Interventions sur "baccalauréat"

23 interventions trouvées.

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

...e a été mise en place à partir de l'année 2000 et que, progressivement, un nombre croissant d'enseignants ont perfectionné cette technique qui est passée dans d'autres secteurs d'enseignement depuis. Ces projets pluridisciplinaires à caractère professionnel bénéficient d'un volume d'heures qui leur sont accordées, soit pour les classes de terminales de BEP, soit pour les classes de terminales de baccalauréat professionnel. Il avait été convenu qu'un volant d'heures serait également libéré pour que les enseignants puissent les préparer, car il est d'extrêmement délicat de les mettre au point. Avec cette méthode, sur le plan philosophique, pour ceux qui sont intéressés par les sciences de l'éducation, il est admirable de voir comment on peut tirer du concret, de la coutume parfois même, un processus ...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

...il en équipe et l'investissement de l'élève dans un projet faisant appel à plusieurs disciplines d'enseignement. Leur mise en oeuvre doit permettre de couvrir une partie des programmes nationaux dans ces disciplines, et non constituer un simple supplément. Les résultats doivent être pris en compte pour la délivrance des diplômes auxquels conduisent les classes concernées, s'agissant notamment du baccalauréat, comme cela a déjà été expérimenté avec succès. Il est très important, pour la réussite de ces projets, qu'un volume horaire leur soit clairement consacré dans les classes de première et de terminale des sections générales et technologiques et dans les classes de terminale BEP et de terminale professionnelle des lycées professionnels. Dans l'enseignement professionnel, des volumes horaires glob...

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

Il s'agit d'insérer un article additionnel ainsi rédigé : L'article L. 334-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé : « ... La prise en compte des travaux personnels encadrés ». Cet amendement tend à compléter le code de l'éducation, qui fixe les contrôles opérés par le baccalauréat. Pour contrer la volonté du ministre de supprimer les TPE, nous souhaitons, pour notre part, les faire figurer au titre des contrôles effectués lors de cet examen. Mis en place en 1999 à titre expérimental par le gouvernement Jospin, les TPE permettent aux élèves de mener à bien de vrais projets d'équipe pluridisciplinaires. Ils constituent une excellente initiation aux exigences de l'enseignem...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

Cet amendement introduit une précision qui relève, à mon sens, non de la loi, mais du domaine réglementaire. Toutefois, peut-être M. le ministre nous confirmera-t-il les propos qu'il a tenus devant la commission et aux termes desquels les résultats des TPE maintenus en classe de première pourront être pris en compte en épreuve anticipée pour le baccalauréat. Sous réserve des explications qu'apportera M. le ministre sur ce point, je demande aux auteurs de cet amendement de bien vouloir le retirer.

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

... ou la photographie, pour faire des expositions, pour illustrer des témoignages de tout ce que les élèves ont vu au cours de leur déplacement. Cet exemple montre que tout le monde peut travailler ensemble, et sur un sujet important dans la formation des jeunes et véritablement interdisciplinaire puisqu'il couvre toutes les disciplines. N'est-ce pas là l'une des meilleures manières de préparer le baccalauréat ? Il nous paraît tout à fait normal que ce travail soit pris en compte pour le baccalauréat. Et comme, de surcroît, la méthode de travail impose aux élèves de faire eux aussi, parfois, des démarches de caractère personnel, n'est-ce pas aussi une meilleure façon de les préparer à l'enseignement supérieur ? Sanctionner les TPE comme vous le faites, c'est une erreur sur tous les plans, sur le plan...

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

...ation pour ceux qui s'intéresseront à notre débat : nous n'avons pas voulu sceller définitivement je ne sais quelle définition du lycée des métiers mais rendre possible le débat à son sujet. J'ajoute que nous faisons oeuvre utile. Vous avez rappelé, monsieur le ministre, que, contrairement au rapport Thélot, qui, lui, passait à côté de cette question, l'objectif de 80 % de chaque classe d'âge au baccalauréat était également le vôtre. J'en prends acte. Cette décision est très importante compte tenu des pressions qui s'exercent de tous côtés pour que l'on renonce à cet objectif. Je tiens à redire dans cet hémicycle que l'objectif de 80 % de chaque classe d'âge au baccalauréat ne pourra être atteint que si le nombre de bacheliers professionnels augmente, car, dans la voie générale, nous sommes déjà pre...

