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...s la partie législative du code de l’éducation les missions des personnels psychologues de l’éducation nationale. À cet égard, il traduit le même esprit que la proposition de loi que nous avions déposée afin de créer, au sein du service public de l’éducation nationale, une direction de la psychologie pour l’éducation et l’orientation des élèves et étudiants, couvrant la scolarité des jeunes de la maternelle à l’université. En effet, si la place des conseillers d’orientation psychologues, les Copsys, qui constituent un corps, est identifiée au sein des personnels de l’éducation nationale, celle des psychologues du premier degré ne l’est pas, dans la mesure où ces derniers appartiennent au corps des professeurs des écoles. Noyés dans la masse des professeurs des écoles, ces personnels souffrent de n...
Mes chers collègues, cet amendement pourra vous sembler symbolique ou décoratif, mais il est à nos yeux extrêmement important. En effet, les mots ont un sens et, en dépit de l’immense attachement que nous portons à notre école maternelle, s’agissant tant du concept et du fonctionnement, il nous semble nécessaire de revenir sur son nom. Pourquoi ? Monsieur le ministre, je sais que vous êtes féru d’histoire. Je me permets donc de rappeler que, lorsque Pauline Kergomard, l’inventeur des écoles maternelles, s’est penchée sur cette question, elle a énormément réfléchi au choix des termes. Elle a alors parlé d’« école initiale », expr...
Cet amendement tend à modifier la dénomination de l’école maternelle sans modifier le statut de cette dernière. Le Conseil constitutionnel a considéré que les dispositions de ce type, n’étant pas normatives, devaient être déclarées contraires à la Constitution. C’est pourquoi la commission émet un avis défavorable.
Madame Bouchoux, les mots ont bel et bien un sens : parler d’école initiale, c’est évoquer l’école par laquelle on débute. Mais si on n’y a pas pris part, qu’en sera-t-il par la suite ? Il faut être clair : à mon sens, si l’école maternelle devient école initiale, elle doit non seulement exister mais devenir obligatoire.
De plus, j’ai bien entendu que vous citiez Pauline Kergomard. Un peu historien moi aussi, j’admets que cette référence n’est pas inintéressante. Reste que les Français sont très attachés à l’appellation « école maternelle ». Ils y voient un lien sentimental, et c’est probablement un argument fort pour intéresser les familles à l’école des premiers âges que de l’appeler ainsi. Ce ne serait pas rendre service à cette école que de la débaptiser, permettez-moi de vous le dire.
La préscolarisation des enfants requiert un accueil spécifique pour favoriser leur éveil, et, à cet égard, je salue la nouvelle rédaction des missions de l’école maternelle. Toutefois, l’école maternelle doit, à mon sens, préparer progressivement à l’acquisition du socle commun de compétences et de culture. Dans ce cadre, je précise que cet amendement ne tend pas à introduire une « primarisation » précoce. Quel est l’enjeu ? Il ne faut pas oublier que l’objectif principal de la préscolarisation reste la réussite des enfants tout au long de leur scolarité. C’est po...
Dans ce cadre, la référence au socle risque de renforcer un processus auquel nous ne souscrivons pas, à savoir la « primarisation » de la formation dispensée au sein de cette école maternelle si particulière, unique et partant exemplaire. C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir retirer cet amendement.
L’article 30 du présent projet de loi traite des formations dispensées aux enfants de maternelle, et mes collègues et moi-même tenions à déposer un amendement d’appel afin d’insister également sur la formation des enseignants, qui seront évidemment des professeurs de maternelle. La commission ayant introduit dans le présent texte la notion de « devenir élève », je retire cet amendement, madame la présidente.
Mes chers collègues, si vous me le permettez, je coifferai un instant ma casquette de présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, pour évoquer la promotion si essentielle de l’égalité entre hommes et femmes dans toutes les sphères de notre société. À plusieurs reprises, notre délégation a eu l’occasion de mettre en avant l’école maternelle pour empêcher la formation de mécanismes qui concourent à la construction de stéréotypes de genre. Dans ce cadre, cet amendement a un objet assez simple : son adoption permettrait de généraliser des pratiques déjà existantes, qui favorisent l’égalité entre les filles et les garçons. Je songe notamment aux supports des abécédaires, employés dès le plus jeune âge.
Madame Gonthier-Maurin, comme je vous l’ai déjà dit en commission, la rédaction de cet amendement laisse supposer que l’école maternelle ne respecte pas l’égalité entre filles et garçons. Or il me semble que votre propos porte en fait sur les stéréotypes de genre.
L’article 30 réécrit les missions de l’école maternelle dans un sens qui nous convient parfaitement puisque nous en avions proposé une réécriture similaire dans la proposition de loi que nous avions déposée sur cette école. Cet article précise les missions qui sont assignées à l’école maternelle et affirme ainsi la spécificité de cette dernière. Il distingue l’école maternelle et enfantine de l’école primaire, tout en précisant qu’elle est une vérit...
Madame Duchêne, l’un des objectifs assignés à l’école maternelle est justement de permettre et de réussir la socialisation des enfants. Bien sûr, cette dernière ne peut se faire qu’au travers d’activités collectives. Dans ces conditions, prôner l’individualisation de l’enseignement me paraît aller à l’encontre de ce que l’on souhaite voir se passer à l’école maternelle. En outre, l’individualisation nous paraît impraticable. Pour ces deux raisons, l’avis de ...
