Amendement N° II-314 2ème rectif. (Retiré)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Demande de retrait

Déposé le 29 novembre 2023 par : Mme Blatrix Contat, MM. Chantrel, Ros, Mme Monier, M. Kanner, Mmes Brossel, Daniel, M. Lozach, Mme Sylvie Robert, M. Ziane, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Yan Chantrel Photo de David ROS Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Patrick Kanner Photo de Colombe BROSSEL Photo de Karine DANIEL Photo de Jean-Jacques Lozach Photo de Sylvie Robert Photo de Adel ZIANE 

Texte de loi N° 20232024-127

Article 35 et Etat B

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Formations supérieures et recherche universitaire dont titre 211
Vie étudiante
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires
Recherche spatiale
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle
Recherche duale (civile et militaire)
Enseignement supérieur et recherche agricoles

dont titre 2

Encadrement de l’enseignement privé (ligne nouvelle)11
TOTAL1111
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Amendement d’appel qui vise à créer une nouvelle ligne intitulée “Encadrement de l’enseignement privé”.

À travers cette proposition d’amendement, il est fait le souhait de dénoncer la politique laxiste du Gouvernement en ce qui concerne le développement de l’enseignement privé à but lucratif, une tendance qui, malheureusement, s’accentue au détriment de l’enseignement public déjà sous-financé.

L’enseignement privé, en particulier depuis la mise en place de Parcoursup, connaît une expansion significative, exploitant la faiblesse structurelle de l’enseignement public. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il compromet la qualité des formations, souvent onéreuses, suivies par les étudiants qui optent pour cette voie.

Face à la pénurie délibérée de places dans l’enseignement supérieur public, de nombreux jeunes se voient contraints de contracter des prêts bancaires pour financer leurs études dans des établissements privés. Les statistiques actuelles révèlent qu’un étudiant sur quatre, soit 26, 1 %, poursuit un cursus dans un établissement d’enseignement supérieur privé, totalisant 767 000 étudiants en 2022. Ces chiffres sont en augmentation constante, avec une hausse moyenne de 8, 3 % entre 2017 et 2021, tandis qu’en 2022, les effectifs dans le secteur public déclinent.

La multiplication de ces établissements a engendré des pratiques douteuses, parfois à la limite de la légalité, comme l’a révélé une enquête publiée par Libération le 27 septembre 2022. Des réductions d’heures de cours au profit de contenus en ligne ont été mises en lumière, remettant en question la qualité des enseignements dispensés.

Il est essentiel de souligner la participation de la Banque publique d’investissement (BPI) au financement de l’enseignement privé, tandis que la politique de soutien à l’apprentissage devient un levier pour attirer des financements publics. Les frais d’inscription, souvent exorbitants, sont couverts par les contributions des entreprises et les aides de l’État.

À ce titre, le rapport de la Cour des Comptes sur la formation en alternance publié le 23 juin 2022 met en lumière les conséquences de ces choix politiques. Il souligne que les aides destinées à l’apprentissage financent dans bien des cas l’enseignement supérieur privé. Les répercussions de cette situation peuvent être dramatiques pour de nombreux étudiants, souvent victimes de promesses illusoires de la part de ces établissements.

L’amendement d’appel que nous présentons vise donc à renforcer les exigences en matière de transparence sur la qualité et le contenu des enseignements, à intensifier le contrôle et la répression de la publicité mensongère, ainsi qu’à encadrer plus strictement les fonds de ces établissements. Parallèlement, cet amendement appelle à une remise en question du financement public de ces établissements privés à but lucratif, ouvrant ainsi la voie à une discussion nécessaire sur la protection des intérêts des étudiants et le maintien de la qualité de l’enseignement supérieur en France.

Pour respecter les critères de recevabilité financière, nous proposons dans cet amendement le transfert de crédits de l’action 04 « Etablissements d’enseignement privé » du programme 150, à hauteur de 1 euro en autorisations d’engagement et 1 euro en crédits de paiement, vers l’action 1 d’un nouveau programme « Encadrement de l’enseignement privé ».

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion