Amendement N° II-512 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 24 novembre 2022 par : M. Breuiller, Mme de Marco, MM. Dossus, Benarroche, Dantec, Fernique, Gontard, Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Daniel Breuiller Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Guy Benarroche Photo de Ronan Dantec Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Mélanie Vogel 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Formations supérieures et recherche universitaire

dont titre 2

1 000 000 0001 000 000 000
Vie étudiante
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires
Recherche spatiale1 000 000 0001 000 000 000
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle
Recherche duale (civile et militaire)
Enseignement supérieur et recherche agricoles

dont titre 2

TOTAL1 000 000 0001 000 000 0001 000 000 0001 000 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à octroyer des financements supplémentaires aux établissements d’enseignement supérieur afin qu’ils entreprennent des rénovations thermiques de leurs bâtiments, dans un contexte d’inflation énergétique et de recherche de sobriété.

En France, on émet environ 90 millions de tonnes d’équivalent CO2 pour chauffer (ou refroidir) nos logements et lieux d’études ou de travail. En effet, le bâtiment représente 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre ; c’est le deuxième poste d’émissions derrière les transports. Pour réduire ces émissions, il faut conjuguer la sobriété des usages avec une plus grande efficacité énergétique. Cette dernière implique notamment d’appliquer des normes plus strictes et de rénover le parc immobilier afin qu’il consomme moins d’énergie. Or, il est un parc immobilier qui nécessite une attention toute particulière : celui de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR), qui présente des surfaces très importantes à chauffer. L’immobilier affecté à l’ESR représente en effet 25 millions de mètres carrés, CROUS compris, soit un quart du patrimoine de l’État. Pour la DPE (diagnostic de performance énergétique), seulement 8 % des bâtiments de l’État sont étiquetés A, et un quart sont en dessous de E. La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme dans un récent rapport, datant du 11 octobre 2022, où elle pointe le sous-investissement de l’État dans la rénovation du patrimoine immobilier des universités.

A la suite de la crise sanitaire, l’État a pourtant élaboré un Plan de relance dont 1, 3 milliards sont consacrés à la rénovation thermique des établissements d’enseignement supérieur sur une période de 2 ans. mais, les délais étant très courts, seuls les établissements qui avaient déjà planifié des rénovations, avec des dossiers à jour, ont été avantagés. D’autres, comme l’université de Bretagne occidentale ou l’université de La Rochelle, ont reçu beaucoup moins de financements.

Ces moyens sont d’autant plus insuffisants qu’ils ne permettront pas d’atteindre les objectifs de rénovation énergétique fixés par le décret Tertiaire, qui prévoit notamment la réduction de 40 % des consommations d’énergie d’ici 2030. Il est donc urgent d’accélérer sur la rénovation thermique pour respecter ces objectifs de transition énergétique, et pour que les universités regagnent en maîtrise sur leur facture énergétique, notamment dans un contexte de forte inflation des prix de l’énergie.

Pour ce faire, au vu de l’urgence de la situation, nous proposons d’augmenter d’un milliard d’euros le budget du ministère de l’Enseignement supérieur alloué à l’immobilier. Cette hausse significative doit permettre de lancer rapidement de nouveaux projets de rénovation, afin que les universités puissent rapidement profiter des retombées d’une meilleure performance énergétique des bâtiments.

Afin de gager cet amendement, il est proposé de retirer (en AE et CP) 1 milliard d’euros sur les actions 02 (360 000 000 €), 04 (600 000 000 €) et 06 (40 000 000 €) du programme 193 de « Recherche spatiale » pour abonder de 1 milliard d’euros l’action 14 du programme 150 « Formations supérieures et recherche universitaire ».

Les auteurs de cet amendement précisent qu’ils ne souhaitent en aucun cas retirer 1 milliard d’euros au programme 193 de « Recherche Spatiale » et demandent au Gouvernement de lever le gage.

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