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...re. Monsieur le ministre, le rideau est tombé sur tous les lieux et manifestations culturels, et personne ne sait aujourd’hui quand il va se relever. La culture est en danger. Beaucoup de ses artistes, intermittents, techniciens et auteurs ainsi que les structures qui les emploient sont déjà en mode survie. Pourtant, la culture ne s’est jamais révélée aussi essentielle que dans cette période de confinement : au travers de leurs créations numériques et grâce à la qualité de notre audiovisuel public, les créateurs nous enchantent quotidiennement et nous aident à résister. Mais l’été sera sûrement silencieux et l’automne s’annonce très périlleux, car incertain. Si le secteur culturel a pu bénéficier des dispositifs d’aide – c’est important, même s’ils sont parfois inadaptés et insuffisants –, il a be...
Mme Sylvie Robert . Monsieur le ministre, comme je vous le disais lors de l’audition à laquelle vous avez fait référence, les acteurs culturels et les collectivités territoriales ont besoin d’anticiper, de se projeter. Pour cela, il faut des règles précises. Certes, il va y avoir des modalités de sortie de confinement, mais, d’ores et déjà, nous avons besoin de protocoles, de règles, qui vont nous aider à construire la culture de demain, laquelle ne sera pas la même que celle d’hier. Notre modèle culturel est peut-être menacé ; faisons attention, monsieur le ministre !
Ma question s’adresse à M. le ministre des solidarités et de la santé. Monsieur le ministre, alors que le confinement semble produire ses premiers effets et autorise un optimisme prudent, les professionnels de santé s’alarment de la désertification de leurs cabinets. Le directeur de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a observé un recul de 40 % à 50 % de la consommation de soins, aussi bien en médecine générale que dans différentes spécialités. Vous l’avez vous-même souligné récemment. La filière can...
Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de la protection de l’enfance. Au moment où une crise sanitaire inédite frappe notre pays, entraînant ainsi le confinement de la population, nos pensées vont tout particulièrement aux plus vulnérables : nos enfants. Les chiffres, nous les connaissons : 130 000 filles et 35 000 garçons subissent des viols ou des tentatives de viols chaque année, en majorité incestueux ; 140 000 enfants sont exposés à des violences conjugales. Ces violences, elles ne s’arrêtent pas subitement durant le confinement. Au contraire, les ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, alors que l’allégement du confinement aura lieu dans dix-neuf jours, la dernière conférence de presse de M. le Premier ministre a apporté aux Français plus de questionnements que de réponses. Même si nous avons compris que le plan du Gouvernement était toujours en construction, la gravité de la situation et des enjeux impose de répondre rapidement à certaines questions clés. Celle des masques est essentielle, d’abord parce que la pl...
...tte distribution ? Si ce sont les collectivités qui en sont chargées, il faut leur dire comment se signaler, quand et auprès de qui elles peuvent passer commande, leur indiquer une date effective de livraison, mais aussi si c’est à elles de les payer. Devront-elles prioriser certaines populations dans leur distribution ? Bref, auront-elles rapidement des consignes claires ? À trois semaines du déconfinement progressif, je relaye des questions simples de mes collègues : qui ? quand ? combien ? comment ? Si les collectivités s’en sont mieux sorties que l’État jusqu’à maintenant, notamment dans leur stratégie d’approvisionnement en masques chirurgicaux ou alternatifs, elles ont dès aujourd’hui besoin d’informations claires pour préparer cette nouvelle phase, tout comme il faut leur répondre maintenant...
...llectivités doivent-elles passer commande ? Comme vont-elles avoir des masques ? Les pharmaciens n’ont, réglementairement, pas le droit pour l’instant de les vendre, même à prix coûtant et bien que certains puissent se procurer des masques chirurgicaux. Puisque Cdiscount s’en procure, eux aussi en sont capables ! Vous n’avez pas apporté de réponses à ces questions. À trois semaines du début du déconfinement, tous ceux qui veulent participer à l’effort ne savent pas comment faire !
