Amendement N° I-1209 (Tombe)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable

Déposé le 22 novembre 2023 par : Mme Senée, MM. Grégory Blanc, Dossus, Benarroche, Dantec, Fernique, Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Souyris, Mélanie Vogel.

Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Grégory BLANC Photo de Thomas Dossus Photo de Guy Benarroche Photo de Ronan Dantec Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Antoinette GUHL 
Photo de Yannick JADOT Photo de Monique de Marco Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Anne SOUYRIS Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20232024-127

Article 16

Après l’alinéa 34

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

– le tableau du deuxième alinéa est complété par une ligne ainsi rédigée :

«

Substances per- et polyfluoroalkylées (pour les substances identifiées dans la Directive (UE) n° 2020/2184 du 16/12/20 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine)10100 nl

» ;

Exposé Sommaire :

Cet amendement propose d'ajouter les Substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) à la liste des substances assujetties à la redevance pour pollution de l'eau d'origine non domestique.

Les polluants éternels sont des composés largement utilisés dans l’industrie et les produits manufacturés depuis les années 1940. Utilisés pour leurs propriétés chimiques recherchées, ces composés synthétiques représentent aujourd’hui une pollution majeure et persistante, à l’origine d’une déstabilisation probablement irréversible de l’environnement et de risques graves pour la santé.

Quelques jours seulement avant le début de l’examen du projet de loi de finances pour 2024, le 20 novembre dernier, l’Agence Régional de Santé d’Ile-de-France a rendu une étude maintenant sa recommandation de ne pas consommer les oeufs de poulaillers domestiques de l’agglomération parisienne, après la mise en évidence de teneurs importantes de polluants organiques persistants (POP). Pour près de la moitié des œufs constituant l’échantillon de l’étude, le seuil réglementaire européen pour la somme des quatre principaux PFAS est dépassé, avec des taux parfois jusqu’à sept à dix fois supérieures à la limite réglementaire. Ces résultats inquiétants confirment une contamination généralisée des sols à l’échelle du territoire urbain. Ces alertes sanitaires doivent nous pousser à agir contre l’utilisation des ces polluants.

Dans cette perspective, il est crucial de développer une incitation fiscale à la réduction de l’utilisation de ces substances et au développement de productions alternatives plus soutenables. Ainsi, en application du principe de prévention et du principe de réparation des dommages à l'environnement (le principe pollueur-payeur), l'intégration des PFAS à la liste des substance assujetties à redevance à l'agence de l'eau est tout à fait cohérente et permet de mieux sensibiliser les entreprises à participer à diminuer leur rejet de PFAS dans la nature, au profit de la santé et de la biodiversité.

Cet amendement a été voté à l’unanimité par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, démontrant un consensus politique sur cette mesure. Nous invitons donc le Sénat à adopter cette proposition, qui, au demeurant, n’affecte aucunement les recettes de l’Etat.

NB: La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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