Déposé le 1er mars 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.
Alinéa 3, troisième phrase
Compléter cette phrase par les mots :
, motivée par l’idée selon laquelle il faudrait travailler et produire toujours plus, à contre-courant des besoins de sobriété qu’exige la crise écologique et climatique
Par le présent amendement, le groupe des Ecologiste – Solidarité et Territoires entend dénoncer le substrat idéologique sur lequel est fondée le réforme, l’idéologie de croissance infinie : travailler plus, pour consommer plus, à contre-courant des besoins de sobriété qu’exige la crise écologique et climatique.
L’idée selon laquelle il faut toujours plus travailler ou toujours plus produire est issue de la pensée productiviste, dont on observe les ravages sur notre planète aujourd’hui. Le système productiviste sacralise la production de biens et services, indépendamment des besoins réels de la société. Elle se fonde sur le présupposé selon lequel la croissance économique, l’augmentation toujours plus importante de la production, est essentielle au fonctionnement, au progrès et au bonheur de la société.
Or, le productivisme est la cause première de la crise écologique actuelle dans ses deux composantes : destruction de la biodiversité, par la destruction des terres, la pollution, la surexploitation des ressources, et réchauffement climatique. Le productivisme est donc insoutenable. Il nous faut réencadrer notre vision du travail dans les limites environnementales de la planète.
Nous écologistes proposons au contraire une conception du travail qui participe à la bifurcation écologique d’une part, et à l’épanouissement des individus d’autre part. Le report de l’âge légal de départ ne participera ni à l’une, ni à l’autre, mais constitue au contraire un régression sur ces deux plans.
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