Amendement N° II-1322 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 5 décembre 2023 par : Mmes Mélanie Vogel, Ollivier, MM. Gontard, Mellouli, Benarroche, Grégory Blanc, Dantec, Dossus, Fernique, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Senée, Souyris.

Photo de Mélanie Vogel Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Guillaume Gontard Photo de Akli MELLOULI Photo de Guy Benarroche Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Thomas Dossus 
Photo de Jacques Fernique Photo de Antoinette GUHL Photo de Yannick JADOT Photo de Monique de Marco Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Anne SOUYRIS 

Texte de loi N° 20232024-127

Article 35 et Etat B

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

Diplomatie culturelle et d’influence

dont titre 2

750 000750 000
Français à l’étranger et affaires consulaires

dont titre 2

TOTAL750 000750 000750 000750 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Les élections consulaires de 2021 et les élections législatives de 2022 ont confirmé la popularité désormais pérenne du vote par Internet des Françaises et Français établis hors de France pour les élections pour lesquelles ce mode de vote est autorisé. Le présent amendement vise à tirer les conséquences de cette popularité en augmentant les moyens budgétaires dans le double objectif de garantir la pérennité de ce mode d’élection et d’améliorer sa fiabilité.

À l’heure actuelle, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) prévoit en effet d’externaliser l’organisation du vote par Internet à des prestataires externes, ce qui a déjà été le cas pour des scrutins passés. À titre d’exemple, le vote par Internet des élections législatives de 2022 était organisé par Voxaly, une filiale du groupe La Poste. Afin de préparer les prochaines élections, le MEAE prévoit de lancer un nouveau marché pour les élections consulaires de 2026 ainsi que pour les élections législatives prévues pour 2027, préparations dont le coût est évalué à 435 000 euros pour la seule année 2024.Ce recours à des prestataires externes empêche non seulement le ministère de développer les compétences requises pour le vote par Internet en interne, mais résulte aussi inévitablement dans une grande dépendance envers l’entreprise qui remporte l’appel d’offres. Cette dépendance est d’autant plus inquiétante que les élections sont au cœur de notre régime démocratique.C’est pourquoi il conviendrait que le MEAE développe en interne les compétences requises pour l’organisation des scrutins des Françaises et Français établis hors de France par Internet. Ces compétences, qui devraient se traduire également par une hausse du budget pour les ressources humaines, permettraient, à terme, d’éviter le recours à ces prestataires externes.Pour préparer cette internalisation, il conviendrait d’ores et déjà de développer les compétences techniques du ministère en la matière. C’est pourquoi il est proposé de majorer le budget alloué à l’organisation des scrutins électoraux.

Par ailleurs, le vote par Internet continue à rencontrer certaines difficultés techniques, notamment liées à des problèmes d’envoi des codes de sécurité par SMS. En particulier, l’expérience a montré que certains électrices et électeurs n’ont pas reçu leurs codes puisque leur opérateur téléphonique n’a pas distribué le message alors que ces codes sont indispensables pour accéder de manière sécurisée à la plateforme de vote sur Internet.C’est la raison pour laquelle il est impératif d’améliorer la distribution de ces codes d’accès par SMS. Afin d’y parvenir, il est proposé que le MEAE engage des négociations avec les opérateurs téléphoniques où la distribution s’est, par le passé, révélée problématique afin de trouver des solutions techniques à cet obstacle inacceptable. Cette recherche de solution ne peut se faire sans une hausse du budget alloué.

Pour ces raisons, le présent amendement prévoit de doubler le budget alloué à l’organisation du vote par Internet des Françaises et Français établis hors de France.

Plus spécifiquement, le présent amendement abonde de 750 000 euros en autorisations d’engagement et de 650 000 euros en crédits de paiement le programme 151 : « Français à l’étranger et affaires consulaires » dans son action 01 « Offre d’un service public de qualité aux Français à l’étranger » et minore des mêmes montants le programme 185 : « Diplomatie culturelle et d’influence » dans son action 07 « Diplomatie économique et attractivité ».Toutefois, les auteures et auteurs du présent amendement se permettent de préciser que ce transfert entre les deux programmes ne témoigne nullement d’une volonté de leur part de diminuer le budget du programme 185, puisqu’il s’agit uniquement d’un gage financier. Les auteures et auteurs du présent amendement appellent le Gouvernement à lever le gage.

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