Amendement N° 547 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 10 juillet 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 6 juillet 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Texte de loi N° 20222023-802

Article 1er

I. – Alinéa 17

Après les mots :

état de santé

insérer les mots :

ou celui du proche dont elle est l’aidant

II. – Alinéa 22, seconde phrase

Compléter cette phrase par les mots :

et du rôle d’aidant d’une personne handicapée, âgée ou malade

Exposé Sommaire :

L'article 1 du projet de loi pose le principe de l'inscription généralisée, en qualité de demandeurs d'emploi, auprès de l'opérateur France Travail. Il définit également le cadre de l'orientation de tous les demandeurs d'emploi, en vue d'un accompagnement adapté aux besoins de chacun.

Pour autant, l’accompagnement et l’orientation prévue dans le cadre de difficultés faisant obstacle à l’engagement dans une recherche d’emploi, ne tient pas compte de la situation d’une personne qui est éloignée de l’emploi en raison de l’aide qu’elle apporte à un proche.

Pourtant, d’après l’enquête Handicap-Santé-Aidants de 2008, 8, 3 millions de personnes de plus de 15 ans aident à domicile de façon régulière un ou plusieurs de leurs proches pour raison de santé ou de handicap. Au sein de cette population d’aidants, seules 47 % sont en emploi. Si l’on resserre la focale sur les personnes de 20 à 59 ans, le taux d’emploi des aidants monte à 67 % mais reste inférieur à celui de la population générale pour la même catégorie d’âge (74 %).

Ces aidants se caractérisent par une activité réduite ou par un recours plus important au travail à temps partiel. Les femmes, qui représentent 57 % des aidants, sont 35 % à travailler à temps partiel contre 28 % pour l’ensemble de la population féminine.

Selon le chercheur Arnaud Trenta : « l’activité d’aide a souvent un effet négatif sur l’activité professionnelle lorsque l’engagement dans le rôle d’aidant s’intensifie, requérant un volume d’heures plus important et une diversité croissante des tâches réalisées. Par exemple, une personne qui cohabite avec un proche âgé en perte d’autonomie peut tôt ou tard être amenée à l’aider quotidiennement à se lever, faire sa toilette, se vêtir, s’alimenter et/ou se déplacer. Le besoin de surveillance quasi-permanente d’une personne très vulnérable génère également de fortes contraintes spatiales, temporelles et mentales pour les aidants. ». Lorsqu’elles sont salariées les personnes aidantes, disposent de congés et de dispositifs souvent mal connus. Lorsqu’elles sont au chômage, leur situation personnelle n’est pas toujours prise en compte alors qu’elles apportent un soutien nécessaire à de nombreuses personnes qui, sans elles, seraient dans une situation extrêmement difficile dans le contexte de crise des métiers du soin.

Ainsi, il semble logique de tenir compte de la situation des aidants pour permettre un accompagnement et une orientation adaptés pour celles et ceux souhaitant être inscrits comme demandeur d’emploi.

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