Amendement N° 318 (Sort indéfini)


( amendement identique : 227 )

Déposé le 30 octobre 2023 par : M. Benarroche, Mme Mélanie Vogel, MM. Grégory Blanc, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Senée, Souyris.

Photo de Guy Benarroche Photo de Mélanie Vogel Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard 
Photo de Antoinette GUHL Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Anne SOUYRIS 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 14 B a pour objet d’organiser la radiation des prestations sociales des étrangers faisant l’objet d’une mesure d’éloignement par le préfet. Ce dernier informerait sans délai les organismes de sécurité sociale compétents et Pôle emploi lorsqu’il édicte une mesure d’éloignement à l’encontre d’un étranger en situation irrégulière.

Les personnes étrangères n’accèdent pas aux prestations sociales dans les mêmes conditions que les Français : la loi prévoit des conditions plus restrictives. Par ailleurs, les prestations sont réservées aux personnes installées durablement en France, et, à une exception près, munies d’un titre de séjour.

Au contraire, les personnes étrangères financent plus le système social qu’elles n’en bénéficient. En effet, elles arrivent souvent en France déjà formées, ont des parcours professionnels plus courts, et repartent souvent dans leur pays d’origine à l’âge de la retraite.

Même installées en France en situation régulière, les personnes étrangères sont touchées par des restrictions dans l’accès à plusieurs prestations. Par exemple, le RSA ne peut être perçu qu’après avoir séjourné au moins cinq ans avec un titre de séjour autorisant à travailler. De même, l’allocation de solidarité aux personnes âgées, dite « minimum vieillesse », requiert dix années de résidence avec autorisation de travail.

Il convient également de rappeler que le non-recours aux droits est un phénomène massif et de mieux en mieux documenté : selon l’Observatoire du non-recours aux droits, ce sont des milliards d’euros qui ne sont pas perçus chaque année. Les causes du non recours résident dans le défaut d’information, dans la difficulté à surmonter les obstacles administratifs, mais aussi dans le fait que de nombreuses personnes ne veulent pas, par principe, bénéficier d’aides de l’État.

Quelle serait la conséquence de cette mesure odieuse ? de priver de prestations sociales des personnes qui sont déjà installées durablement en France, au mépris de la réalité des conditions de vie de ces personnes et de leurs familles.

Pour ces raisons, le groupe Écologistes, solidarité et territoires demande la suppression de cette mesure.

Cet amendement a été inspiré des travaux de La Cimade “Décryptage sur les migrations”

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