Monsieur le ministre, pourquoi la concertation ne s’engage-t-elle qu’après l’annonce de la date du déconfinement ? Par ailleurs, les Français ne sont pas dupes des valeurs que vous usurpez. C’est vrai, le confinement aggrave les inégalités sociales ; je fais partie de ceux qui, dès le début, ont alerté sur ce point. Si on veut faire face à ce problème, il faut annuler, comme je vous l’ai proposé, les fermetures de classes dans les zones d’éducation prioritaire à la prochaine rentrée. Il faut doter nos coll...
...erbe les inégalités ; comme toutes les crises, en effet, elle frappe d’abord et surtout les plus fragiles, les moins protégés. Des femmes et des hommes sont aujourd’hui abandonnés à leur sort. Je pense aux sans domicile fixe, aux migrants, aux populations roms, qui vivent dehors, dans des squats, des bidonvilles ou des campements de fortune, mais aussi dans des centres de rétention. Alors que le confinement et la distanciation sociale sont nos principales armes contre l’épidémie, ces mesures sont inapplicables dans ces endroits, où les conditions de vie et d’hygiène sont désastreuses. Une centaine d’associations et d’ONG (organisations non gouvernementales) a saisi les Nations unies pour demander au gouvernement français de mieux inclure ces personnes dans la gestion du coronavirus. Je pense aussi...
Dans son adresse aux Français, le Président de la République a tracé, lundi, un horizon pour le déconfinement. Cet horizon est encore lointain, mais il a le mérite d’exister. Beaucoup de Français veulent déjà être prêts pour l’après. Qu’ils soient en première, en deuxième ou en troisième ligne, la pandémie n’a pas entamé leur volonté de construire le futur. Je salue ici leurs efforts et leur discipline. Nous leur devons un langage de clarté. Cela vaut notamment pour le bâtiment. Le secteur est particul...
Merci beaucoup de ces précisions, monsieur le ministre. Certaines entreprises souffrent aujourd’hui d’un manque complet de masques. Je compte sur le Gouvernement pour que les entreprises aient suffisamment de masques, le jour du déconfinement, pour qu’il soit possible de retourner au travail.
Ainsi, monsieur le Premier ministre, le déconfinement aura lieu, normalement, le 11 mai prochain, puisque c’est cette date que, lundi soir dernier, le Président de la République a annoncée devant des millions de Français. Par conséquent, au moins jusqu’à cette date, le remède sera le confinement, puis, seulement à partir de cette date, on procédera à la généralisation du port du masque et à une extension du dépistage. Mais pourquoi, sur ces deux po...
...nts au domicile de leurs parents, entraînant pour ces derniers une situation délicate. Là encore, la crise a mis le doigt sur le manque de moyens d’accompagnement que connaissent trop souvent les proches aidants. Nous pourrions également évoquer les difficultés grandissantes des Français les plus pauvres, des mères isolées, des travailleurs précaires, des mal-logés…. Monsieur le ministre, si le confinement n’est pas toujours facile à vivre pour les Français, il l’est encore moins pour les plus fragiles d’entre eux. De ce point de vue, la pandémie aura joué un rôle de révélateur implacable. Quelles leçons vis-à-vis des plus fragiles comptez-vous tirer de cette situation ? Dans son allocution, le Président de la République a vanté, ce qui est nouveau, les vertus du port du masque pour tous. Dont act...
...stions. Le sentiment qui domine aujourd’hui est encore celui de l’impréparation du Gouvernement. Vous renvoyez la définition des conditions précises requises pour préserver la santé des enfants et des personnels à la concertation. Dont acte, monsieur le ministre ! Mais vous avez déjà fait un certain nombre d’annonces, notamment sur le respect de la distanciation. Vous avez également dit que le déconfinement commencerait par les écoles primaires et maternelles. Peut-on demander à des enfants de maternelle de respecter les gestes barrières ? Peut-on demander à un enseignant d’apprendre à écrire à un enfant en restant à un mètre de lui ? Pourquoi envisagez-vous de rouvrir les écoles primaires avant les collèges et les lycées ? Vous évoquiez également, voilà quelques instants, la concertation à venir e...
