Amendement N° 22 (Rejeté)

Rénovation de l'habitat dégradé

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : 69 )

Déposé le 22 février 2024 par : M. Gontard, Mme Guhl, MM. Benarroche, Grégory Blanc, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Jadot, Mellouli, Mmes Ollivier, Poncet Monge, M. Salmon, Mmes Senée, Souyris, Mélanie Vogel.

Photo de Guillaume Gontard Photo de Antoinette GUHL Photo de Guy Benarroche Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique 
Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Anne SOUYRIS Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20232024-343

Article 3 ter

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 3 ter élargit le régime dérogatoire des ordres préfectoraux de démolition d’habitat informel en vigueur à Mayotte et en Guyane.

Il prévoit, au sein de la loi Letchimy du 23 juin 2011, un délai de 96 heures durant lequel le préfet peut ordonner la démolition d'une installation venant d'être édifiée sans droit ni titre dans un secteur d'habitat informel en Guyane et à Mayotte.

La réduction sans fin des délais d’évacuation des personnes mal-logées en outre-mer ne fait qu’occasionner toujours plus de violence et d’arbitraire à leur égard.

Il est évident que cette logique ne résout aucunement la problématique de l’habitat informel et encore moins celle du logement des ménages concernés.

Alors qu’il s’agit de détruire plus facilement les bidonvilles à Mayotte et en Guyane, sans décision de justice et sans relogement, donc hors du droit commun, ce dispositif a été introduit par l’adoption d’un amendement du Gouvernement en séance publique à l’Assemblée nationale donc sans étude d’impact, ce qui n’est pas acceptable.

Par ailleurs, comme le préconise le rapport de la commission, il ne dispense pas d'une réflexion beaucoup plus large sur la situation à Mayotte et en Guyane.

Plutôt qu’une intervention de l’Etat au nom de ses pouvoirs de police qui sanctionne les occupants par une mesure d’évacuation expéditive, violente et contrevenant à leurs droits élémentaires, il pourrait être fait le choix d’une amélioration massive et progressive de l’habitat informel et de son environnement (toitures, dallage au sol, latrines, construction de ruelles…), afin de le rendre salubre et de le sécuriser.

Il serait en effet préférable d’engager des opérations de résorption de l'habitat insalubre (RHI) qui permettent de passer à un habitat en dur.

Pour toutes ces raisons, il est demandé la suppression de cet article. Cet amendement a été travaillé par l'Association Droit au Logement, la Fondation Abbé Pierre et CLCV.

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