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Beaucoup de choses resteraient à dire aussi sur la gestion parfois trop sanitaire de la crise. Cela a occulté les autres enjeux, y compris le fait que la santé ne se résume pas à attraper ou à ne pas attraper le virus du covid ; parlez-en donc aux pédopsychiatres… Beaucoup de choses resteraient également à dire sur l’étrange philosophie de société qui nous pousse à faire courir tous les risques d’un vaccin somme toute assez récent à nos enfants au lieu de convaincre les plus âgés de se faire vacciner.
...ables ni égoïstes. Ils ne sont pas contre la science. Pour un certain nombre d’entre eux, ils ne sont même pas contre le Gouvernement. Il convient, me semble-t-il, de le rappeler : les mêmes ont accepté la plus importante atteinte aux libertés portée dans le cadre de la gestion de la pandémie, c’est-à-dire le confinement. Ils ont compris une telle décision. À l’époque, nous ne connaissions pas le virus et nous ne disposions pas de moyen préventif ni curatif. Le confinement semblait alors la moins mauvaise des solutions. S’ils s’opposent aujourd’hui au passe vaccinal, c’est parce qu’ils ne comprennent pas une telle décision.
...anger d’opinion ? Chacun ici l’a souligné, et je crois que tout le monde en est convaincu, le vaccin n’est que peu efficace. En tout cas, il ne permet pas d’atteindre l’immunité collective. Plus nous sommes vaccinés, plus nous sommes contaminés ; c’est une évidence sur laquelle personne ne revient. En revanche, et ce n’est pas un petit apport, le vaccin permet de limiter les formes graves de ce virus. Or, au bout de deux ans, nous savons qui développent ces formes graves : ce sont les personnes les plus fragiles, du fait soit de leur âge, soit de leur état de santé, soit en raison des deux. Et ce sont ces personnes qui, nous dit-on, sont le plus majoritairement dans les services de soins critiques, aujourd’hui en grande difficulté. Entre parenthèses, quand le système de santé d’un pays de 67...
...insuffisance respiratoire, qui peuvent décompenser. J’y insiste, la vaccination empêche les formes graves, mais, pour des personnes en très mauvais état général, et c’est le cas souvent dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), il peut y avoir des problèmes. Il s’agit donc d’éviter de les contaminer. Je le répète, des personnes vaccinées peuvent propager le virus sans le savoir, parce qu’elles-mêmes peuvent être asymptomatiques. Le vaccin diminue, mais ne supprime pas la contagiosité. C’est pour cette raison que je conseille un test de moins de vingt-quatre heures avant la visite en Ehpad. Vous savez combien est contagieux le variant omicron et combien est angoissante pour les gestionnaires et les soignants en Ehpad l’apparition d’un cluster dans leurs m...
Je souhaite que nous nous fondions uniquement sur le nombre d’hospitalisations liées à la covid-19 sans cumuler ce critère avec la notion de schéma vaccinal complet ou de circulation active du virus. En effet, une circulation active ou une faible couverture vaccinale n’entraîne pas une hausse des hospitalisations proportionnelle. C’est le cas aujourd’hui avec le variant omicron, qui a infecté un très grand nombre d’individus – on dénombre actuellement autour de 300 000 contaminations par jour –, y compris des personnes disposant d’un schéma vaccinal complet. Fort heureusement, il se révèle ...
Par cet amendement, nous proposons que le Gouvernement remette au Parlement, avant même la mise en œuvre du présent projet de loi, un rapport sur les bénéfices – ou l’absence de bénéfices – de la mise en œuvre du passe sanitaire. On voit aujourd’hui que le vaccin protège notamment des formes les plus graves de la covid-19, mais qu’il n’empêche pas la circulation du virus. En outre, on voit aussi que les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui. Ainsi l’affirmation selon laquelle le virus circulerait assez peu dans les écoles est-elle démentie par la situation quelque peu chaotique que vivent l’ensemble de nos établissements scolaires. Pour progresser dans le débat, il nous semble utile que le Gouvernement s’engage à faire un bilan des mesures d’ores et d...
...ortionné de décider par voie réglementaire d’une restriction supplémentaire pour l’accès à certains lieux. Ce « passe + » nous paraît incongru dans ce texte. Nous vivons aujourd’hui des records de contamination sans que le Gouvernement ait jugé nécessaire de prendre, dès début décembre, des mesures de freinage, comme le préconisait le conseil scientifique. En somme, il a préféré laisser courir le virus pour « sauver Noël ». Aujourd’hui, en plus du passe vaccinal, vous nous demandez de laisser la possibilité au Gouvernement, par décret, d’exiger la présentation d’un autre justificatif, comme un test négatif. Je constate donc que le désir de contrôler la propagation est à géométrie variable : pas de masques FFP2 pour le personnel au contact des enfants ; aucune mesure de qualité de l’air dans le...
