dans le versement du revenu de solidarité active (RSA) accentuent les difficultés sociales et constituent autant de faiblesses pour ce dispositif.

Le revenu minimum garanti constitue un minimum social pour chaque adulte, sans emploi ou ayant de faibles revenus, sans contrepartie et dès 18 ans. Son montant, à hauteur de 60 % du revenu médian, permet de garantir à chaque individu des conditions d’existence au-dessus du seuil de pauvreté. Il se substitue au RSA.

Un tel revenu permettra notamment de favoriser l’autonomie des jeunes dès 18 ans, exclus à l'heure actuelle des minima sociaux.

Nous attirons l’attention sur les deux premières propositions du « Pacte pour le pouvoir de vivre », porté par plus de 60 associations nationales et syndicats - dont la CFDT, le Secours catholique, l’Uniopss, la Mutualité française, la Fédération des Acteurs de la Solidarité, Emmaüs-France, ATD Quart Monde - et qui prévoient de :

1- Revaloriser les minima sociaux et établir un minimum garanti au niveau du seuil de pauvreté ;

2- Permettre l’autonomie dès 18 ans en instaurant un revenu minimum garanti.

Ces propositions, également portées par le collectif Alerte, qui lutte de longue date contre la pauvreté et l'exclusion, se retrouvent dans la proposition de loi instaurant un revenu minimum garanti déposée par le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires.

Cet amendement propose donc la création, au sein de la mission « Plan de relance », d’un nouveau programme « Revenu minimum garanti », qu’il minore symboliquement de 1 euro l’action “Mise à niveau numérique de l’état, des territoires et des entreprises - modernisation des administrations régaliennes” du programme “Compétitivité” en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

Les règles de recevabilité budgétaire nous obligent à gager cette proposition via un transfert de crédits provenant d'autres programmes de la mission. Nous appelons néanmoins le gouvernement à lever le gage.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion