Amendement N° 525 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 413 413 )

Déposé le 6 juillet 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Texte de loi N° 20222023-802

Article 7

Alinéas 10 à 12

Supprimer ces alinéas.

Exposé Sommaire :

L’article 7 modifie les dispositions de l’article L6326-1 du code du travail qui permettent que le contrat signé à la fin de la période de formation dans le cadre d’une préparation opérationnelle à l’emploi, soit un contrat à durée indéterminée, un contrat de professionnalisation d'une durée minimale de douze mois, un contrat d'apprentissage ou un contrat à durée déterminée d'une durée minimale de douze mois.

Les dispositions portent un risque majeur d’atteinte aux droits des travailleurs qui dépendent désormais d’un décret censé déterminer la nature et la durée des contrats de travail conclus à l’issue de la formation, laissant à ce gouvernement ou aux prochains, la liberté entière de promouvoir la multiplication des contrats courts à l’issue des formations.

Ces orientations vont à l’encontre des dispositions établies par la Commission des Affaires Sociales qui avaient ajouté une mesure concernant la durée des emplois dans les missions de Pôle Emploi, mais illustre probablement l’orientation du présent projet de loi qui charge les obligations des demandeurs d’emploi via une multiplication des sanctions, en allégeant celles des entreprises.

Ce faisant, il encourage la dégradation de la qualité de l’emploi dans un pays qui se classe déjà deuxième en Europe derrière la Croatie dans le classement des pays ayant le plus fort taux de contrats courts selon Eurostat en 2019, et où la majeur partie des emplois créés depuis la reprise selon la DARES sont précisément des CDD courts.

Le législateur montre ici qu’il ne soucie guère de la dégradation générale des conditions de travail en cours dans le pays qui expliquent pourtant une grande partie des emplois vacants.

Ces dispositions renforcent l’acheminement de la France vers une société du travail précarisé déjà en cours dans lequel s’inscrit cette modification des dispositions entourant les contrats à l’issue des formations.

C’est pourquoi cet amendement se propose de supprimer les alinéas 10 à 12 modifiant les contrats à l’issue des formations.

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