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...ordés, ou plutôt non accordés. Le troisième motif de notre vote, ce sont les occasions manquées. Elles sont nombreuses, mais je n'en citerai que quelques-unes. Je pense à l'absence de réflexion sur les causes et les mécanismes de l'échec scolaire actuel, qui était pourtant le point de passage obligé avant de commencer à vouloir apporter des réponses. Et vous n'avez rien dit sur la formation des enseignants. Je pense également à l'absence de relance d'une politique d'action positive - expression que je préfère à celle de discrimination positive - dans les établissements et les territoires défavorisés. Je pense enfin à l'absence de programme de prérecrutement rémunéré pour que les jeunes issus de milieux populaires puissent accéder au métier d'enseignant, alors que la moitié des enseignants partir...
...ureusement pas dans votre texte. Pourtant, l'objectif était ambitieux et noble : la réussite de tous les élèves. Comment ne pas se réjouir lorsqu'un gouvernement, dans un grand pays comme la France, affiche cette belle ambition ! Mais, au-delà de l'annonce, il y a le projet et les moyens mis en oeuvre. Or, vous le savez bien, ce texte ne passe pas auprès des parents d'élèves, des lycéens et des enseignants. Ils n'en garderont pas un bon souvenir et seront plutôt enclins à continuer de le combattre. Vous l'avez d'ailleurs senti. C'est pour cette raison que vous avez déclaré l'urgence. Et quand on recourt à cette procédure, cela signifie que l'on veut se débarrasser au plus vite du débat.
Malgré quelques tentatives, à coup d'article 40 ou de vote bloqué, je suis heureux de constater que la sérénité est revenue : nous aurons pu, jusqu'à ce dimanche matin, débattre de ce texte jusqu'au bout, grâce à la volonté des sénateurs, même si nous avons dû parfois nous imposer pour pouvoir nous exprimer. Ce projet manque d'ambition. Il ne dit rien sur le métier d'enseignant, la politique en faveur de la petite enfance, l'orientation scolaire et professionnelle, l'avenir des ZEP, le traitement des inégalités sociales, l'enseignement professionnel, la formation tout au long de la vie ou les relations avec les collectivités territoriales. Bref, ce projet de loi est vide, donc insuffisant. Tout comme est insuffisante la définition du socle commun. Le premier socle date...
..., il faudra élaborer une autre loi d'orientation. Le moment viendra. Nous donnerons la priorité aux élèves et aux territoires en difficulté, au suivi personnalisé des élèves, à l'orientation par le choix et non par l'échec, à la revalorisation des formations technologiques et professionnelles, à la réaffirmation du rôle des parents et des collectivités territoriales, à la redéfinition du métier d'enseignant, à l'augmentation du nombre d'adultes encadrant et à la formation tout au long de la vie.
... de l'Europe. La réactivité de notre système éducatif ne peut se borner aux besoins des entreprises. La deuxième raison est de signifier clairement la responsabilité importante de l'équipe pédagogique dans ses missions d'information et d'accompagnement de l'élève, ainsi que de ses parents et tuteurs. En effet, nous ne saurions trop insister sur la mission particulière de l'équipe formée par les enseignants, les conseillers d'éducation et d'orientation, les documentalistes et tous ces professionnels qui, chacun à leur place, dans une relation particulière avec l'élève, jouent un rôle très important pour le conseiller et l'aider à construire son choix d'orientation. Pour ces deux raisons, nous proposons au Sénat d'adopter l'amendement n° 548.
...ation rationnelle et optimale de l'une avec l'autre. L'orientation est, du point de vue de l'élève, typiquement la démarche qui mobilise des savoirs transversaux, des capacités à chercher de l'information, des aptitudes à communiquer. Du point de vue de l'institution, l'orientation ne peut être que le produit d'une mise en relation d'acteurs - je parle bien d' « acteurs », et non pas seulement d'enseignants - qui évaluent des tendances, des aptitudes, et donc des processus ou des itinéraires de formation. De même, il est clair que les éléments à prendre en compte ne peuvent se réduire aux seuls résultats scolaires, même si ceux-ci sont évidemment décisifs. Il faut donc raisonner en termes de parcours d'orientation, et non de manière statique. L'espace le plus pertinent pour cette rencontre et ce ...
