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... – un crime contre l'humanité ? Comment ne pas voir, dans cette violence paroxystique, la poursuite de l'entreprise génocidaire par d'autres moyens ? Rappelez-vous, les Tutsis ont été massacrés à l'arme blanche, à la machette. Nous sommes donc concernés et ce lien réside, d'abord, là, dans notre humanité commune. Il réside ensuite dans cette alliance, dans cette amitié, dans tous ces liens avec Israël, qui sont irrévocables : des liens historiques, forgés dans le creuset de nos racines judéo-chrétiennes, des liens culturels et des liens civiques, parce que nous partageons avec Israël les valeurs communes de la démocratie, si rare au Proche-Orient. C'est au nom de cette amitié à la fois spirituelle et civique que les terroristes nous visent et veulent nous détruire, comme ils veulent détruire ...
Monsieur le président, madame la Première ministre, messieurs les ministres, permettez-moi de commencer ce propos par une citation : « La violence, il faut la dénoncer, il faut la vomir, il faut l'isoler. Ce n'est pas la voie des démocraties. » Ces mots, prononcés par le Premier ministre Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, lors du grand meeting pour la paix, place des rois d'Israël, à Tel-Aviv, résonnent en nous, dans cette terrible actualité. Quelques minutes plus tard, Yitzhak Rabin était assassiné. Les heures sombres de l'obscurantisme sont de retour. Les actes terroristes qui ont été perpétrés le 7 octobre dernier doivent nous révolter. Je vous invite à écouter les mots du colonel Weissberg, chargé de l'opération d'identification des victimes – je vous prie par avance ...
...rre, ravivant la mémoire des pires épisodes de notre Histoire. Comme Daech, le Hezbollah, le Djihad islamique, Al-Qaida ou Boko Haram, le Hamas est l'un des bras armés d'une conquête internationale au profit d'un régime totalitaire. C'est la résurgence – mon collègue Retailleau l'a dit – du mouvement islamiste qui parvient à se réinventer chaque jour avec les soutiens que sont le Qatar ou l'Iran. Israël – ne nous y trompons pas –, quelles que soient nos réserves sur les moyens militaires utilisés, représente le premier bouclier contre ce projet politique liberticide et vient d'en être à nouveau la première victime. À cet instant, j'ai une pensée pour nos compatriotes. Le bilan des victimes françaises est terrible. On en recense au moins trente, ainsi que neuf disparus, otages présumés. Jamais a...
...rs également neuf Français portés disparus, dont une jeune femme qui a le statut d'otage. Nous soutenons les efforts du Gouvernement pour obtenir, en priorité, la libération de tous les otages. Notre groupe exprime sa compassion aux blessés, aux familles des victimes, aux proches des otages enlevés, qui vivent dans l'angoisse. Nous pensons aussi à toutes les victimes civiles, qu'elles soient en Israël ou à Gaza, et à tous ceux qui sont désormais dans la souffrance. Nous imaginions avoir connu des sommets de monstruosité avec les attentats d'Al-Qaida du 11 septembre 2001 ou ceux de Daech, le 13 novembre 2015, à Paris. Avec les exactions du 7 octobre dernier, en Israël, le Hamas s'inscrit dans cette barbare compétition des organisations terroristes islamistes. Il a enchaîné massacres de masse,...
...t actuellement au Proche-Orient, où la situation est grave. Cette région est, depuis plus de soixante-quinze ans, le théâtre de défis, de tensions et de conflits persistants. Par sa résolution 181 du 29 novembre 1947, l'assemblée générale des Nations unies a adopté le plan de partage de la Palestine, qui pose le principe de la création de deux États souverains et indépendants. En 1948, l'État d'Israël a été institué et le conflit israélo-palestinien est né. Il y a eu les guerres israélo-arabes, notamment la guerre du Kippour. Il y a ensuite eu une première intifada en 1987. Les accords d'Oslo de 1993, appelant à une solution à deux États, ont apporté un vent d'espoir. Malheureusement, il s'agit d'un processus inachevé. Depuis, l'histoire du conflit se poursuit. Elle est rythmée par de multipl...
Monsieur le président, madame la Première ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, rien ne justifie l'horreur du samedi 7 octobre 2023. À l'heure où le soleil se lève, la barbarie s'est déchaînée sur Israël. Cette barbarie est le fruit de la volonté du Hamas, qui a revendiqué ces actes de terrorisme islamique. Ces morts, ces blessés, ces otages, c'étaient des enfants, des femmes, des hommes. Ils ne demandaient qu'à vivre. Ils ont été sauvagement exécutés, violentés, blessés, meurtris à jamais, ou pris en otage. En ce 7 octobre on fêtait Sim'hat Torah, c'est-à-dire « joie de la Torah ». Mais le vac...
