Amendement N° 16 (Rejeté)

Mise au point au sujet de votes

Discuté en séance le 23 janvier 2024
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : 36 )

Déposé le 22 janvier 2024 par : M. Benarroche, Mme Mélanie Vogel, MM. Grégory Blanc, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli, Mmes Ollivier, Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Senée, Souyris.

Photo de Guy Benarroche Photo de Mélanie Vogel Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard 
Photo de Antoinette GUHL Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Anne SOUYRIS 

Texte de loi N° 20232024-259

Article 7 bis

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 7 bis a pour objet de rendre suspensif l’appel interjeté par le ministère de l’intérieur à l’encontre du jugement d’annulation de renouvellement des mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (MICAS)

Cette mesure donne un pouvoir disproportionné aux magistrats du parquet, d’aller à l’encontre des décisions d’annulation des magistrats du pôle antiterroriste, alors que ces derniers souffrent du manque d’indépendance, placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques.

Pour rappel, les jugements d’annulation des MICAS sont prononcés lorsqu’il n’existe plus de raisons sérieuses de penser que le comportement de l’individu constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics.

Ce sont des mesures particulièrement attentatoires aux libertés individuelles, de nature à porter atteinte à la liberté d’aller et venir, il doit donc être laissé à l’appréciation du magistrat l’opportunité de mettre fin ou non à de telles mesures, sans assortir leur décision d’un quelconque effet suspensif.

La prévention des actes de terrorisme est un objectif légitime qu’il ne s’agit nullement de

contester. Pour autant, cet article ainsi que l’ensemble de ce texte, en rognant sur les libertés individuelles sans apporter de garanties aux justiciables, témoignent d’une dérive inquiétante, répondant à une « logique de suspicion » qui a pénétré notre État de droit.

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