...ette loi, relatives à l'accompagnement des élèves en difficulté, sont typiques de votre conception du service public de l'éducation. Vous commencez par démanteler la communauté éducative, comme nous l'avons constaté. Les assistants d'éducation ont été supprimés, les personnels techniciens ouvriers et de services seront transférés aux départements et aux régions, alors que tous ces personnels non enseignants, placés aux côtés des élèves, sont indispensables aussi bien sur le plan éducatif que sur le plan social. Ils jouent un rôle d'écoute, mais aussi d'accompagnement. Je vous rappelle également que le statut des maîtres d'internat et surveillants d'externat, les MI-SE, risque d'être abrogé, entraînant la disparition de ces jeunes dans les établissements scolaires.
Nous souhaitons que le Gouvernement puisse diligenter un rapport qui serait remis au Parlement, au plus tard à la fin de l'année 2005, pour expertiser les besoins en matière de pré-recrutement d'étudiants de deuxième année d'IUFM. Toutes les études, notamment celles de l'OCDE, prédisent une grave pénurie d'enseignants d'ici à quelques années et ce, d'autant plus que, dans dix ans, la moitié de l'actuel corps enseignant sera partie à la retraite. Ce pré-recrutement répondrait donc à un besoin réel et permettrait aussi aux étudiants de poursuivre des études dans des conditions optimales.
Aujourd'hui, plus aucun métier de l'humain ne s'exerce seul. Nous pensons, pour notre part, qu'une conception du travail des enseignants en équipe est l'un des leviers de transformation de l'école. Le travail d'équipe doit être abordé dans la formation initiale, au cours de laquelle il convient de rompre avec les logiques individuelles et exclusivement disciplinaires pour travailler aussi sur les comportements, les pratiques, les concepts opératoires, l'éthique professionnelle, les cohérences entre continuités et ruptures au sei...
L'amendement n° 554 tend à inclure de façon confuse l'école maternelle dans l'école primaire. L'article 14 du projet de loi prévoit déjà que la formation maternelle prépare les enfants aux apprentissages fondamentaux dispensés à l'école primaire. Par ailleurs, l'article L. 321-2 du code de l'éducation prévoit que l'Etat affecte dans les classes le personnel enseignant nécessaire à l'exercice de ses missions éducatives. Pour toutes ces raisons, je vous demande, madame Assassi, de bien vouloir retirer votre amendement. A défaut, la commission émettra un avis défavorable.
...des IUFM, même si - nul ne le conteste - des ajustements auraient pu être prévus. Monsieur le ministre, chacun aura compris que, sous couvert de l'application du LMD, le licence-master-doctorat, en intégrant les IUFM aux universités, vous signez, en réalité, leur arrêt de mort : dans quelques années - je suis malheureusement prêt à le parier - il n'y aura plus de formation spécifique au métier d'enseignant. Nous nous opposons totalement à cette orientation et vous demandons de bien vouloir supprimer cet article, dont la mise en oeuvre sera lourde de conséquences pour l'école de demain.
...e réponse à leurs attentes. Ils n'ont jamais nié qu'il fallait continuer à les faire évoluer, à améliorer la formation des maîtres, même si celle-ci, au fil des années, avait déjà beaucoup progressé et reconnaissent eux-mêmes que l'ampleur qu'il faut donner à ces IUFM n'a pas encore été atteinte. Pour mémoire, je rappelle que, pendant toutes ces années, les IUFM ont formé entre 20 000 et 30 000 enseignants par an. Bien entendu, des remarques sont faites sur la formation des maîtres, mais cela me paraît tout à fait normal. Les jeunes stagiaires sont appréciés et leur présence est non seulement bien accueillie, mais, de plus, souhaitée dans la plupart des établissements. Il faut dire qu'en treize ans des partenariats solides se sont noués entre les IUFM et leurs universités de rattachement et il e...
Tout le monde s'accorde à reconnaître que la formation initiale des enseignants ne les prépare que partiellement et de façon imparfaite à leur confrontation avec la réalité du métier, qui a, par ailleurs, beaucoup évolué. Une année de formation s'avère notablement insuffisante. D'ailleurs, depuis plusieurs années, des dispositifs d'accompagnement de l'entrée dans le métier durant les deux années qui suivent la sortie de l'IUFM ont été mis en place par l'éducation nationale...
