Interventions sur "IUT"

13 interventions trouvées.

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

... Legendre l’a rappelé à juste titre hier. Ils sont un moteur pour le développement économique et la compétitivité des entreprises françaises. Plusieurs textes règlementaires explicitent les modalités de l’autonomie de gestion dans le cadre de la loi LRU. Deux circulaires, en date du 20 mars 2009 et du 19 octobre 2010, ne sont pas toujours appliquées sur le terrain. Ainsi, plus des deux tiers des IUT ne bénéficient pas d’un contrat d’objectifs et de moyens, lequel donne aux IUT la capacité de réaliser leur mission sur tout le territoire avec une égale qualité. Le présent amendement a pour objet de garantir la performance et la cohérence du réseau des IUT, et par conséquent la qualité des diplômes délivrés. Vous me répondrez qu’il faut pour cela un décret, lequel est en préparation. Nous con...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Il est nécessaire d’en finir avec l’incompréhension – le mot est faible, parfois – qui caractérise les relations qu’entretiennent les universités et les IUT. Nous sommes attachés aux universités, mais nous savons ce que nous devons, et depuis très longtemps, aux IUT. Peut-être les IUT ont-ils gardé dans leur ADN le souvenir de n’avoir pas été très appréciés lors de leur création, voilà maintenant bien longtemps. Cette époque est aujourd’hui révolue. Petit à petit, le monde universitaire s’est fait à l’existence des IUT. Pour que les IUT puissent vi...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

... vous laisser dire que nous préférerions des écoles extérieures à l’université à l’université elle-même. Nous voulons simplement apporter notre contribution à la mise en place d’universités d’excellence, qui soient aussi performantes que possible. Il y a, à côté de l’université ou en son sein, des établissements qui ont beaucoup apporté à l’enseignement supérieur. Vous avez évoqué l’histoire des IUT. Permettez-moi de rappeler que les instituts universitaires de technologie ont été créés au début de la Ve République par le général de Gaulle et son ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur de l’époque. Au début, les IUT n’ont pas été bien tolérés. Ils dispensaient une formation professionnelle de haut niveau, mais certains considéraient que ce n’était pas là le rôle de l’universit...

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

...Le projet de loi fait déjà un premier pas en précisant que « les stages ne peuvent avoir pour objet l’exécution d’une tâche régulière correspondant à un poste permanent de l’entreprise », ce qui nous réjouit. Nous pensons cependant qu’il faut aller plus loin, et reprendre, madame la ministre, dans le sens que nous avons cru déceler dans les propos que vous avez prononcés lors de votre visite à l’IUT de Reims, le 7 mars dernier, où vous annonciez vouloir encadrer le recours excessif aux stages dans certains secteurs et, si nous avons bien compris, améliorer le statut des stagiaires. Par cet amendement, nous aimerions cibler certaines protections qui actuellement profitent à l’ensemble des salariés mais pas aux stagiaires. Notre amendement vise donc à étendre aux stagiaires le bénéfice de pr...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Il est clair qu’une sélection est opérée pour l’accès aux IUT. Plus généralement, d’ailleurs, près de la moitié des étudiants sont soumis à une forme de sélection. Cela permet à ceux qui ont franchi cette première barrière de ne pas connaître ensuite l’échec. Il est important que les bacheliers technologiques ou professionnels qui en ont la capacité puissent aussi accéder à l’enseignement supérieur. Le baccalauréat technologique est difficile à obtenir, s...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Je n’ai pas grand-chose à ajouter au brillant exposé de M. Legendre. Les IUT sont en effet des filières d’excellence. Comme je l’ai dit dans mon propos liminaire, pour réduire le taux d’échec au cours des premières années à l’université, il faut appliquer les recettes qui font le succès des IUT, en renforçant l’encadrement et le suivi des étudiants, y compris sur le plan humain, en les réorientant si nécessaire et en instaurant une plus grande proximité avec le monde de l...

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteur :

La commission est défavorable à cet amendement. Le conventionnement obligatoire entre les filières sélectives et les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, les EPSCP, l’instauration de pourcentages minimaux de bacheliers professionnels et technologiques dans les STS et les IUT, la création de places réservées aux meilleurs élèves de chaque lycée dans les classes préparatoires aux grandes écoles sont des mesures essentielles pour prolonger et assurer la démocratisation de l’enseignement supérieur telle que visée dans ce projet de loi, ainsi que pour rapprocher l’université et les filières sélectives, de manière à donner toutes les chances à tous les étudiants.