Monsieur le président, pour reprendre les propos que vous avez tenus récemment, l’heure est aujourd’hui à la lutte contre l’épidémie, ainsi qu’au soutien aux personnels soignants et à tous ceux qui souffrent de cette monstrueuse maladie. Monsieur le Premier ministre, la France entre ces jours-ci dans une quatrième semaine de confinement, dispositif qui sera sans doute appelé à être prolongé, chacun en est bien conscient. L’heure est plus que jamais à l’unité nationale, comme ce fut toujours le cas pour notre peuple dans les périodes tragiques. Et j’espère que cette unité nationale sera renforcée, même si je sais que c’est difficile, par une unité européenne. J’entends bien ici et là se lever les critiques de divers donneurs de ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, après maintenant plus de trois semaines de confinement, l’immense majorité de nos concitoyens a pris la mesure des règles de sécurité sanitaire à appliquer. Bien sûr, toutes ces contraintes sont difficiles à vivre. Je me réjouis de la vertu civique de tous ceux qui ont compris que nous vaincrons aussi ce virus par notre responsabilité collective. À charge, pour l’État, de transmettre des recommandations claires et cohérentes, qui seront ainsi d’auta...
...ce notre dépendance aux Gafam. Ces géants prennent une part de plus en plus prépondérante dans notre économie, sans payer d’impôts à la hauteur de leurs profits. Les entreprises françaises souffrent pendant que ces géants gagnent des parts de marché. Il serait normal que les entreprises qui, en définitive, bénéficient de cette crise contribuent financièrement à aider celles qui en pâtissent. Le confinement agit en réalité comme le révélateur de nos faiblesses en matière d’approvisionnement en équipements – cela vient d’être dit – et en médicaments, mais aussi concernant la maîtrise d’internet. Nous devons penser cette crise comme une occasion de modifier notre modèle de développement, trop dépendant d’autres nations dans des domaines majeurs. Monsieur le secrétaire d’État, comment comptez-vous bât...
J’aurai deux questions. La première concerne l’organisation de notre pays pour faire face à la crise. Monsieur le Premier ministre, l’État n’est pas seul face au Covid-19. Tout d’abord, il y a tous les Français, sans lesquels le confinement ne pourrait être efficace – il faut d’ailleurs saluer l’esprit de discipline dont, globalement, ils font preuve, ainsi que leur esprit de responsabilité individuelle dans l’intérêt collectif. Ensuite, il y a les collectivités territoriales : les maires, qui assurent la continuité du service aux habitants, qui sont à l’écoute des plus vulnérables et qui fournissent aux écoliers le matériel dont i...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. La crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui débouchera sur une crise économique sans précédent. Dans leur grande marge majorité, les Français, anesthésiés par le confinement et par la peur du virus, n’en ont pas encore conscience, mais la catastrophe économique à venir entraînera de graves conséquences sociales. Le Gouvernement a pris la mesure de la gravité de la situation, en lançant un premier plan de soutien économique : délais de paiement pour les charges sociales et fiscales, rééchelonnement des crédits bancaires, mobilisation de Bpifrance, simplification et r...
Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Ce n’est qu’après l’annonce du confinement, le 17 mars dernier, que le Gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour protéger les entreprises françaises. À défaut d’avoir su faire face aux premiers assauts de la guerre sanitaire, l’État aura au moins retenu la leçon économique et financière de la crise de 2008. Une aide forfaitaire et apparemment généreuse a été mise en place pour les TPE, les indépendants et les micro-entreprene...