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Même si cette proposition n'est pas critiquable sur le fond – elle est d'ailleurs prévue dans le projet de loi pour l'AFE, qui se réunit rarement et comprend une centaine de personnes –, elle créerait une certaine rigidité pour les conseils consulaires, alors qu'il faudrait au contraire davantage de fluidité dans les échanges d'informations entre le poste consulaire et les membres élus du conseil consulaire. Cela relève du pouvoir réglementaire mais aussi des bonnes pratiques entre les élus et l'administration. L'avis de la commission est donc défavorable.
Il s'agit d'un amendement de précision. Puisque les conseils consulaires éliront un vice-président, il est normal que celui-ci préside la réunion en cas d'absence du président, même s'il ne se substitue pas à lui. N'est-ce pas la moindre des choses pour un vice-président ?
L'amendement a été rectifié à la demande de la commission de telle sorte qu'il se borne à préciser que le vice-président élu du conseil consulaire préside la réunion du conseil consulaire en l'absence de l'ambassadeur ou du chef de poste consulaire, qui assure de droit la présidence, sans immixtion dans l'exercice des compétences de l'État. Les réticences que la rédaction initiale pouvait susciter n'ont plus lieu d'être. L'avis de la commission est favorable.
Une assemblée élue au suffrage universel direct, ce qui est le cas des conseils consulaires, doit se réunir. Sinon, pourquoi l'élire ? Il est important que les électeurs le sachent. Il doit également y avoir une règle claire sur la réunion de cette assemblée. Voilà pourquoi, comme pour les autres assemblées élues au suffrage universel direct, il est prévu que « la première réunion de chaque conseil consulaire après un renouvellement général se tient au plus tard le deuxième vendredi s...
...icile de justifier que la loi prévoie une élection au suffrage universel direct, puis plus rien une fois que l'élection est terminée. Il paraîtrait logique de préciser au moins la date de la première réunion. Ce serait la moindre des choses. N'est-ce pas ce qui se pratique pour toutes les autres assemblées ? Je ne vois pas en quoi cela gênerait le Gouvernement. Sans cette précision, les conseils consulaires, dont on veut qu'ils soient représentatifs, pourraient ne jamais se réunir. Or il faut bien qu'une réunion ait lieu, ne serait-ce que pour élire le vice-président.
Cet amendement vise à insérer un article additionnel après l'article 2 du projet de loi instaurant un droit de pétition au profit des Français établis hors de France. L'objet est ici de renforcer la démocratie participative en impliquant dans la vie locale la communauté française inscrite sur les listes électorales consulaires d'une circonscription et en permettant à nos concitoyens de soumettre à leur conseil consulaire des questions ou affaires relevant des domaines de compétence de ce dernier. Cette participation citoyenne est également propice en ce qu'elle permettrait aux Français résidant à l'étranger de s'intéresser davantage à la vie politique, ce qui semble pour certains moins aisé, du fait précisément de le...
...és territoriales. Toutefois, l'application du mécanisme proposé, pour laquelle aucun renvoi vers des dispositions réglementaires n'est d'ailleurs prévu, pourrait se révéler tout à fait fastidieuse à l'étranger. Je ne doute pas, d'expérience, qu'une question qui préoccupe 5 % ou plus de la communauté française serait tout de suite à l'ordre du jour des préoccupations de l'ensemble des conseillers consulaires, qu'elle ferait donc l'objet d'échanges entre ces derniers et le poste diplomatique et justifierait éventuellement la convocation d'un conseil consulaire. Donc, compte tenu de ces observations et de la difficulté de mise en place réelle du dispositif que vous proposez, ma chère collègue, la commission demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
Je voudrais remercier Mme Kalliopi Ango Ela de cette excellente idée. Avec cet amendement, nous sommes au cœur de ce que semble vouloir le Gouvernement, c'est-à-dire la proximité. Comment peut-on avoir une meilleure proximité qu'en demandant aux habitants du ressort de ce conseil consulaire d'inscrire les questions qui préoccupent au moins 10 % des inscrits, ce qui peut, dans certains cas, être assez important en termes de population ? J'avoue que je suis assez séduit par cette idée et je voterai en faveur de cet amendement, qui répond à plusieurs impératifs de démocratie de proximité et d'échanges entre les élus qui siègent au conseil et la population qu'ils représentent.
C'est une excellente idée pour favoriser la démocratie de proximité. C'est un véritable moyen de donner enfin une représentativité aux conseils consulaires, bien que leurs présidents soient nommés. Voilà qui est utile ! Cela étant, je ne sais pas si une telle disposition sera facile à appliquer car, franchement, parvenir à mobiliser 10 % des électeurs pour que soit inscrite à l'ordre du jour du conseil consulaire une question d'intérêt général me paraît relever de l'exploit ! Mais, si l'on y arrive, nos problèmes de représentativité seront alors r...