Aux côtés des personnels enseignants, les personnels d'éducation, au premier rang desquels les personnes en charge de la vie scolaire, jouent un rôle primordial dans le système éducatif. Est-il nécessaire de le rappeler ce soir ? Si certains profitent déjà des formations dispensées par les IUFM, d'autres n'y ont pas accès. Il est donc indispensable d'assurer une égalité de formation entre ces corps sur l'ensemble du territoire.
Le monde de l'économie et le monde de l'éducation s'ignorent trop souvent. Pourtant, lorsqu'ils se rencontrent, ils font de très belles choses. Un système éducatif performant doit donner la possibilité aux élèves d'avoir une idée du monde dans lequel ils vont vivre. Il est donc normal que les enseignants qui vont leur donner une perception de ce monde en maîtrisent la réalité. Cet amendement tend à ce que le cursus actuel d'un enseignant - école maternelle, école élémentaire, collège, lycée, université ou IUFM - soit enrichi par un stage obligatoire d'un mois dans une entreprise. Tel est d'ailleurs le cas, me semble-t-il, pour les stagiaires de l'Ecole nationale d'administration, l'ENA. Pour d...
... chargés de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale après avis du Haut conseil de l'éducation ». Cette disposition est inquiétante, car elle n'est pas suffisamment précise. Nous pensons que le fait que les IUFM dépendent désormais de l'université est le signe qu'ils ont vocation à disparaître en tant que tels. Alors qu'il apparaît nécessaire de renforcer la professionnalisation des enseignants et que le rapport Thélot préconise une année supplémentaire de professionnalisation, vous comprendrez notre inquiétude. L'adoption de cet amendement permettrait de nous rassurer !
Monsieur le président, je souhaite rectifier cet amendement en remplaçant les mots « chaque enseignant » par les mots « chaque nouvel enseignant », afin que ne me soit pas opposé l'article 40 de la Constitution et que les responsables financiers du ministère de l'éducation nationale ne s'arrachent pas les derniers cheveux qui leur restent ! Cet amendement vise à ce que les 30 000 enseignants qui seront recrutés tous les ans au cours des cinq prochaines années maîtrisent, en dehors du français, au...
...scientifique en comporte seulement 1 400. Les compétences des infirmiers scolaires prendraient tout leur sens si leur souhait de pouvoir suivre une formation spécifique complémentaire dans le cadre des IUFM était entendu. La notion d'équipe pluriprofessionnelle est enrichissante à tous points de vue pour l'élève, de la maternelle à la fin de son parcours scolaire. Elle éclaire la pédagogie de l'enseignant et les difficultés scolaires de l'élève, qu'elles soient passagères ou plus profondes, physiques, morales ou psychologiques. Et puisqu'il est question d'économies, il serait très intéressant de chiffrer la réduction des dépenses de santé provenant du travail des infirmières scolaires en matière d'éducation à la santé, à l'hygiène corporelle et de prévention. La formation en IUFM des infirmiers ...
...un avis défavorable sur l'amendement n° 309. Aux termes de l'article L.713-9 du code de l'éducation, qui s'appliquera désormais aux IUFM, « le directeur de l'institut ou de l'école prépare les délibérations du conseil et en assure l'exécution ». Il convient donc de s'inscrire dans ce cadre, de reconnaître la responsabilité que devront désormais assumer les universités en matière de formation des enseignants et d'affirmer que la coordination devra s'instaurer entre l'institut et l'université. Il n'est pas nécessaire, me semble-t-il, d'apporter dans le projet de loi des précisions supplémentaires, qui. sont d'ordre réglementaire. La commission est également défavorable par cohérence à l'amendement n° 578. En ce qui concerne l'amendement n° 425, le rapport annexé prévoit en effet que les futurs ense...
Nous ne voulons pas décevoir les parents, les enseignants, les lycéens et les étudiants, qui nous interpellent. Par nombre d'e-mails, de résolutions, de lettres, ils nous demandent de ne pas accepter ce projet de loi en l'état. Voilà ceux dont nous défendons ici les intérêts ! Ils nous demandent de le faire et nous le ferons jusqu'au bout ! Monsieur le ministre vous nous parlez sans cesse d'élèves en difficultés et de l'aide que vous voulez leur appo...