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Nous devons faire en sorte que ceux de nos enfants qui s’engagent dans ces voies se sentent mieux. Les chiffres donnés par Mme la ministre en attestent, les IUT sont leur débouché naturel dans l’enseignement supérieur : leurs chances de réussite y sont de 60 %, contre seulement 9 % à l’université. Il faut donc promouvoir, dans le public et parmi les jeunes, l’idée que les bacs professionnels et technologiques sont des bacs comme les autres, qui ont toute leur valeur, et non des filières vers lesquelles on s’orienterait par défaut ou par déterminisme soc...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Je ne cherche pas à polémiquer, je cherche simplement à expliquer que renforcer la présence de ces bacheliers n’affaiblira pas les IUT et ne rendra pas ceux-ci moins « compétitifs », pour reprendre un terme à la mode. Les dispositions que nous examinons permettront qu’un minimum de places en IUT et en STS soit garanti aux bacheliers technologiques et professionnels.

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...pas vocation à être dogmatique, mais comment procédera-t-on pour déterminer les quotas alors que les futurs étudiants doivent s’inscrire dès le mois de mars ? La mise en œuvre me semble un peu compliquée. Nous ne sommes pas favorables à l’instauration de ces quotas, qui poseront des problèmes. Sur le fond, nous approuvons l’objectif de renforcer la présence des bacheliers technologiques dans les IUT, mais nous estimons que les quotas ne sont pas le meilleur moyen d’y parvenir. Instituer une priorité en faveur de ces bacheliers aurait sans doute constitué une solution plus souple. En outre, je le redis, si des titulaires d’un bac général s’inscrivent en IUT, c’est parce qu’ils y cherchent un encadrement, des stages, une proximité du monde de l’entreprise qu’ils ne trouvent pas à l’université...

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

L’alinéa 3 de l’article 18 vise à élargir l’ouverture aux bacheliers technologiques et professionnels des filières sélectives que sont les IUT et les STS. Nous avons déjà évoqué les réserves que cette disposition suscite chez les directeurs d’IUT. Ceux-ci la perçoivent comme une injonction tendant à les déresponsabiliser. Je l’avoue, à titre personnel, je reste assez dubitative face à ce système de quotas. À mon sens, pour revaloriser et rééquilibrer ces filières, il faut avant tout intervenir en amont. Mon expérience de rapporteur p...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

L’article 18 tend à élargir l’ouverture des filières sélectives, en donnant aux recteurs d’académie la faculté de fixer un pourcentage minimal de bacheliers professionnels pour l’accès aux sections de techniciens supérieurs, qui sont intégrées aux lycées, et un pourcentage minimal de bacheliers technologiques pour l’accès aux IUT, qui relèvent des universités. Pour notre part, nous proposons d’inverser la logique de dialogue entre le recteur et les IUT. Ces derniers élaboreraient une proposition en matière d’ouverture aux bacheliers technologiques de l’accès à leurs formations en concertation avec le recteur, qui serait inscrite dans le contrat d’objectifs et de moyens. Chaque IUT doit être responsable et donc responsabi...

Photo de Dominique GillotDominique Gillot, rapporteur :

...on a modifié la rédaction de l’Assemblée nationale via l’adoption d’un amendement de M. Raoul tendant à remplacer « peut prévoir » par « prévoit », de façon à lier la compétence du recteur, pour garantir l’application du dispositif. L’avis de la commission est défavorable. Les amendements n° 169 rectifié bis et 280 rectifié ont le même objet : il s’agit en définitive de laisser les IUT maîtres de leurs choix, ce qui ne nous semble pas aller dans le sens de l’ouverture et du rééquilibrage visés au travers du présent texte. En conséquence, la commission émet un avis défavorable. Si l’on ne fixe pas d’objectifs chiffrés, on n’a aucune chance d’aboutir. On le voit bien en matière de parité, par exemple : si la loi n’en avait pas fait un impératif, ce principe ne serait pas respect...