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

En cohérence avec votre décision de suspendre la réforme du baccalauréat, monsieur le ministre, nous demandons la suppression de cet article. Les lycéens prétendument manipulés ont eu raison de votre réforme du bac. Cette réforme, on ne le rappelle pas assez, faisait l'objet d'un groupe de travail, se réunissant parallèlement à l'examen de ce projet de loi et placé sous votre égide, monsieur le ministre. Ce groupe de travail rassemblait divers partenaires de la comm...

Photo de Annie DavidAnnie David :

...ion de demander son avis à la représentation nationale ! En transformant l'article L. 331-1 du code de l'éducation, vous vous laissez les mains libres pour la réforme que vous souhaitez. En fait, vous refusez d'entendre les propositions alternatives. Ainsi, le mouvement lycéen qui se développe actuellement demande que soient organisés des partiels nationaux afin d'assurer la valeur nationale du baccalauréat. Pourquoi ne pas prendre en compte cette demande ?

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

Cet amendement s'inscrit dans le même ordre de préoccupation que le précédent. Il s'agit d'améliorer la fluidité de la voie technologique et - essentiellement - de la voie professionnelle. Je n'approuve pas la définition du baccalauréat professionnel dans la rédaction actuelle du rapport annexé. Le livret prévoit le baccalauréat général, le baccalauréat technologique et le baccalauréat professionnel. Après le baccalauréat général, tous les élèves doivent aller dans l'enseignement supérieur : c'est écrit. Le baccalauréat technologique prépare ceux qui souhaitent à aller dans l'enseignement supérieur technologique, alors que no...

Photo de Nicole Borvo Cohen-SeatNicole Borvo Cohen-Seat :

Monsieur le ministre, il faut vraiment remettre sur le métier cette réforme du baccalauréat. Mes collègues viennent d'évoquer un certain nombre de problèmes. D'autres se posent, qui tiennent au fait que, avec la contrôle continu, c'est la même personne qui enseigne et qui évalue, à la disparité du contrôle selon les disciplines, les formations et les établissements, à la question de l'évaluation dans les établissements privés hors contrat ou à la situation des candidats au baccalauréat...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

Je suis d'accord avec la conclusion de notre collègue Jean-Luc Mélenchon. Cependant, le BEP a déjà vocation à être un diplôme propédeutique de poursuite d'études vers le baccalauréat professionnel. La refonte des spécialités prévue dans le rapport annexé tend à consacrer cette finalité. En outre, ce rapport satisfait déjà le deuxième alinéa de cet amendement, relatif à l'accès prioritaire des meilleurs bacheliers professionnels vers les sections de techniciens supérieurs. Aussi, je demande le retrait de cet amendement.

Photo de Annie DavidAnnie David :

Nous tenons à réaffirmer notre attachement au caractère national et anonyme du baccalauréat, afin que ce diplôme soit le même pour tous et garde la même valeur reconnue sur l'ensemble du territoire de la République. La suppression du contrôle continu est, du point de vue des élèves, la garantie de l'égalité et de l'objectivité et, du point de vue des enseignants, celle de l'indépendance et du respect des programmes nationaux. Par ailleurs, le contrôle continu possède une connotation p...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

...tre amendement précise la portée de la disposition ainsi introduite en prévoyant que, lorsqu'une part de contrôle continu est prise en compte pour la délivrance d'un diplôme national, l'évaluation des connaissances des candidats s'effectue dans le respect des conditions d'équité. La commission est défavorable aux amendements identiques n° 296 et 562, car l'article 16 ne concerne pas seulement le baccalauréat. Il faut rappeler que le brevet ainsi que d'autres examens comportent d'ores et déjà une part de contrôle continu. La commission est également défavorable aux amendements n° 564 et 565.

