Les amendements de Claude Malhuret pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, comme tout chef de gouvernement, vous allez affronter de nombreux défis politiques. Le premier est l’absence de majorité parlementaire, qui n’a permis de trouver, jusqu’à ce jour, que des palliatifs imparfaits : négociations épuisantes ou 49.3 au goût amer. Le second défi est la pression permanente et déprimante ...

La Nupes, attelage improbable de la gauche woke, de la gauche Vélib’, de la gauche caviar, de la gauche stalinienne, de la gauche trotskiste et de la gauche Hamas, s’est effondrée sous le poids de ses incohérences. Le Che Guevara des calanques, en cédant la direction des Insoumis et la présidence du groupe parlementaire à des comparses,...

La France insoumise (LFI), c’était une surprise-partie. La surprise c’est qu’il n’y avait pas de parti, pas de statuts, pas de vote, pas d’élections : juste une secte gérée par un couple omnipotent, comme les Thénardier tenaient le bouge de Montfermeil…

Le mouvement s’est fait hara-kiri le 7 octobre dernier, avec l’ignominie de trop : le refus de condamner le massacre du Hamas, ce dernier étant qualifié de mouvement de résistance.

Les partenaires enrôlés dans cette pantalonnade en ont profité pour filer à l’anglaise, après que tout le monde eut dessoulé. Ils resteront dans la postérité comme ceux qui ont bradé à un apprenti dictateur les valeurs de la gauche, qu’ils ont fracturée pour un plat de lentilles électoral… (Protestations sur les travées des groupes SER et CR...

Cet échec n’est pas qu’une bonne nouvelle. Le danger s’est déplacé vers une extrême droite qui se renforce en proportion du déclin de son rival – porosité qui prouve que ce qui les rapproche est infiniment plus fort que ce qui les sépare.

Comme Orban est devenu l’ami de Poutine, comme l’extrême gauche italienne vote pour Meloni, le Rassemblement national fait ses meilleurs scores aussi bien dans les anciens bastions du parti communiste que dans ceux de la droite. Les gauchistes sont bruyants, débraillés et réclament tout, tout de suite. Les Marinistes, quant à eux, sont silenci...

Ils n’ont aucun programme. Ils affichent des convictions absolues, mais n’ont aucun problème pour en changer si elles ne plaisent pas, comme on l’a constaté sur la sortie de l’euro ou sur le Frexit. Ils affirment que nous dansons sur le pont du Titanic, mais l’iceberg, c’est eux ! Ils ont enfourché tous les délires complotistes. Ils ont été an...

Les deux campagnes présidentielles de « Marine Poutine », arrivée à son poste par népotisme, comme Kim Jong-un, ont fourni la preuve de sa parfaite inaptitude à la fonction. Pourtant, le reflux du populisme d’extrême gauche lui ouvre un boulevard. La photo, en 2027, d’un Emmanuel Macron raccompagné par elle sur le perron de l’Élysée comme Obam...

À cela, deux conditions. La première est de réussir les douze travaux d’Hercule qui vous attendent, dans un pays taraudé depuis toujours – c’est sa grande faiblesse – par le doute, la hantise du déclin et le pessimisme : relever le niveau de l’école, guérir le système de santé, redonner de l’espoir aux agriculteurs, poursuivre la baisse du chô...

S’ils ne sont pas capables de s’unir face à des extrêmes qui nagent comme des poissons dans l’eau des réseaux antisociaux, des fake news et de l’injure, il ne faudra pas qu’ils se plaignent d’une défaite qu’ils n’auront su empêcher. Il est temps que les raisonnables se rassemblent, qu’ils construisent une majorité ou des alliances, seul...

M. Claude Malhuret. Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis le 19 juin dernier, tout le monde proclame sa victoire avec un art admirable de l’autopersuasion : les uns ont gagné parce qu’ils n’ont pas perdu, les autres ont gagné bien qu’ils aient perdu, d’autres enfin croi...

La vérité est beaucoup plus simple et brutale, et je m’étonne que personne n’en ait parlé jusqu’à présent : les deux vrais vainqueurs de ces élections sont le populisme et l’extrémisme.

On en a vu les premiers résultats – un spectacle déplorable – dès cet après-midi à l’Assemblée nationale. Lorsque, au premier tour de l’élection présidentielle, les extrêmes recueillent 57 % des suffrages, lorsque les uns multiplient le nombre de leurs députés par cinq et les autres par dix, tous les partis démocratiques reçoivent une gifle, t...

Aujourd’hui, au-delà des apparences électorales, la France voit s’affronter un pôle européen et républicain et un pôle populiste et nationaliste, le « lepéno-mélenchonisme ».

Ce qui les sépare également, c’est la stratégie : pour les mélenchonistes, la tenaille entre le chaos à l’Assemblée et le chaos dans la rue ; pour les lepénistes, la respectabilité au service d’un objectif : « Après le chaos, nous ! » À ma gauche, le général Tapioca du Vieux-Port

, chauffé à blanc par des résultats qu’il surestime, ressort son marxisme architrépassé et son keynésianisme pour cour de récré : « On augmente les dépenses de 250 milliards et, hop ! cela en ramène 267 »…

Dans une exaltation qui lui donne plus que jamais l’air de parler depuis le sommet d’une barricade, l’expert en « nigologie », depuis le trotskisme de sa jeunesse jusqu’au soutien inconditionnel à Poutine, a ressorti le programme commun du frigo et l’a imposé au reste de la gauche, avec, en prime, l’entrée de la France dans l’Alliance bolivarie...

À ma droite, l’héritière du château de Montretout, que cette circonstance n’empêche pas de parler « au nom du peuple », a une stratégie plus intelligente, donc plus dangereuse.

M. Claude Malhuret. Oublié, le père Le Pen qui n’a réussi, par ses outrances, qu’à devenir le « maréchal Pétrin » !