... deux erreurs majeures : l'invasion de l'Afghanistan, dont nous sommes repartis vingt ans plus tard aussi humiliés qu'au Vietnam, et l'invasion de l'Irak, qui a embrasé tout le Moyen-Orient et a eu comme conséquence le pire qui pouvait arriver : la création de Daech. C'est exactement ce que souhaitait Ben Laden. Nous continuerons inlassablement de vous aider à assurer l'existence et la sécurité d'Israël, mais ne commettez pas la même erreur ! » Ce conseil, au lendemain même des attentats abominables du Hamas, qui ne peuvent conduire qu'à un désir de vengeance indiscriminée, était sans doute l'un des plus difficiles que Joe Biden ait donnés de toute sa vie. Les alliés indéfectibles d'Israël que sont les Américains étaient sans doute les mieux placés pour le donner. Mais c'est aussi le seul conse...
Monsieur le président, madame la Première ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 7 octobre dernier, le Hamas a frappé avec une violence abjecte Israël et son peuple. Lors de cet attentat terroriste, plus de 1 400 personnes ont été massacrées, plus de 3 000 autres ont été blessées ; ces actes de barbarie ont choqué les esprits et révulsé les cœurs aux quatre coins du monde. Partout, nous pleurons les victimes israéliennes, mais aussi plus de cent personnes de trente-huit nationalités, dont une trentaine de nos compatriotes. Nous déplorons auss...
...a France pèse de tout son poids pour organiser une transition démocratique à la tête de l'Autorité palestinienne. Pour ce faire, il convient de plaider pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, notamment de ceux qui seraient à même d'incarner cette transition. Nos pensées à ce sujet, que nous partageons avec Dominique de Villepin, vont en premier lieu vers Marwan Barghouti. Si Israël et la communauté internationale étaient incapables d'accompagner une telle transition démocratique, alors ce serait toute la Cisjordanie qui menacerait de plonger dans le chaos à la mort de Mahmoud Abbas, occultant tout espoir de paix. Il est encore temps d'agir avec force en jouant une partition différente de celle des États-Unis. Par son existence même, l'Union européenne fait la preuve que le...
... Première ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 4 mars 1982, le président François Mitterrand s'exprimait ainsi à la Knesset : « Je ne sais s'il y a une réponse acceptable par tous au problème palestinien. Mais nul doute qu'il y a problème et que non résolu il pèsera d'un poids tragique et durable sur cette région du monde. » Quatre décennies plus tard, le 7 octobre dernier, Israël a été confronté au lourd poids de la tragédie. Les Israéliens ont vécu un drame absolu : l'assassinat aveugle de plus de 1 300 personnes par le Hamas, essentiellement des civils, dont certains binationaux, et l'enlèvement de près de 200 hommes, femmes et enfants vivant dans le sud du pays. Les conditions de ce massacre ont profondément choqué, elles ont sidéré. Comme j'ai pu le dire dans cet hé...
... les plus abjects faites depuis le 7 octobre n'en laissent plus aucun aux hommes et aux femmes de bonne volonté. Seuls d'indignes calculs électoraux et d'infâmes idéologies pourraient inciter des politiques irresponsables à qualifier les actes du Hamas, ou cette organisation elle-même, de « résistance », souillant ainsi ce beau mot pour lequel tant de Français sont morts. Face à cette barbarie, Israël, seule vraie démocratie du Proche-Orient, a le droit, et même le devoir, de défendre sa population, dans le respect – bien sûr ! – du droit international. Dans ce contexte extrêmement tendu, animé de mauvaises passions, l'on aurait pu espérer une voix française forte, au-dessus de la mêlée. Hélas ! trois fois hélas ! la voix de la France est portée depuis plus de six ans par un homme qui avait d...
...m dans le monde, qui suscite bien peu d’intérêt au regard de la façon dont le conflit israélo-palestinien mobilise nos écrans, nos esprits et l’énergie, pour ne pas parler de l’argent, de la communauté internationale. J’arrête ici mon propos, car une telle comparaison comptable peut être sinistre et inopportune. Malgré toutes ces interrogations, deux certitudes se dégagent. Première certitude, Israël a un droit inaliénable à l’existence. Pour le monde entier, la Shoah constitue une tache indélébile. Le maintien de l’existence d’Israël est la garantie que plus jamais l’humanité ne connaîtra un tel désastre, la preuve que l’humanité et le monde entier ont retrouvé leur âme. La disparition de cet État manifesterait le risque d’un retour aux ténèbres que nous avons connues au milieu du XXe siècl...
Monsieur le ministre, nous avons donc, sur une même terre, deux protagonistes. Israël, tout au long des soixante dernières années, a successivement cherché à atteindre divers objectifs : la recherche de son indépendance et d’un possible élargissement de son territoire en 1948-1949 ; l’affaiblissement militaire de l’Égypte avec le concours de la France et du Royaume-Uni en 1956 ; la conquête en 1967 du Sinaï, finalement rendu à l’Égypte dix ans plus tard ; une improbable guerre d’u...
