Interventions sur "route"

58 interventions trouvées.

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Cet amendement vise simplement à affirmer que l’enjeu du développement du fret ferroviaire et fluvial dépasse les seuls axes stratégiques, notamment les seules autoroutes ferroviaires. Il nous semble en effet tout aussi indispensable de protéger et d’investir dans les lignes capillaires, qui sont essentielles pour un aménagement harmonieux et équilibré du territoire. Elles permettent de développer les circuits courts et de renforcer la compétitivité des entreprises sur les territoires. L’enjeu écologique n’est pas mineur. Je le rappelle, 90 % du trafic de trans...

Photo de Bruno GillesBruno Gilles :

...le retardement du barreau sud-est aurait des conséquences désastreuses pour l’ensemble des territoires situés au sud de Lyon, qui ne seraient plus directement desservis à terme. Cette perte de trafic pour le port de Marseille-Fos s’effectuerait au profit des ports italiens, notamment Trieste. À l’heure où la Chine s’apprête à signer des accords importants avec l’Italie dans le cadre des nouvelles routes de la soie, il faut veiller à ne pas aggraver les difficultés à venir. Afin que cet axe Lyon-Turin ne fragilise pas la compétitivité des régions du sud et qu’un équilibre entre le nord et le sud de la France subsiste, il est indispensable que le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise soit total et que les barreaux nord et sud soient réalisés concomitamment. Le texte dont nous d...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

...agons chargés ou vides après avoir atteint un million de mouvements dans les années quatre-vingt-dix. À ce jour, plus de 300 gares de fret et sept grands sites de triage à la gravité ont été fermés. Ce désengagement de la SNCF a entraîné une grave dégradation du maillage ferroviaire, déjà largement amorcée, et a laissé des territoires entiers et de nombreuses PME sans solution. Pourtant, les autoroutes ferroviaires n’ont de sens que si l’on relance parallèlement le wagon isolé. Certes, le wagon isolé représente un effort logistique supérieur à un train entier ; il nécessite plus de personnels et de moyens. Mais, d’un point de vue écologique et d’aménagement du territoire, il s’agit d’un outil indispensable pour freiner l’essor constant des camions sur le réseau routier. Cela dépasse la ration...

Photo de Pascale BoriesPascale Bories :

J’insisterai également sur l’urgence à finaliser le projet Paris-Montpellier-Barcelone-Madrid. N’oublions pas que ce tronçon a été jugé comme hautement prioritaire en 1994. N’oublions pas non plus que, de Montélimar jusqu’à la frontière espagnole, les autoroutes sont chaque année saturées aux beaux jours. Mais il ne s’agit pas simplement de Montpellier. C’est un projet qui est indispensable pour de nombreux départements au-delà même de l’Occitanie. Je le rappelle, 13 000 camions traversent le col du Perthus. Sans parler de la saturation des lignes aériennes : 9 000 voyageurs se rendent tous les jours à Barcelone depuis Paris. Madame la ministre, ce ch...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

... 2011, la seconde a été, quant à elle, maintes fois reportée. On parle maintenant d’un achèvement en 2038. Ce projet présente pourtant un double enjeu de mobilité. D’abord, un enjeu de mobilité nationale : il s’agit de la première ligne à grande vitesse de province à province et d’un projet contribuant à la décarbonisation des transports sur un axe caractérisé par des déplacements massifs par la route. Ensuite, un enjeu européen : ce projet s’inscrit dans le plan de travail du corridor mer du Nord-Méditerranée et s’avère essentiel pour l’interconnexion ferroviaire en Europe. D’intérêt général, cette ligne à grande vitesse, une fois achevée, couvrira pas moins de 10 % du trafic TGV national et desservira 32 destinations, dont 8 à l’étranger. À l’heure actuelle, les usagers dénoncent une dess...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

...rance. Il faut donc accompagner, par ces deux politiques, une politique globale de relance. La question des transports en commun est vitale pour la réduction des émissions de CO2. On ne peut pas isoler chaque mode de transport pour savoir combien il permet d’économiser d’émissions de CO2, parce qu’il s’agit de pratiques : soit on prend les transports en commun, soit on continue de privilégier la route ou d’autres modes. Il faut donc un maillage de transports en commun complémentaires. Cela étant, notre pays a besoin de nouer un nouveau partenariat entre l’État et les collectivités locales. Annuellement, une grande conférence sur le rail devrait être organisée, pendant laquelle toutes les collectivités locales pourraient débattre du cofinancement de certains secteurs, pour définir la part de l...

