Motion N° I-1419 (Retiré)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 17 novembre 2022 par : MM. Breuiller, Parigi, Gontard, Benarroche, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Labbé, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Daniel Breuiller Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Guillaume Gontard Photo de Guy Benarroche Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Joël Labbé Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Mélanie Vogel 

En application de l’article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat reconnaît que le projet de loi de finances pour 2023 (n° 114, 2022-2023) est contraire au texte de la Constitution française.

Exposé Sommaire :

Le gouvernement n’a pas respecté l’esprit constitutionnel d’examen des textes budgétaires au Parlement, c’est pourquoi le groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires dépose cette motion.

Le projet de loi de finances pour 2023 arrive en lecture au Sénat après l’utilisation de l’article 49-3 de la constitution engageant la responsabilité du gouvernement.

Notre motion tendant à opposer l’exception d'irrecevabilité vise à demander au gouvernement s’il veut réellement travailler avec le Parlement.

Le gouvernement n’écoute pas, ou s'il écoute, il n’entend pas. Plusieurs constats doivent être réalisés, entre les apports de l’Assemblée nationale adoptés en séance publique et le texte présenté par le gouvernement, l’essentiel du travail parlementaire a disparu.

À l’heure de la COP27, la transition écologique est abordée à minima. Aucune mesure de fond s’inscrivant dans le long terme et permettant à notre société d’atteindre une sobriété, pourtant si nécessaire, n’a été retenue.

Pire encore, le mépris du Gouvernement pour le travail parlementaire s’illustre dans l’article 40 quater de ce projet de loi de finances, une copie de l’article 23 du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2022 à 2027. Cette mise sous tutelle des collectivités avait été rejetée massivement par les deux chambres du Parlement. Un consensus avait donc été trouvé. Cependant, le gouvernement persiste à imposer cette mesure qui vise à entraver le pouvoir d’agir des élus.

Ainsi, ce que le Parlement rejette démocratiquement est imposé ensuite de manière arbitraire au mépris de la représentation nationale. Le gouvernement annonçait pourtant vouloir travailler avec une méthode rénovée, via les dialogues de Bercy. Les actes manquent aux mots. Les débats que nous nous apprêtons à débuter ont-ils un sens si nos discussions finissent par être écrasées par un second puis un troisième 49-3 ? La démocratie sans dialogue et sans Parlement, ce n’est plus tout à fait la démocratie. Par cette motion, le groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires demande au gouvernement que le débat soit sincère et fructueux.

NB:En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant les orateurs des groupes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion