Amendement N° 6 rectifié (Rejeté)

Commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs

Discuté en séance le 10 octobre 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Demande de retrait
( amendement identique : )

Déposé le 10 octobre 2023 par : MM. Cabanel, Bilhac, Mmes Maryse Carrère, Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Laouedj, Mme Pantel.

Photo de Christian Bilhac Photo de Maryse Carrère Photo de Annick GIRARDIN Photo de Éric Gold Photo de Philippe GROSVALET Photo de Ahmed LAOUEDJ Photo de Guylène PANTEL 

Texte de loi N° 20232024-010

Article 1er

Alinéa 5

1° Deuxième phrase

Après le mot :

Il

insérer les mots :

dispose d’une voix prépondérante en cas d’égalité des voix et

2° Dernière phrase

Supprimer cette phrase.

Exposé Sommaire :

Le droit de véto accordé au maire lors des réunions de la CALEOL ne renforce pas son pouvoir d’attribution de logements sociaux mais son droit de refus, le rendant ainsi seul décisionnaire au sein de la commission. En déléguant aux élus locaux l’attribution des logements sociaux, il est réalisé un demi-tour sur le chemin de la mixité sociale. En effet, de nombreux maires continuent de se servir du levier locatif comme d’un instrument de clientélisme et de maintien de l’entre-soi. Raison pour laquelle la loi a fixé des garde-fous en limitant la place de la commune au sein des CALEOL et en faisant de la collégialité et de l'objectivité les jalons de la prise de décision en CALEOL. En effet, même motivé, un droit de véto souffre toujours de considérations subjectives. Ce droit de véto ne serait qu’une source de blocage supplémentaire et de ralentissement dans le parcours résidentiel des 2, 4 millions demandeurs de logements locatifs sociaux.

L’objectif de revenir à des équilibres d’intégration à l’intérieur d’une commune grâce à la connaissance de proximité des maires semble illusoire et se confronte notamment à un manque d’objectivité : 1 100 communes ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social (sur les 2 091 communes de plus de 3 500 habitants situées en territoire SRU). Si elles sont certes en majorité engagées, sous l’effet de la loi SRU, dans un rattrapage de leur retard, 631 d’entre elles sont soumises à prélèvement pour un montant total de 85, 4 millions d’euros, qui sert à financer le logement locatif social.

Ainsi, cet amendement vise à retirer le droit de véto accordé au maire et à lui attribuer de nouveau une voix prépondérante en cas d'égalité des voix. Par ailleurs, il porterait désormais le titre de Président de la CALEOL afin de rappeler que le bloc communal reste le coeur tant politique que juridique assurant le peuplement et le développement du logement social sur son territoire.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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