... le 27 décembre dernier oblige les gouvernements et les organisations internationales à prendre leurs responsabilités pour condamner une agression insupportable. Depuis maintenant plus de quinze jours, l’armée israélienne déchaîne toute sa puissance sur la bande de Gaza, menant son offensive la plus meurtrière depuis celle de 1967. Pour mettre fin aux tirs de roquettes sur les localités du sud d’Israël par le Hamas, l’État d’Israël a lancé contre les populations civiles de Gaza toute son armée, jusqu’aux réservistes, ainsi qu’une force de frappe n’excluant pas, selon les ONG, le recours aux bombes au phosphore et à de nouvelles armes, ce qui est intolérable. En un peu plus de deux semaines, près de mille personnes ont trouvé la mort, dont 60 % de civils, parmi lesquels un très grand nombre de ...
Loin de s’attirer les foudres de l’Union européenne, Israël obtient donc, comme une récompense, de participer à un large ensemble de programmes communautaires, devenant quasiment un membre de l’Union. Pourtant, l’article 2 de l’accord d’association de l’Union européenne avec Israël mentionnait déjà clairement la suspension de cet accord en cas de non-respect du droit. En 2002, une résolution du Parlement européen demandait que l’on fasse jouer cette claus...
...nent collègue Jean François-Poncet, qui, avec Monique Cerisier-ben Guiga, conduit une mission de contact et d’analyse dans cette région. Nous avons tous en tête le terrible engrenage des faits depuis le 27 décembre dernier, qu’ont rappelé un certain nombre de nos collègues. Le bilan, déjà très lourd avec près de 1 000 morts palestiniens, plus de 4 000 blessés et plus de 700 roquettes tirées sur Israël, risque encore de s’aggraver cette nuit même. L’insécurité et la panique règnent parmi les populations civiles. De part et d’autre, elles sont confrontées quotidiennement à l’horreur : horreur des actes de terrorisme, des attentats perpétrés dans le passé par des commandos suicides aux terrasses des cafés ou dans les bus de ramassage scolaire ; horreur devant la réalité d’un mur érigé par Israël ...
...vous vous prévalez est à courte vue. Le Hamas, dont les positions sont ce qu’elles sont, mais qu’il n’est pas besoin de partager, a, faut-il le rappeler, gagné les élections de 2006 au Conseil législatif palestinien, élections démocratiques et internationalement contrôlées. Il n’a pas été tenu compte du verdict des urnes, même pour tenter de responsabiliser le Hamas. Ce dernier a été récusé par Israël et par la communauté internationale, étant considéré comme une organisation terroriste. Cependant, la connaissance que nous avons du Hamas par le biais de bons experts montre que ses positions peuvent évoluer ; elles ne sont pas toujours celles que la presse présente de manière caricaturale. Mon propos se fonde sur le programme électoral et les déclarations politiques d’Ismaël Haniyeh, qui fut u...
...e n’est pas l’avis de l’opinion publique arabe, qu’il faut d’ailleurs souvent distinguer de celui des gouvernements. En effet, nous sommes nombreux à craindre que le manque de cohérence de la France à propos de ce conflit, surtout pendant sa présidence de l’Union européenne, ne la prive en réalité d’une part de sa crédibilité. La présidence française a donné imprudemment une sorte de feu vert à Israël en lui faisant cadeau du rehaussement de son partenariat avec l’Union européenne sans aucune contrepartie. Mme Durrieu en parlera davantage. De surcroît, monsieur le ministre, je le dis clairement, l’image de l’accueil trop familier, trop amical et même assez déplacé que vous avez réservé à Mme Tzipi Livni sur le perron de l’Élysée, à quelques heures du début des bombardements, risque de constit...
Cette guerre nous concerne au premier chef, nous Français, nous Européens. Sans les pogroms d’Odessa et d’Europe centrale, sans l’affaire Dreyfus, qui, par réaction, inspira Théodore Herzl, justement révolté, sans le génocide des Juifs commis par les nazis et trop de complices de toutes nationalités, cet État refuge qu’est Israël aurait-il été nécessaire ? Aurait-il été établi dans une région considérée à l’époque par les Européens comme une terre colonisable ? Nous avons une responsabilité historique, une dette que les Palestiniens paient aujourd’hui pour nous ! En 1948, l’ONU a créé l’État d’Israël, mais ensuite la communauté internationale n’a jamais fait respecter la contrepartie, pourtant régulièrement proclamée, de...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la situation à Gaza et dans le sud d’Israël dont nous sommes les témoins depuis trois semaines est dramatique. Nous sommes entrés dans un contexte de guerre. Comme toute guerre, celle-ci ne peut qu’être insupportable et susciter l’émotion, voire l’indignation, de la communauté internationale et de chacun d’entre nous. Mes collègues m’ont fait l’honneur de me réélire, hier soir, à la présidence du groupe interparlementaire d’amitié France...