L’école maternelle a été particulièrement mise à mal lors du dernier quinquennat. Présentant la caractéristique d’être gratuite sans être obligatoire, elle a constitué la variable privilégiée d’ajustements budgétaires. Considérée comme trop coûteuse, l’école maternelle ne recevait plus les moyens nécessaires à son fonctionnement, alors même que les effectifs d’enfants de plus de trois ans augmentent chaque année. ...
... soient bien inscrits dans le temps scolaire et dispensés à l’école. C’est l’objet de notre amendement n° 123. L’opération « École et cinéma », par exemple, lancée en 1994, ouvre les portes du cinéma aux jeunes enfants dans le cadre d’un parcours scolaire. Celui-ci fait ainsi découvrir en salle de cinéma des films de qualité à de jeunes spectateurs et à leurs enseignants, de la grande section de maternelle à la fin du cycle élémentaire. Ce dispositif permet donc de lier le cinéma à l’école avec deux objectifs : d’une part, inciter les enfants à prendre le chemin de la salle de cinéma et à s’approprier ce lieu de pratique culturelle, de partage, de lien social ; d’autre part, initier une réelle approche du cinéma en tant qu’art à découvrir et à aimer. Cette opération de grande qualité prend place d...
...r, plus de vingt ans après le vote de la loi Jospin, il faut bien le dire, le principe d’organisation de l’école primaire en cycles n’est pas encore assimilé. L’une des raisons de l’échec de la politique des cycles tient à l’incohérence entre la nomenclature traditionnelle des classes et l’organisation des cycles. Ainsi, le cycle des apprentissages fondamentaux, qui comprend la grande section de maternelle, le CP, le CE1, est à cheval sur l’école maternelle et l’école primaire, et sa première année n’est pas obligatoire. Il est évident que cette organisation ne facilite ni la compréhension des parents ni la coordination pédagogique du travail des enseignants et ne respecte pas la volonté du législateur de permettre à l’élève de progresser à son rythme au sein d’un cycle pédagogiquement cohérent. ...
Dans la présentation de cette réforme, on a insisté à juste titre sur la nécessité de rapprocher la dernière année de l’école élémentaire de la première année du collège. Il nous semble tout aussi important de rapprocher la dernière année de l’école maternelle de l’année de cours préparatoire et d’en faire un cycle commun. Il est en effet essentiel, même au cours de cette dernière année d’école maternelle, de renforcer l’acquisition de la lecture et de l’écriture en créant une meilleure continuité pédagogique entre la grande section et le cours préparatoire. Le projet de loi prévoit, au contraire, de refermer l’école maternelle sur elle-même, en créan...
...erroger sur la scolarité dans son ensemble, par exemple en évoquant la question d’un allongement aux deux extrémités de l’âge de la scolarité obligatoire, à partir de trois ans et jusqu’à dix-huit ans, ou encore en envisageant la création de véritables passerelles, qui n’existent à l’heure actuelle que sur le papier. Nous savons, monsieur le ministre, que vous allez créer un cycle unique pour la maternelle, ce qui plaide à mon sens en faveur d’une scolarité obligatoire dès trois ans. Je ne crois pas que cette mesure ferait sortir de terre, comme des champignons, des écoles maternelles privées, car la construction d’écoles nécessite tout de même la mobilisation de fonds très importants. Un cycle CM2-sixième est également prévu. Pourquoi pas ? Mais si ces périodes de transition constituent des frein...
L’amendement n° 37 rectifié atteint un niveau de précision et même de détail qui est peut-être excessif pour un texte législatif. Surtout, la proposition de découpage confirme la fusion de la grande section de maternelle et du CP : la spécificité de l’école maternelle serait ainsi entamée et sa « primarisation », consacrée. La commission, qui n’approuve pas cette vision de l’école maternelle, a émis un avis défavorable. S’agissant de l’amendement n° 209, la commission considère qu’il faut donner plus de souplesse à la définition de la progression attendue des élèves. À défaut, on empêchera de nouveau les cycles ...
Chers collègues de l’opposition, avec vos amendements, nous abordons une série de propositions qui dessinent le véritable projet de l’UMP pour l’école ou, plutôt, contre l’école. Car le cœur de ce projet, c’est la mort de l’école maternelle. Le stade ultime du dogme de la RGPP et de votre vision strictement comptable du système scolaire, c’est la suppression de l’école maternelle, avec le rattachement de la grande section au CP, la fixation de la scolarité obligatoire à cinq ans et le renvoi des moins de cinq ans vers les jardins d’éveil, parfois payants. Il faut que les Français sachent à quoi ils ont échappé en 2012 ! Pour vous,...
...bligé de faire une mise au point sur les propositions de l’UMP, après la description apocalyptique que vient d’en faire M. Magner ! Mon cher collègue, vous avez dû mal comprendre… Ou alors, vous vous croyez en réunion électorale, sous un préau d’école, et vous caricaturez votre adversaire, à qui il faut retirer toute légitimité. À nos yeux, la période de présence des enfants en classe à l’école maternelle contribue évidemment à leur préparation à l’apprentissage scolaire. Ce sur quoi nous nourrissons des doutes ou, au moins, des interrogations, c'est la tranche d’âge de deux à trois ans. Cela ne signifie pas que nous soyons hostiles à l’école maternelle ! Nous estimons simplement que, dans cette tranche d’âge, les enfants ne sont pas encore véritablement capables d’acquérir des connaissances. Nou...