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...er ? Combien de temps, madame la présidente, a-t-il fallu pour que le téléspectateur hexagonal découvre le problème des sargasses, majeur aux Antilles ? Faut-il que la Guyane et Mayotte subissent en 2017 et 2018 des troubles importants durant des semaines pour finalement avoir 30 secondes au 20h ? Si les chaînes La 1ère font un travail exceptionnel au niveau local, les informations qui font des audiences atteignant parfois 75 % comme en Guadeloupe ne semblent jamais atteindre Paris. On nous dit qu'une prise de conscience serait en cours, madame la présidente, à France Télévisions. Mais regardons la période récente. Maryse Condé a reçu en décembre dernier le Prix Nobel alternatif de littérature. Quelle chaîne, à part France Ô, a consacré des programmes à cette grande auteure ? Plus globalement...
...er est programmé en semaine sur l'antenne de France 3, à une heure d'écoute appropriée ». Pourtant, je crois que le « journal de l'outre-mer » a disparu des grilles de France 3 depuis 2015. Madame la présidente, le cahier des charges que je cite est toujours bien en vigueur, clair et précis : est-il pour autant respecté ? Aussi, on nous dit que les programmes ultramarins feront demain plus d'audience sur les grandes chaînes qu'actuellement sur France Ô : mais pourquoi donc avoir supprimé le « journal de l'outre-mer » de la tranche d'information de la mi-journée sur France 3, tranche d'audience très favorable ? Des exigences existent, nous vous en avons cité plusieurs, dans le cahier des charges de France Télévisions. Le régulateur qu'est le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) vous a-t-i...
...ice public. Aussi, ma question est simple, madame la présidente : que faut-il que nous écrivions dans la loi, que faut-il que le Gouvernement écrive dans les cahiers des charges pour qu'enfin les chaînes publiques s'astreignent à respecter cette mission fondamentale de représentation de la société française et de l'ensemble des territoires ? L'audiovisuel doit pouvoir s'émanciper du diktat des audiences, mais c'est pourtant aussi beaucoup sur les audiences que France Ô est attaquée. De fait, les grandes chaînes sont soumises à certains impératifs. Que ferez-vous demain si les programmes que l'on nous annonce dédiés aux outre-mer - un soir par mois nous dit-on - réalisent des audiences inférieures à la moyenne ?
...n compte le fait que, dans de nombreux territoires, l'accès à internet est parfois inexistant sur des régions entières ? Quels obstacles voyez-vous en termes de droits de diffusion ? Le Gouvernement annonce une « plateforme numérique » qui proposerait des contenus en ligne et une création renforcée. Quel bilan tirez-vous de l'offre en ligne actuellement disponible ? Quelles sont aujourd'hui les audiences des programmes disponibles en vidéo à la demande ? Qu'attendez-vous de la future offre ?
...ure sur l'identification de tout le monde dans le service public. Chacun doit pouvoir se reconnaître : c'est le cas dans les différentes catégories sociales mais aussi d'un point de vue territorial. La présence des outre-mer dans le service public est donc évidemment une exigence. Comment la rendre pratique et concrète ? C'est un sujet. La situation actuelle ne semble pas la meilleure en termes d'audiences et de représentativité de la diversité. C'est pour cela que nous sommes intéressés par le prisme retenu par la délégation aux outre-mer pour observer cette situation de manière à enrichir nos propres réflexions sur l'ensemble de la réforme qui portera un grand nombre de sujets. Nous sommes très attentifs au fait que les ultramarins se reconnaissent dans le service public, qu'ils y soient prése...
...du mal à l'accepter. Je ne crois pas du tout à l'orientation qui a été prise ni à son efficacité, je l'ai dit et le redis ici. Et ce d'autant plus qu'un débat national est ouvert où le Président de la République sollicite les propositions et une vision nouvelle : j'espère que mes compatriotes diront qu'ils veulent conserver France Ô, même avec un petit budget de 25 millions d'euros pour 0,8 % d'audience, ce qui n'est pas moins, au demeurant, que France info. Je me situe un peu en amont du fait accompli que nous sommes collectivement en train de ratifier et me demande comment, techniquement, améliorer l'offre télévisuelle qui sera faite aux outre-mer. J'estime qu'elle ne sera pas bonne, quel que soit le talent et le dévouement que vous y mettrez : le compte n'y sera pas, je le dis clairement. ...
...ce Ô mais le manque d'ambition qu'on lui porte ? Considérons que cette chaîne est une fenêtre dans l'hexagone sur les outre-mer, mais elle est aussi et surtout une passerelle, entre les outre-mer et l'hexagone et entre les territoires eux-mêmes. C'est une symbolique forte et je mesure le gâchis qui est en train de se produire. Monsieur le ministre, France Ô est souvent pointée du doigt pour ses audiences, vous les avez évoquées. On avance régulièrement le chiffre de 0,6 % de part d'audience. Nous avons eu des bilans de Médiamétrie sur cet aspect. Je vous avoue que j'ai été assez interloquée : on omet de préciser que 0,6 %, c'est l'audience mesurée... dans l'hexagone seulement ! C'est assez révélateur que, pour évaluer une chaîne « des outre-mer », on ne s'intéresse qu'à son résultat dans l'hex...