...principe à tout le monde et l’énoncer clairement. Loin des postures politiques et des manipulations, il s’agit d’affirmer clairement et simplement la volonté du législateur. Enfin, je conclurai rapidement en complétant mon intervention en discussion générale. Le principe de vaccination collective est un principe durable, qui nous permet d’anticiper, sur la durée, la gestion de la circulation du virus. Cette gestion doit s’accompagner d’une adaptation des moyens de contrôle, qui sont nécessaires.
Nous l’avons vu, la vaccination est une arme importante pour combattre ce virus. Nous sommes plus interrogatifs, en revanche, sur l’obligation vaccinale pour les moins de 12 ans. En effet, nous ne disposons ni du recul nécessaire ni d’un bilan exact et suffisamment exhaustif nous permettant de tirer toutes les conséquences de cette mesure. Le monde médical n’est d’ailleurs pas unanime sur ce sujet. Lors de son audition, le professeur Jean-François Delfraissy nous a indiqué...
Je tiens par ailleurs à rappeler que, contrairement à ce qui a été dit, la vaccination a très largement fait la preuve non seulement de sa capacité à diminuer les complications – tout le monde est d’accord sur ce point –, mais aussi à limiter, certes de façon moindre, la transmission du virus. C’est la raison pour laquelle il est important de prendre un certain nombre de dispositions. Monsieur le ministre, vous pratiquez la politique du « en même temps ». Vous instaurez le contrôle sans dire l’obligation. Votre politique serait sûrement plus lisible si elle ne reposait pas sur des mesures faites de bric et de broc et si elle était très claire pour les Français. Or les difficultés ac...
...onze vaccins sont actuellement obligatoires. Sans ces recherches et sans les obligations de prévention, la rougeole, la coqueluche ou encore l’hépatite B ferait encore des ravages dans notre pays. Depuis quelques semaines, j’ai le sentiment que nous sommes engagés dans un débat surréaliste. L’Institut Pasteur, dans une étude portant sur un an, estime que la vaccination réduit la transmission du virus de 40 %. Ce taux s’approche de ceux du Conseil scientifique, qui a démontré que la vaccination réduisait le risque d’hospitalisation de 95 %, le risque d’infection de 60 % et le risque de transmission de 50 %. S’il y a bien des moments où l’union nationale pourrait ou devrait faire sens, c’est bien face à des drames comme celui que nous traversons. Celui qui vous parle a passé un long séjour en...
...uvre qu’un seul outil : la vaccination. Or nous avons aujourd’hui suffisamment de recul pour constater que ce seul outil n’est pas assez efficace, alors même que 90 % de la population éligible est vaccinée. Vous conviendrez avec moi, je l’espère, que les résultats promis et attendus ne sont pas atteints, notamment en termes de durée, et que la troisième dose ne mettra pas fin à la circulation du virus. Et pourtant ! C’est exclusivement sur cet outil que reposeraient demain la santé et la vie des Français. Jusqu’à l’absurde, puisque les gens vaccinés, mais testés positifs, pourront accéder à tous les lieux de contamination, tandis que les non-vaccinés testés négatifs devront, eux, s’isoler ! Précisons que ceux que vous appelez désormais les « non-vaccinés » comprennent les vaccinés ayant reçu...
Si la gestion de la crise sanitaire est complexe, c’est parce qu’il faut atteindre un équilibre entre les mesures pour lutter contre le virus et la préservation de nos libertés. Cet équilibre, déjà fragilisé par le précédent projet de loi relatif à la crise sanitaire, est rompu par ce texte, qui – heureusement ! – a été revu, à bon escient, par les commissions. Pour lutter contre la covid, il est nécessaire de disposer d’une stratégie cohérente et rationnelle afin de proposer des mesures proportionnées et conciliables avec nos liberté...
... diminue le risque pour les malades de développer des formes graves de la maladie, mais pense-t-on réellement, mes chers collègues, que c’est en instaurant un passeport vaccinal pour accéder à un restaurant ou à des lieux de loisirs que l’on va inciter les personnes âgées ou fragiles, par exemple, à se faire vacciner ? En conclusion, à mon sens, dans la logique gouvernementale de lutte contre le virus, que je ne partage pas, le passe sanitaire est un outil suffisant. Il ne me semble pas opportun d’aller plus loin et d’instaurer un passe vaccinal, lequel est plus contraignant et porte une atteinte encore plus grande aux libertés publiques. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas voter cet article 1er.
