Amendement N° COM-145 (Rejeté)

Commission des affaires sociales

Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat

Déposé le 25 juillet 2022 par : M. Cardon, Mme Blatrix Contat, M. Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Rémi Cardon Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Franck Montaugé Photo de Viviane Artigalas Photo de Denis Bouad Photo de Serge Merillou Photo de Jean-Jacques Michau Photo de Sebastien Pla Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Jean-Claude Tissot 

Alinéa 7

Supprimer la dernière phrase de cet alinéa.

Exposé Sommaire :

Lorsqu'une personne engagée pour un abonnement de téléphonie mobile ou internet de 24 mois décide de résilier son offre de manière anticipée, il doit s’acquitter de toutes les sommes jusqu’à 12 mois et payer 25% des sommes restantes entre le 13ème et le 24ème mois, soit trois mois au maximum.

Dans le cadre des travaux menés en commission à l'Assemblée nationale, les députés ont acté la suppression des 25% de frais de résiliation.

Toutefois un amendement adopté en séance publique est venu limité la portée cette disposition en excluant du champ d'application les offres groupées de services d'accès à internet ou abonnement téléphonique et d'équipements terminaux au motif de préserver le modèle des offres groupées abonnement/terminal et regrettant l'impact de cette disparition éventuelle pour le pouvoir d'achat des ménages.

Ce débat a justement le mérité de s'interroger sur le modèle économique de ces offres qui associent l’achat d’un smartphone à la souscription d’un forfait mobile pour une période d’engagement allant souvent jusqu’à 24 mois.

On observe d'ailleurs une baisse sensible du marché des offres groupées : la part des clients détenteurs d’une offre subventionnée n’a cessé de diminuer pour représenter 22, 1 % des contrats en 2019, ce qui correspond à 15 millions de téléphones mobiles.

La pertinence de ce type d'offres groupées interroge en effet : le consommateur ne sait pas vraiment à quoi correspond les montants qu'il paie puisque le prix du téléphone portable n’est pas clairement dissocié de celui payé au titre de l’abonnement. C'est d'ailleurs, la raison pour laquelle la loi n° 2021-1485 du 15 novembre 2021 visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique en France a prévu que les opérateurs doivent préciser les détails de prix, l’objectif étant d’informer le public sur le prix réel des équipements lors d’un engagement/réengagement.

Par ailleurs, ces offres ont tendance à rendre le consommateur captif (ce qui ne l'incite pas à faire jouer la concurrence) mais également à l'inciter au renouvellement de son matériel au bout de 24 mois, ce qui va à l'encontre de la maîtrise de son pouvoir d’achat et des objectifs de sobriété numérique.

Aussi, notre amendement propose de supprimer cette exclusion pour en revenir à l'esprit du texte adopté en commission à l'Assemblée nationale qui permettra effectivement au consommateur d'agir sur son pouvoir d'achat et de choisir un mode de consommation plus vertueux.

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