Photo de Nicole BonnefoyNicole Bonnefoy :

Madame la ministre, je sais que vous connaissez bien mon département, la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine. Vous savez donc que les travaux de la mise à 2x2 voies de la route nationale 141 ne sont pas terminés, même s’ils avancent, et qu’une dernière section doit encore être programmée dans un futur contrat de plan État-région. Vous savez également que la ligne ferroviaire Limoges-Angoulême, dite « petite ligne », mais qui est une ligne du quotidien, ne voit plus de trains circuler depuis un peu plus d’une année, faute d’investissements, et ce alors même qu’il s’agit...

Photo de Alain DuranAlain Duran :

Je veux à mon tour évoquer un autre axe européen, celui qui relie Paris à Barcelone, et plus particulièrement le tronçon Toulouse-Barcelone qui traverse mon département, l’Ariège. Aujourd’hui, madame la ministre, il faut 4 heures et 30 minutes pour parcourir les 330 kilomètres qui séparent Toulouse de Barcelone. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il reste 70 kilomètres de route nationale qui traversent de nombreux villages, avec les risques que cela comporte. Les riverains subissent un défilé incessant de véhicules sous leurs fenêtres : 16 000 voitures – 25 000 lors des départs en vacances – et 1 000 poids lourds tous les jours. Qu’a-t-on fait ces dernières années ? Un traité international, signé en mars 2017 par Bernard Cazeneuve, prévoit d’améliorer la viabilité hiv...

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

Je ne vais pas répéter le plaidoyer pour la route nationale 102 que j’ai pu faire hier soir, même s’il est toujours important de dire combien nous sommes attachés au fait que la seule route nationale qui traverse notre département de l’Ardèche, et qui est également un axe structurant entre le Massif central et la vallée du Rhône, soit confortée et que les travaux préconisés par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du lo...

Photo de Patricia Morhet-RichaudPatricia Morhet-Richaud :

...n du tronçon autoroutier manquant entre les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes, maillon essentiel de l’axe routier majeur entre le nord et le sud de l’Europe. En effet, il ne figure pas dans la programmation du scénario 2 proposé par le Conseil d’orientation des infrastructures, qui fait référence dans le rapport annexé au présent projet de loi. Depuis 1987, date de l’annonce d’une autoroute entre Grenoble et Sisteron, les décisions gouvernementales n’ont pas permis de finaliser cette liaison, pourtant stratégique, visant à délester la vallée du Rhône, à relier les Alpes du Nord aux Alpes du Sud et à réaliser une continuité autoroutière entre la mer du Nord et la Méditerranée. L’inclusion de l’achèvement de l’A 51 entre le col du Fau, dans l’Isère, où elle arrive actuellement, et le...

Photo de Frédérique PuissatFrédérique Puissat :

Je veux remercier Patricia Morhet-Richaud de soulever cette question. Si l’on regarde une carte de France, on s’aperçoit qu’il manque 80 kilomètres – certes, en zone de montagne – à cette autoroute, qui traverse déjà l’Isère et les Hautes-Alpes. Cet amendement me semble donc tout à fait pertinent. Si ma collègue ne le retirait pas, je m’abstiendrais. Non pas que je sois opposée au principe de cette continuité, mais parce que, en Isère, comme vous le savez, madame la ministre, nous avons fait un autre choix, dicté par l’urgence, celui d’aménager la RD 1075, parallèle à la RN 85. Nous pouvon...

Photo de Patrice JolyPatrice Joly :

...ain nombre d’itinéraires… Je voudrais y apporter ma contribution en évoquant l’A 77. Il manque aujourd’hui douze kilomètres, pour 80 millions d’euros, afin d’optimiser l’investissement et d’achever le linéaire. Si l’on estime les efforts réalisés au cours des vingt-cinq dernières années, on a construit un kilomètre par an dans le département de la Nièvre. Cet itinéraire débouchera sur la RCEA, route Centre Europe Atlantique, dont la réalisation est aujourd’hui envisagée à l’horizon 2023. Il me paraît très important de finaliser cet itinéraire, raison pour laquelle je m’associe aux interventions des orateurs précédents pour demander que ces projets autoroutiers soient menés à terme. Cela relève d’une bonne gestion des fonds publics déjà investis.

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Je souhaite revenir un instant sur l’amendement précédent. Madame la ministre, vous n’avez pas répondu à l’excellente question de ma collègue Frédérique Puissat sur l’engagement de l’État aux côtés des collectivités locales pour la réalisation des travaux sur la RD 1075 et sur la route nationale 85. Nous suivons tous deux ce dossier pour le département et nous aimerions une réponse concrète.