Monsieur le ministre, vous annoncez une « plateforme numérique » qui proposerait des contenus en ligne et une création renforcée. Mais à quels publics vous adressez-vous ? On nous parle de « l'évolution des usages », et de la « consommation croissante de contenus en ligne ». Mais la télévision reste le média de masse, accessible à tous. Alors que les audiences de France Ô en Guyane et à Mayotte sont par exemple plus qu'honorables, faut-il vous rappeler le faible accès à internet dans ces territoires ? Cesser la diffusion en linéaire, sur la TNT, de cette chaîne, pour beaucoup de ses publics ce n'est pas une bascule sur le numérique, c'est la coupure du signal. Je voudrais par ailleurs vous interroger, monsieur le ministre, sur ce que signifie aujou...
Monsieur le ministre, France Ô aurait été victime de l'audimat. S'il fallait en instaurer un au Sénat, je crois qu'il n'y aurait plus de parlementaires ultramarins depuis pas mal de temps, tant l'intérêt qu'on peut susciter est le même que celui que suscite France Ô ! Tenir compte, dans l'audiovisuel public, du critère d'audience ne permettra jamais d'arriver à l'équité pour les outre-mer. Vous avez évoqué un certain nombre de moyens d'évaluation : je reste persuadé que le seul moyen de faire connaître les outre-mer dans l'audiovisuel public est de pratiquer - je vais peut-être heurter certains - la discrimination positive, comme l'ont fait les Américains. Les outre-mer représentent 5 % de la population française : appli...
Monsieur le ministre, vous avez évoqué la météo et c'est vrai que le soleil et la chaleur de nos territoires sont un peu exotiques quand nous sommes ici dans le froid. Je tiens à souligner que ce sont les outre-mer qui confèrent à la France et à l'Europe sa dimension universelle, avec un espace maritime conséquent. Toutefois, l'audience que vous évoquez en permanence démontre que nous sommes toujours exclus, même sur les chaînes nationales. Lorsqu'on écrase un chien en région parisienne, on en parle, mais lorsque quinze maisons brûlent à Saint-Laurent-du-Maroni, ville de 60 000 habitants, à la frontière du Suriname, en Amérique du Sud, et qu'il y a une centaine de personnes dans la rue, personne n'en dit mot, on ne sait même pas...
..., économique, ainsi qu'en termes de formation ? Il faut faire passer certaines informations qui seront appréciées par tout type de public. Elles permettront également de renforcer cette cohésion des territoires sur laquelle nous travaillons et qui est vraiment nécessaire à notre pays, encore plus maintenant. Cela peut également constituer un levier pour le tourisme et répondre à la question de l'audience et de la satisfaction des téléspectateurs, ce que vous appelez la performance de l'audiovisuel public.
...ale. Cela avait déjà été évoqué. Une décision aussi lourde, prise sans vrai débat, suscite probablement les malentendus auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, je parle ici de la forme. Il vous appartient ainsi qu'au Gouvernement d'envisager de rectifier la décision. Le maintien d'une chaîne dédiée à l'outre-mer remaniée, enrichie, peut-il être encore envisagé ? Sur le fond, s'agissant de l'audience, beaucoup a été dit. J'ai souvenir que certains plaidaient à une certaine époque pour l'arrêt d'Arte. Nous avons pensé qu'il y avait une particularité d'Arte qu'il fallait plutôt renforcer, trouver son public, l'enrichir. C'était indispensable, tout comme pour France Culture à Radio France. Personne ne vient aujourd'hui plus le remettre en cause, le public a été trouvé. Les citoyens d'outre-mer ...
Monsieur le ministre, je voudrais revenir sur les audiences de France Ô, même s'il a été justement rappelé qu'elles ne sont pas les mêmes en métropole et outre-mer et que l'on ne peut pas examiner le service public seulement à l'aune de l'audimat. Pourquoi, à partir de ce diagnostic, ne pas travailler la piste d'une modification de la ligne éditoriale de la chaîne et de moyens supplémentaires pour qu'elle puisse conquérir des parts d'audience supplémenta...
...de l'accès au service public à travers les stations pour avoir l'information sur leurs territoires en même temps que l'information nationale. Il y a aussi un élément constitutif de tous les services audiovisuels publics dans le monde qui est d'assurer la cohérence et la cohésion nationales. C'est peut-être en ce sens qu'il faut considérer l'existence de France Ô. Nous parlions tout à l'heure des audiences. Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, dont je suis l'élu, accueille le pôle outre-mer qui comprend France Ô. Lorsque j'ai été sollicité par les salariés, je me suis rendu compte qu'il y avait plus de 400 salariés au niveau central. On parlait plus tôt des audiences et de la performance d'Arte - qui n'a d'ailleurs jamais été remise en cause puisque créée par un traité franco-allemand. Peut-être cet...