Photo de Jean-Marc TodeschiniJean-Marc Todeschini :

L'amendement défendu par Jean-Luc Mélenchon, au nom du groupe socialiste, vise à inscrire dans la loi les moyens de renforcer la fluidité de la voie éducative des métiers. Cela nous semble en effet important, et nous regrettons la position du rapporteur et du ministre. Encore aujourd'hui, un titulaire sur deux du BEP ne poursuit pas jusqu'au baccalauréat professionnel, alors même que le BEP a été repositionné comme un diplôme préparant à la poursuite d'études visant au baccalauréat. Chaque jeune titulaire du BEP doit donc être en mesure de poursuivre sa scolarité jusqu'au baccalauréat professionnel. Il n'en sera que plus autonome dans son futur parcours professionnel. Les savoirs fondamentaux supplémentaires ainsi acquis lui seront indispensable...

Photo de Annie DavidAnnie David :

Nous soutiendrons cet amendement qui concerne, là encore, les jeunes issus de l'enseignement professionnel. Il nous semble en effet très important que tout jeune titulaire d'un brevet d'études professionnelles - BEP - puisse accéder à un baccalauréat professionnel et poursuivre, s'il le souhaite, en BTS ou en IUT. Il serait intéressant de créer des classes passerelles dans toutes les filières. Bien évidemment, elles ne seront pas, d'un coup de baguette magique, proposées dès la rentrée prochaine, mais chaque filière professionnelle devrait y réfléchir, afin de préparer des baccalauréats professionnels permettant à tous les jeunes d'accéder a...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Monsieur le ministre, vous « remettez sur le tapis » l'historique de la question du contrôle continu au baccalauréat. Il ne s'agit pourtant pas d'une question idéologique divisant la droite et la gauche dans ce pays ! Il s'agit d'un débat qui prend un sens nouveau en fonction de chaque situation et du climat qui existe, à un moment donné, au sein de l'éducation nationale. A mon époque, si je puis dire, en tout cas lorsque j'étais plus jeune, le principe et la forme de ce mode de contrôle étaient encore à défin...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Vous avez créé une incertitude et le rapport entre les élèves et les enseignants s'est donc quelque peu modifié, du fait de l'appréciation portée par les jeunes sur ce que pourrait être le contrôle continu au baccalauréat. Ce que réclament certains lycéens aujourd'hui, ce n'est pas la suppression du contrôle continu, mais une épreuve impartiale - sur le principe des partiels à l'université -, unique pour tous et excluant l'appréciation des candidats selon des critères subjectifs.

Photo de Annie DavidAnnie David :

Nous demandons la suppression de cet article 16 non pas pour laisser les choses en l'état, monsieur le ministre, mais pour faire avancer la discussion et pour proposer des idées nouvelles sur la réforme du baccalauréat ! Pourquoi ne pas diversifier les formes d'évaluation ? Selon certaines études internationales, comme le PISA, le programme international pour le suivi des acquis des élèves, auquel participent trente-deux pays de l'OCDE, il manque aux élèves de notre pays la capacité de transférer leurs savoirs pour les mettre en oeuvre dans des situations nouvelles. Pourquoi l'évaluation ne porterait-elle pas...

Photo de Nicole Borvo Cohen-SeatNicole Borvo Cohen-Seat :

Monsieur le ministre, notre acharnement à vouloir supprimer cet article vaut bien le vôtre à vouloir le maintenir ! L'existence de cet article n'est nullement nécessaire pour que soit entamée une réflexion nouvelle sur la réforme du baccalauréat. J'ajoute qu'il serait bon de s'interroger sur les raisons qui expliquent la réaction actuelle des lycéens. Cela nous amènerait à constater que ceux-ci nourrissent un sentiment d'injustice, à l'évidence justifié - inutile, pour s'en assurer, de suivre les manifestations ou de questionner les manifestants ! - par l'existence d'inégalités entre les établissements en matière de fonctionnement comme...

Photo de Annie DavidAnnie David :

... de votre projet de loi, c'est justement pour laisser en l'état le code de l'éducation, dont article L. 331-1 prévoit déjà que l'Etat sanctionne par des diplômes nationaux les formations secondaires. Si nous demandons la suppression de l'article 16, c'est pour permettre à la commission qui doit être mise en place d'étudier sérieusement et sereinement la réforme qu'il est nécessaire d'apporter au baccalauréat. Voter en l'état l'article 16 serait un déni de démocratie. Ce serait le rejet de ce que vous avez négocié avec les élèves, ou tout au moins ce que vous leur avez octroyé en leur disant : « Nous rediscuterons ultérieurement de la réforme du bac. »,