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

...its sont disponibles dans le cadre du contrat de plan État-région. Nous souhaiterions que ces études soient engagées en tenant compte de celles qu’a déjà réalisées le conseil général du Gers, afin d’éviter tout gaspillage d’argent public. Des acquisitions foncières ont même été engagées en vue de la réalisation de ce contournement très important. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, la route nationale passe aujourd’hui au pied de la cathédrale d’Auch, monument le plus visité du département du Gers. Non seulement cela fait désordre, mais c’est surtout très dangereux et très polluant pour la ville.

Photo de Claude Bérit-DébatClaude Bérit-Débat :

Je vous remercie de votre réponse, madame la ministre. Elle est malheureusement partielle, puisque vous n’avez pas répondu s’agissant de ce projet, qui est dans les cartons depuis un certain temps. Vous l’avez compris, il s’agit d’un projet à dimension économique, porté par des acteurs économiques des cinq départements concernés. Il s’agit de mettre à 2x2 voies la route qui relie Limoges à Tarbes, dans le cadre d’une concession. Je demanderai au président de l’association qui gère le projet de vous rencontrer, madame la ministre. Si vous le permettez, je l’accompagnerai, pour débattre de ce sujet et recevoir une réponse forte. Je retire donc cet amendement, qui, vous l’avez compris, est un amendement d’appel.

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin :

... coûteux et complexes, il convient de mieux associer les différents partenaires. Dans tous les grands projets d’infrastructures, l’État contribue à hauteur de 50 % environ, bien que la part des collectivités territoriales et de l’Europe soit souvent majoritaire. Vous avez entendu hier soir la discussion concernant l’A 45, qui oppose deux projets presque concurrents. D’un côté, on propose une autoroute ; de l’autre, un corridor ferroviaire. Et ces deux projets ne relèvent pas des mêmes portefeuilles ! Dans une société de projet, on pourrait associer différents projets dans une enveloppe unique. C’est ce que j’ai proposé dans le cas de l’A 31 bis, ce corridor nord-sud très simple, allant de Luxembourg à Nancy, avec trois types d’infrastructures se côtoyant, l’une consacrée au transport fl...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Comme vous le savez, les recettes de l’Afitf sont, pour une large part, alimentées par la taxe d’aménagement du territoire versée par les concessionnaires d’autoroutes en fonction du kilomètre parcouru. Cela représente environ 19, 5 % des recettes en 2019, soit 350 millions d’euros. Nous proposons une augmentation de la taxe précitée. Hélas, en raison de la nature même des concessions qui ont été signées entre l’État et les sociétés d’autoroutes – ne rouvrons pas le débat… –, les augmentations sont systématiquement répercutées sur les usagers.

Photo de Didier MandelliDidier Mandelli :

L’amendement n° 127 tend à instaurer une taxe supplémentaire. Or, on le sait, quand il s’agit des autoroutes, chaque nouvelle taxe est systématiquement répercutée sur le consommateur ou l’usager – on l’appelle comme on veut –, en d’autres termes celui qui emprunte la voie. Je rappelle que les sociétés d’autoroutes contribuent au financement de l’Afitf – pratiquement autour de 50 % jusqu’à une période récente, voire de 52 % certaines années – avec la taxe d’aménagement du territoire et la redevance dom...

Photo de Jean-Michel HoullegatteJean-Michel Houllegatte :

...’investir sur nos réseaux routiers, en particulier : tous les débats que nous avons eus le montrent. Il faut adresser un signe fort, notamment aux chargeurs, pour les inciter au report modal, sans pénaliser nos dessertes locales ou les circuits courts. Chaque jour, 1 000 camions traversent le Pas-de-Calais pour se retrouver, le soir, en Espagne. Des modes alternatifs sont apparus, comme les autoroutes de la mer, qui n’ont pas trouvé leur viabilité économique, car elles ne sont pas encore suffisamment compétitives. Il faut faire preuve d’imagination et trouver un moyen de pénaliser ce trafic de transit qui a des conséquences extrêmement défavorables pour nos concitoyens.

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

...é. C’est d’abord la responsabilité de l’État. Nous avons essayé de trouver des montages, mais l’article 40 de la Constitution nous a été opposé, de manière discutable ; c’est ainsi. Il revient maintenant à l’Assemblée nationale de formuler des propositions. Le constat, vous l’avez dressé, madame la ministre : il n’est pas acceptable de voir ces files de poids lourds, notamment étrangers, sur les routes nationales. Des propositions ont été formulées, y compris dans votre ministère qui compte des tas de gens créatifs. Par exemple, l’idée d’une vignette qui puisse être remboursée via la TICPE pour que, quand bien même la règle est la même pour tous, ce soient ceux qui ne font pas le plein en France qui payent, est une piste, même si elle pose aussi des difficultés. Reste que l’on ne peut ...