Tout ce qui a été dit va effectivement dans le sens de la proximité. Je ferai néanmoins remarquer que 10 %, c'est énorme, au regard de la participation aux élections qui, dans certaines circonscriptions, n'excède que très rarement 20 % de l'électorat. On pourrait peut-être revenir à 5 % ; cela suffirait pour mobiliser nos conseils consulaires…
...ires qui ont l’expérience requise parce qu’ils vont aux quatre coins du monde et sont très au courant de toutes les réalités et spécificités de la présence française à l’étranger, où les problèmes sont totalement différents de ceux qui peuvent être rencontrés en France ? Autant je suis moi-même opposée – nous y reviendrons – à l’idée que les parlementaires puissent se présenter comme conseillers consulaires, autant il me paraît indispensable que ces parlementaires puissent siéger dans cette assemblée, encore une fois, sans voix délibérative.
L'article 19 du projet de loi prévoit qu'un décret en conseil d'État fixera les modalités d'application du chapitre Ier du projet de loi, consacré aux conseillers consulaires. Or, contrairement à l'article 29 du texte, qui indique, à son 4°, que le décret en Conseil d'État fixe « les conditions dans lesquelles » les conseillers à l'AFE « exercent leur droit à la formation dans le cadre de leurs fonctions », rien n'est prévu au présent article 19 concernant les conseillers consulaires. J'avais d'ailleurs déposé un amendement à cet effet et, par coordination, proposé...
L'ayant déjà évoqué à l'article 2, je ne reviendrai pas ici sur le problème du flou entourant les objectifs et attributions des conseils consulaires. Je trouve cependant un peu étonnant que les parlementaires soient amenés à voter une loi sans être en mesure d'en apprécier réellement les conséquences pratiques. L'étude d'impact n'apporte, en effet, aucune réponse satisfaisante à cette question fondamentale de la définition des missions et compétences des conseillers consulaires, qui sont pourtant présentés comme le pilier fondamental de la ...
Je souhaite intervenir sur l'article 19, qui est crucial pour la réussite de cette réforme. Plusieurs questions, entre l'article 2 et l'article 19, sont importantes. D'abord, comme nous l'avons indiqué lors de la discussion générale, les conseils consulaires se substitueront en particulier, dans des formations différentes, aux commissions locales des bourses ou, au sein des consulats, aux comités pour la protection et l'action sociale et aux comités pour l'emploi et la formation professionnelle. Le décret devra donc préciser quels sont les membres qui viendront compléter ces conseils et quels seront leurs prérogatives et leurs droits, notamment s'il...
En pratique, cet amendement soulève un problème de chronologie. Nous avons adopté un amendement aux termes duquel les conseils consulaires se réuniront très rapidement après leur élection. Ils se réuniront et fonctionneront donc avant même que l'Assemblée des Français de l'étranger soit elle-même convoquée. Pour autant, je souhaite apporter deux bémols. D'abord, la nouvelle assemblée pourra se saisir de la question et formuler des propositions de modification du décret.
Ensuite, je ne doute pas que l'Assemblée des Français de l'étranger, qui pourra encore se réunir au mois de septembre, travaillera sur le sujet pour formuler un certain nombre de propositions. Il est toutefois important que la réflexion s'engage dès l'élection des conseils consulaires, car l'ensemble de la réforme procède d'eux. Compte tenu de ce problème de chronologie et sous la réserve des bémols que je viens d'apporter – l'actuelle assemblée et la nouvelle seront toutes les deux libres de se saisir de cette question et de faire des propositions –, il n'est pas possible d'émettre un avis favorable sur l'amendement tel qu'il est rédigé.
Si j'ai bien compris le rapporteur, on ne peut pas demander l'avis de l'AFE pour des raisons de chronologie. Or l'assemblée nouvelle ne sera effectivement pas en mesure de donner son avis au moment de la mise en place des conseils consulaires, mais elle pourra tout à fait le faire par la suite. On nous dit que l'assemblée aura des pouvoirs, et le projet de loi précise bien qu'elle pourra rendre des avis. Mais on ne va surtout pas recueillir son avis précisément quand il serait pertinent de le connaître sur un sujet qui l'intéressera très certainement ! En effet, s'il y a un texte sur lequel on doit demander l'avis de l'AFE, c'est b...
Plutôt que d'écrire deux fois la même chose dans la loi, il est préférable que le Gouvernement apporte des assurances sur le fait que la question du fonctionnement des conseils consulaires sera bien au cœur du dialogue qu'il mettra en place avec l'Assemblée des Français de l'étranger.
L'amendement est intéressant et paraît être de bon sens. Cependant, à bien lire l'alinéa 2 de l'article 19, on voit que l'un des points importants de ce décret, et donc de l'avis qui serait exprimé par l'AFE, concerne le montant, les conditions et les modalités de versement des indemnités forfaitaires des conseillers consulaires. Personnellement, le fait qu'une assemblée délibère du niveau des indemnités dont bénéficient ses propres membres pose problème.
La commission est favorable à l'amendement, dans sa rédaction actuelle, mais, pour rester cohérent avec les dispositions du texte relatives aux conseillers consulaires et aux conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger, il faudra, par coordination, modifier une autre disposition figurant plus loin dans le texte.