...pandémie. Avec l’appui des élus locaux, ils ont cherché à développer des outils permettant de gérer et d’anticiper l’évolution de la situation épidémiologique. Dès l’été 2020, les marins-pompiers de Marseille ont commencé à mettre en œuvre une technique d’analyse des eaux usées. Celle-ci, unique en Europe, sauf aux Pays-Bas, permet d’avoir environ une semaine d’avance sur la circulation active du virus. En effet, l’analyse régulière des eaux usées de Marseille fournit des éléments grâce auxquels il est possible d’évaluer la situation de l’épidémie de covid dans notre ville. Le vice-amiral Patrick Augier, qui est à la tête des marins-pompiers de Marseille, indique que « la précision de ce dispositif permet de cibler en un temps record des zones de surveillance, et ainsi d’intensifier les moyens...
Je veux tout d’abord indiquer, comme l’ont dit d’autres collègues, qu’il y a des expressions qui ne vont pas bien avec certaines fonctions. Il n’en demeure pas moins vrai que les principaux « emmerdeurs » dans notre pays, actuellement, ce sont bien le SARS-CoV-2 et ses variants. Nous devons donc réfléchir à contrer ce virus particulièrement nocif. J’en reviens rapidement, si vous le voulez bien, à la situation dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Comme le ministre le sait, je suis président de la Fédération hospitalière de France pour cette région. Les hospitalisations y ont augmenté de 30 % dans les dernières semaines, ce qui signifie que les lits occupés par ceux qui sont affectés par le SARS-CoV-2 n...
...s fait la démonstration de son efficacité pour lutter contre la contamination ? Désormais, 90 % de la population française est vaccinée et les variants successifs se jouent des passes que l’on veut bien instaurer. Par ailleurs, sans méconnaître les apports de la vaccination pour les personnes âgées et fragiles, les virologues ne considèrent-ils pas comme un non-sens la vaccination de masse ? Le virus a évolué vers omicron, variant très contagieux et moins virulent, qui pourrait favoriser la protection des Français en permettant d’atteindre l’immunité collective ou naturelle, notamment dans les populations les plus jeunes et les moins à risque. C’est la stratégie qu’ont choisie certains pays, tandis que d’autres ont préféré faire une pause dans l’administration de la quatrième dose, faute d’un...
Monsieur le ministre, après plusieurs lois d’urgence sanitaire, nous nous demandons ce qui justifie le texte que vous nous présentez aujourd’hui. Est-il nécessaire de s’adapter à une nouvelle situation urgente ? Souhaite-t-on aujourd’hui freiner la propagation du virus de manière différente ? À ces deux questions, nous répondons que non, et encore une fois nous nous demandons : pourquoi cette loi, dans l’urgence, maintenant ? Nous nous opposerons donc à l’adoption de ces mesures, qui nous paraissent à la fois discriminantes et liberticides. Nous préférerions une autre politique pour endiguer l’épidémie, incluant une aide et un soutien pour le personnel soignan...
... une société d’autorisations. Monsieur le ministre, puisque vous nous faites pour une fois l’honneur de votre présence, permettez-moi de m’adresser à vous ! Le fait que vous instrumentalisiez la cause du covid ne signifie en aucun cas que vous détenez, seul, les solutions permettant de régler la situation sanitaire. Par cet article, vous assumez ne plus vouloir lutter contre la propagation du « virus », que vous supprimez de la loi, mais contre l’épidémie elle-même. Dieu vous entende ! Les conséquences juridiques de la suppression de ce petit mot sont lourdes : elles changent la nature des pouvoirs octroyés au Gouvernement en matière de gestion de la crise sanitaire. Par ailleurs, l’article 1er permet aux professionnels qui contrôlent les passes vaccinaux de leurs clients, qu’ils soient cafe...
...frontalière : le Luxembourg impose aujourd’hui le passe vaccinal à l’ensemble du monde du travail. Je peux vous dire que les Français qui vivent sur le territoire frontalier se font vacciner. Nous avons réussi à remobiliser notre population. Je suis plus que favorable à cette mesure. Avançons et arrêtons de discuter des effets du vaccin sur la circulation virale : la vaccination n’empêche pas le virus de circuler, mais elle en freine certainement la diffusion. En tout cas, la vaccination évite à certains patients de se retrouver en réanimation, et c’est là l’essentiel !